Seulement BD: novembre 2025

Il ne faut pas confondre Halloween avec le Jour des Morts.

Vous ne faites pas la confusion entre une pizza quatre fromages

et des spaghettis bolognaises, sous prétexte qu’il s’agit

de deux spécialités italiennes.

Alors pourquoi le faire pour Halloween et le Jour des Morts ?

D’ailleurs pour mieux vous le prouvez nous avons retenu

Les Contes de l’Ankou, vous savez ce personnage dont la charge

harassante est de ramasser

les morts et les emmener Dieu sait où. Dieu ou le Diable d’ailleurs.

Si vous n’étiez pas totalement convaincus nous avons

rajouté La Légende la Mort.

Là encore il s’agit d’histoires qui nous viennent de Bretagne.

Chaque région de France apporte son lot de contes fantastiques,

de sorcières, de diableries, de fantômes et de loups garous mais en

ce domaine il semble bien que la Bretagne ait une encolure d’avance.

Nous vous donnons l’occasion de le vérifier. Tous ces éléments r

éunis sont là pour vous prouver que ce n’est pas du théâtre.

Puisqu’on parle de théâtre nous avons retenu une pièce tout

à fait originale, Razide’s Lament, récemment jouée au Requiem Theatre.

A proprement parler il ne s’agit pas d’une comédie

mais plutôt d’une dramatique.

Oui dramatique est le mot qui convient. C’est fort prenant et met en

vedette une jeune comédienne, Jennifer Simms au talent

tout à fait prometteur, certes quelque peu contrarié.

Mais nous vous laissons la surprise.

Enfin parce que sans doute seul l’amour est aussi fort que

la mort nous avons inclus Dark Mansion of Forbidden Love.

Les quelques histoires de cette intégrale montrent qu

e si aimer est une chose simple, vivre le bonheur est

parfois beaucoup plus compliqué.

Anatole Le Braz fut un curieux personnage.
Amoureux de sa Bretagne mais faisant complètement allégeance
à la France, il parlait le breton à la perfection mais n’écrivit
quasiment qu’en français. Il fut un grand folkloriste, encore
que ce terme est perçu de manière un peu péjorative aujourd’hui
où l’on préfère parler d’auteur. Auteur il l’était, la
qualité de sa langue le montre mais aussi et peut-être
folkloriste car sans la patience et l’abnégation de gens tels
que lui c’est la mémoire de nos régions qui disparaîtrait...

Dark Mansion of Forbidden Love était une idée réellement originale :
coupler les romance comics aux horror comics.
C’est Prize Comics, sur une idée de Joe Simon et Jack Kirby,
qui lança en 1947 le premier comics du genre : Young
Romance. Ce fut immédiatement un immense succès qui suscita
des imitations au point que tous les éditeurs eurent
bientôt plusieurs revues du genre dans leur écurie.
On a compté environ 150 titres différents dans les années 50.
Le Comics Code donne un premier coup de frein. Plus question de dessiner
des femmes aux formes (trop) généreuses, ni de contexte allusif.
Le genre a donc perduré dans ces conditions là jusqu’à la fin des années 60...

Jennifer Simms, une jeune comédienne, va peut-être enfin trouver
le rôle qui va la lancer. Jusqu’à présent elle n’a fait partie
que de troupes au mieux semi-professionnelles et toujours sans le sou.
Mais cette fois tout va changer c’est d’ailleurs
ce qu’elle dit à sa mère au téléphone.
Vouloir réussir c’est bien, avoir un peu de jugeote c’est mieux !

L’Ankou est un personnage priori pas très sympathique,
a posteriori non plus notez bien. Il n’est pas très aimé, c’est son
métier qui veut ça. Il est chargé de ramasser les âmes des défunts
et de les conduire où ils doivent se rendre. Les méchantes
langues ou les incultes y verront une sorte de taxi ou d’éboueur
alors qu’en fait il n’est que la version celte du
Grec Charon chargé de faire franchir aux morts le Styx.
Alors sans vouloir vexer ni l’un ni l’autre il est préférable des les
appeler psychopompes, ça veut dire la même chose,
mais c’est plus classieux et ça fait de vous un causeur distingué...