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jeudi 11 juin 2015

Une nuit à Rome - Tome 01. JIM

Genre :Roman graphique
Parution :Série finie
Tomes :4


Tome 1

Une BD de Jim chez Bamboo Édition (Grand Angle)

05/2012 (02 mai 2012)     94 pages    Format normal

    Comme tous les gens heureux en couple, Raphaël aurait pu avoir une vie sans histoire. 
    Mais deux jours avant son quarantième anniversaire, il reçoit une vieille VHS accompagnée d'un simple numéro de téléphone. Sur l'image, il reconnaît Marie. 
    Elle a vingt ans et ils sont nés le même jour. C'est le film d'un serment, leur serment. Celui de se retrouver à Rome la nuit de leurs 40 ans... 
    Bien sûr, ce serait vraiment puéril de tout plaquer pour la retrouver deux jours 
    plus tard en Italie. Ce serait tellement stupide et immature. 
    Tellement... 



    Il est des villes où les amours semblent éternelles : Rome est de celles-ci. Mais les années usent inexorablement les souvenirs et les promesses finissent perdues au milieu de mille et une futilités. Comme tant d’autres avant lui, Raphaël a oublié ce serment fait sur le coin d’un lit, la vie l’ayant poussé vers d’autres bras, à des années-lumière de la Ville Éternelle. Cependant, au soir de ses quarante ans, son amour de jeunesse lui a réservé une chambre, dans un hôtel.
     Il a quarante-huit heures pour rejoindre la capitale italienne.



    Le blues des quadras ou des quinquagénaires est un sujet d’actualité. Après Margerin et La vie est trop courte ! , Jim s’essaye aux états d’âme d’un adulescent qui se découvre quelques réminiscences amoureuses. L’exercice n’est pas sans risque, car il serait aisé de glisser dans le convenu et les lieux communs. En évitant soigneusement de s’adonner à l’introspection psychanalytique de Raphaël, l’écueil est évité. Le scénario s’organise donc autour d’un homme somme toute ordinaire et montre comment, sans crier gare, certains souvenirs le forcent à choisir entre remords et regrets. Toute la force de cet album produit en famille - la femme de Jim réalisant la mise en couleurs - réside dans une narration toute en simplicité, au gré des copains qui passent, au fil de ces moments insignifiants qui finissent par faire une vie. En quatre-vingt-quatorze planches, Jim dessine l’existence de ses héros comme d’autres la filmeraient, observateur discret, un rien voyeur, des tourments intérieurs de Raphaël, Arnaud ou Marie. C’est simple, sobre, peut-être banal, mais finalement touchant et terriblement humain. Avec un art filmique du découpage et la mise en page, il sait se jouer des lieux, du temps, des personnages et donner un rythme à une histoire qui n’en a pas. Graduellement et inexorablement, tout s’accélère autour de Raphaël qui, spectateur de sa vie, devient, progressivement, acteur d’un désastre annoncé. C'est peut-être dans ce prologue aux allures d’épilogue que réside l'essentiel bémol de cette comédie romantique.

    Cette nuit à Rome est l’occasion d’un bien bel album !

    Par S. Salin


    Publié par Monsieur Augustin

    https://mega.nz/file/DL4jgS5Z#jvr3WwPKU1eSz7heQF-RCR8IcG0nIG4cs-LE7Vkj2mc

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