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lundi 6 juin 2016

España la vida. M. Le Roy - E. Vaccaro


España la vida
Une BD de Maximilien Le Roy et Eddy Vaccaro  chez Casterman (Univers d'auteurs)
Couleurs : Jouvray, Anne-Claire
   03/2013 (27 mars 2013)    117 pages   Format normal

1937
. Les tragiques événements de Guernica, dont Picasso a fait le sujet de l’une de ses plus célèbres toiles, viennent de se dérouler en Espagne
À Paris, Jean-Léonard dit Léo fait partie d’un petit groupe de jeunes adultes
d’obédience anarchiste que l’actualité espagnole fait bondir. Mais Léo est issu d’une famille bourgeoise, très marquée à droite, et il y a loin de l’indignation à l’action concrète… 
Sa rencontre avec l’écrivain militant Victor Serge va pourtant tout faire basculer : malgré son attachement à sa petite amie Louise, Léo se décide à tout plaquer, direction Saragosse, pour y rejoindre la célèbre colonne Durruti,
 une brigade internationale où se retrouvent, engagés aux côtés des républicains espagnols, des combattants idéalistes venus de tous les horizons de la planète…



Jean-Léonard se rêve en combattant libertaire de la colonne Durruti. Toutefois, quitter Paris pour Bujaraloz n’est pas chose aisée lorsque vous êtes un fils de bonne famille étouffé par une mère qui ne voit en Picasso qu’un dangereux bolchévique ! Sa rencontre avec Victor Serge, alias Viktor Lvovitch Kibaltchitch, l’incite à franchir le pas. Abandonnant tout et tous derrière lui, il part combattre dans les Brigades internationales et devient Léo. En chemin, il fera des rencontres, des vraies ; là bas, il côtoiera la mort, la vraie, et découvrira l’amour.


España la vida interpelle par la simplicité et l’intensité de son histoire. En quelques cent dix-sept planches, Maximilien Le Roy relate le parcours initiatique d’un Léo idéaliste à travers une Espagne où l’Europe répète sa deuxième guerre mondiale. Finalement, il y perdra une grande partie de ses illusions et les querelles internes des Républicains auront raison d’eux aussi sûrement que les troupes franquistes, mais il trouvera un sens à sa vie dans les yeux de Milena. Tout en force et en retenue, cet album est joliment porté par le crayonné et le découpage épuré d’Eddy Vaccaro, juste rehaussé par la mise en couleurs - subtilement mélancolique - d’Anne-Claire Thibaut-Jouvray.

Ce one-shot aurait pu être un ouvrage militant et politique théorisant sur la liberté, heureusement, il n’en est rien ! Il s’agit simplement du regard que porte, sur son époque, un jeune homme qui voulait se libérer… « La liberté ne se donne pas, on la prend » aurait dit Thomas Edward Lawrence et ce n’est pas là la moindre de ses ambigüités !

Par S. Salin

Scan, retouches : Enavant123

Publié par Monsieur Augustin

https://mega.nz/file/HKIh1CAa#ugSmm3yi8u2fDK_utgVslUILy9NeaECdVDnT7P6OuC0

1 commentaire:

  1. Qué interesante!!! Desconocía totalmente esta historieta. Muchas gracias monsieuraugustin54. Saludos cordiales.

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