Genre :Roman graphique
Parution :Série en cours
Tomes :12
Tomes :12
Dans La Mémoire des arbres, Jean-Claude Servais propose des histoires qui mettent en scène, à chaque épisode, époques, lieux et personnages différents.
3. Les seins de café 1 Une BD de Jean-Claude Servais chez Dupuis 10/1995, 44 pages. Format normal |
4. Les seins de café 2 Une BD de Jean-Claude Servais chez Dupuis 05/1996, 44 pages. Format normal |
Il m'a suffit de quelques pages des "seins de café" pour comprendre pourquoi je n'avais pas aimé "la hache et le fusil". A commencer par la couleur, car c'est un vrai plaisir pour moi qui avais beaucoup aimé "Tendre Violette" de retrouver Raives au pinceau. Les saisons défilent et la forêt est superbement représentée. Viennent ensuite les personnages. Ici, il y a de la tendresse, du charme, de l'humain à revendre. Mais la tension est palpable au sein de cette douceur : le "Grand Noir" est un personnage absolument redoutable. On en vient finalement à la fin de l'album, avec une scène dramatique parfaitement maîtrisée. Maintenant, on a fini de jouer. Toujours servi par son dessin et son sens du découpage et de la narration extraordinaires, Jean-Claude Servais nous livre ici un album magistral.
J'avais évoqué la série "Tendre Violette" dans mon avis sur le premier volet des "seins de café". Ce second album donne encore plus de sens au parallèle entre les deux séries, puisqu'il s'agit tout bonnement d'une reformulation partielle du meilleur tome de la série de Dewamme et Servais, "l'Alsacien". L'auteur ne s'en cache d'ailleurs pas, puisque le personnage de la vieille Berthe n'est autre qu'un double de Lucye, tandis que le Grand Noir est directement tiré de l'Alsacien. Les deux méchants ont tout en commun, jusqu'à leur fin.
Cette reprise, une décennie plus tard, de l'un de ses anciens albums, me fait penser qu'il est dommage que Servais ne se renouvelle pas un peu plus. Mais en même temps, "les seins de café" ont leurs propres personnages, eux-mêmes très réussis, pour un scénario finalement inédit malgré tout. Dans mon esprit, les villageois de cette série rachètent presque ceux de "Tendre Violette", en montrant à Victor la reconnaissance qui lui est due.
A l'arrivée, il s'agit sans aucun doute d'un superbe diptyque, chef-d'oeuvre d'aventure où la forêt à un rôle prépondérant à jouer. Dans toutes ses couleurs. Dans toute sa beauté.
Chris [bedetheque.com]
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