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lundi 25 septembre 2017

NiourK 01. L'Enfant noir - Olivier Vatine


1. L'Enfant noir
Une BD de Olivier Vatine  chez Olivier Vatine(Les univers de Stefan Wul) - 2012
   10/2012 (11 octobre 2012)  46 pages    Grand format 172346

Sur une Terre post-apocalyptique où l'Humanité a régressé au stade primitif après une catastrophe nucléaire ayant asséché les océans et donné naissance à des chimères mutantes, quelques tribus survivent à l'état sauvage. Parmi elles, la horde de Thoz, où vit l'enfant noir, rejeté par les siens. Lorsque le vieux sorcier de la tribu le condamne à mort, l'enfant noir se met en marche pour Niourk, la ville des dieux, où ne subsistent que ruines et étranges mécanismes, vestiges de la civilisation du XXe siècle.
Poulpes mutants, mégalopole fantôme et androïdes vénusiens : redécouvrez le plus grand succès de l auteur culte Stefan Wul, un classique de la science-fiction remis à neuf par un maître du genre : Olivier Vatine.

Genre :Adaptation d'œuvre littéraire, Science-fiction
Parution : Série finie
Tomes :3


Dans sa fuite en avant motivée par sa recherche d’un bien-être passant par la consommation, et éventuellement du progrès, l'Homme paiera un jour ou l’autre le prix de sa cupidité et de sa désinvolture à l'égard de Dame Nature. Ce moment a fini par arriver et la civilisation humaine a fait un grand bond en arrière. L'heure du retour à la vie tribale a sonné et le quotidien est désormais rythmé par la satisfaction de besoins plus primaires : se nourrir, se protéger du climat, des animaux sauvages, mais aussi des monstres hérités des errances passées. L’enfant noir, paria de la tribu conduite par le puissant Thôz, a-t-il sa place dans ce monde ?

Depuis l’annonce en début d’année de cette nouvelle série d'albums axée sur l’œuvre de Stefan Wul (nom d’auteur de Pierre Pairault) publiée dans la collection Anticipation (Fleuve Noir), l’impatience régnait dans la perspective de découvrir ce que réservaient Ankama et Comix Buro. La raison de cette attente a deux éléments forts : d'une part, un côté « madeleine » offert par la possibilité de se plonger dans des récits futuristes assez typés qui avaient bercé jusqu’à l’aube des années 2000 les envies d’ailleurs et d’autrement d’une certaine catégorie de lecteurs ; d'autre part, le casting réuni par l’éditeur autour du projet (Vatine, Morvan, Yann, Cassegrain, Reynes, Lapière et consorts) pour ressusciter quelques visions fantasmatiques du futur avait de quoi avoir la bave aux lèvres, qu’on ait lu les romans originaux ou pas.


Avec Niourk, le contrat est amplement rempli et le plaisir indiscutablement au rendez-vous. Olivier Vatine, seul aux commandes pour cette adaptation, comble les attentes tant du point de vue de la narration que graphique. De prime abord, sans que ce soit un regret, aucune surprise initiale à voir l’un des auteurs d’Aquablue se pencher sur une fable qui conte les aventures d’un groupe d’hommes qui paie, au quotidien, le prix de la négligence écologique de leurs aînés. Les environnements, qu’ils soient marins, désertiques ou encore glacés dans lesquels il immerge protagonistes et lecteurs ont la faculté de rendre ceux-ci sensibles aux changements d’ambiance, climatiques comme chromatiques. Ils renforcent la sensation de vulnérabilité d’êtres qui ont dû abandonner le peu de prises qu’ils avaient pu avoir un temps sur les éléments naturels. Ils demeurent débiteurs d’erreurs passées dont toutes les facettes ne sont pas totalement révélées (la mutation des créatures aquatiques semble précéder le basculement apocalyptique qui a entraîné la condition actuelle des survivants).

Cette fragilité des rescapés s’incarne idéalement dans le personnage de l’enfant noir qui alterne entre résignation et esprit de revanche, qui hésite entre émancipation vis-à-vis d’une communauté menaçante et volonté de l’intégrer pour rompre avec une situation solitaire et précaire.

Les thèmes abordés appartiennent aux classiques du genre. Que ce soit le châtiment exercé sous la forme d’une régression (la dimension expiatoire n’est pas garantie), le refuge dans des croyances aveugles ou encore le coup de griffe en direction d’une société de consommation qui construit sa perte et des exploiteurs de la foi, l'admiration béate devant certains phénomènes ou autres bienfaits avant d’en mesurer les effets secondaires (le feu des monstres qui brille à l’intérieur), les ressorts de la psychologie de groupe. Autant dire que quelques incontournables d'une certaine vision de l'avenir étaient réunis. Comme souvent, c'est l'orchestration qui gommera le sentiment de déjà-vu pour maîtriser ces repères et les transformer en invitation au voyage dans un environnement qui a quelque chose de familier tout en laissant l'impression de ne pas avoir tout dévoilé.

Niourk tient de la démonstration à jouer avec les ambiances variées (thermiques, sonores), les moments de solitude propices à l'expression d'une conscience et les situations d'urgences collectives, les séquences lentes et tumultueuses, les scènes mouvementées et les respirations liées à la conservation d'un chapitrage qui agit comme autant d'interludes de pleine page qui n'altèrent pas le rythme de la pièce exécutée.

Niourk apparaît donc comme l'éclatante preuve qu'il est possible de conjuguer série grand public, exigences narratives et volonté de revisiter un genre populaire propice à l'évasion et à une dose de réflexion. La suite ! Les autres albums de la collection ! Vite !

Par L. Cirade [http://www.bdgest.com]








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2 commentaires:

  1. Excelente aporte amigo Monsieur Augustin. La obra original de Wul es fantástica, y su adaptación a la BD por Vatine ha sido muy bien lograda.

    Un cordial saludo.

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  2. Bonjour, lien mort !?

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