En 1954 Michel Denys est un jeune homme aux abois.
Agé de 23 ans et marié depuis deux ans,
il vient d'être papa et pensait casser la baraque avec Paddy son journal de BD.
Pour cela il a cassé sa tirelire mais s'est cassé la figure.
Malgré la présence de Tillieux et Les débuts de Mittéï.
La revue n'est pas allé au-delà du cinquième numéro.
Alors faire une BD dans le journal de Spirou est pour lui une chance inespérée.
Certes il s'est fait un petit nom puisqu'il travaille pour Héroïc Albums.
C'est une petite revue belge qui tire à 16.000 exemplaires
dont 6.000 en flamand mais dont Les finances restent précaires.
Pourtant l'hebdomadaire bénéficie des
signatures de Tillieux, Tibet, Weinberg, Funcken sous un pseudo,
Craenhals, Jidéhem et donc ce Michel Denys.
Mais comme ils sont alors tous débutants, la paie n’est pas bien fameuse.
Ils courent donc tous
les éditeurs et Les journaux pour faire bouitlir leur marmite
en espérant décrocher la timbale.
En 1950 Denys avait rencontré Le patron des éditions Dupuis qui au vu
de ses dessins lui avait conseillé
de 5e rapprocher de Franquin, on connait des recommandations moins avisées.
C'est donc sans doute un peu par sa renommée naissante et l'appui de Franquin
que Denys débarque en fanfare dans Spirou avec ce personnage de Cady.
IL s'agit d'une aventure aux tonalités comiques plutôt tournée
vers le lectorat le moins âgé du journal.
L'histoire, sans atteindre le génie, est plaisante,
On y trouve une ambiance à la Tintin,
avec un des personnages qui fait penser à Tif.
Si le trait n'a pas encore atteint sa pleine maturité,
it est sympathique et fait un peu penser à celui de Godard à la même époque.
Le scénario que signe également Denys est parfois
convenu mais reste enlevé; bref Denys est un auteur complet et prometteur.
Pourtant it n'y aura pas d'autres aventures de Cady et le nom de Denys
n’apparaîtra plus ensuite que
dans une seule histoire, celle de Doppy également en 1954.
Que s'est-il donc passé pour que ce jeune talent disparaisse ainsi
à la vue de tous ?.
En fait Denys n'est pas son nom, c’est celui de son épouse avec qui il restera
marié jusqu'à son décès en
1995 et qui le laissera inconsolé jusqu'à sa mort en 1999.
S'il n'a jamais été sacré à Angoulême, il est loin
d'être le seul (à croire que les votants n'aiment pas Le talent),
son nom brille néanmoins au firmament de la BD.
IL s'appelait Michel Louis Albert Regnier {Louis Albert fut un, autre de
ses pseudos utilisé pour la première aventure de Bruno Brazil}
et tout le monde le connait sous le nom de Greg.
Remerciement à Voltaire57 pour ce magnifique album virtuel
avec d'excellentes informations.
Album nº 259 réalisé par Voltaire57
Publié par Monsieur Augustin
Merci beaucoup Voltaire57 !
RépondreSupprimermerci
RépondreSupprimerGrand merci pour ce partage.
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour cet excellent album du grand Michel Denys.
RépondreSupprimerQuelle belle histoire !! Merci beaucoup V57 de continuer cette série des Incunables de Spirou.
RépondreSupprimerMagnifique, excellent !! Merci beaucoup pour un bon album
RépondreSupprimerGrand merci !! Robert
RépondreSupprimerMille merci !!!
RépondreSupprimerUn grand merci pour cet introuvable :-)
RépondreSupprimerMerci infiniment Voltaire57..!.
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