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dimanche 4 août 2024

Scarface - Devil In Disguise (2007) Complete series / The Kitchen (The Complete Series) 2015 / City of Roses (Complete) - Compilations de Voltaire57 (V.O.)


 Scarface était le surnom qui avait été donné à Al Capone. 
Celui-ci prétendait que sa balafre provenait d’une blessure de
guerre lors du premier conflit mondial alors qu’en vérité il s’agissait 
d’une banale punition, Capone alors simple videur
d’une boite de nuit avait insulté la sœur d’un mafieux du coin.

Toujours est-il que la légende du parrain de l’Outfit de Chicago de 1925
 à 1931 a inspiré de nombreux films. 
L’un des premiers a justement pour titre Scarface (1932). 
Signé par Howard Hawks il raconte la vie et la mort d’un mafieux
 italoaméricain interprété par Paul Muni sans suivre aucunement 
la vie de Capone. 
Cinquante ans plus tard Brian de Palma offre sa propre version. 
Il s’agit également de l’ascension et la chute d’un parrain mais
celui-ci est d’origine cubaine et l’alcool a été remplacé par la cocaïne.

Le film d’Hawks avait eu des problèmes avec la censure d’où
 l’existence de deux fins, celui de De Palma avait d’abord été
interdit aux mineurs, avant que la mesure
soit légèrement adoucie. 
Si la critique est divisée et même à l’époque majoritairement
négative, le film est un succès et
l’histoire de Tony Montana est désormais devenue un classique.

Joshua Jabcuga et Alberto Dose nous racontent
la vie du mafieux quand il était encore un jeune cubain.
 Tout commence en 1954 quand l’île 
est encore le « 49e »
 état de l’Amérique (L’Alaska et Hawaï ne le seront qu’en 1959). 
C’est là où viennent s’encanailler les Américains et 
où la mafia prospère. 
Mais c’est aussi le début de la révolution cubaine qui verra Fidel Castro 
prendre le pouvoir en 1959. Le hasard malicieux
de l’histoire fait que c’est précisément au moment même où les Etats-Unis perdaient leur 49e état qu’ils en gagnaient deux autres.

C’est une période de drames et de sang qui s’annonce et tout
 en dévoilant sa jeunesse, Tony





The Kitchen n’a rien avoir avec la cuisine. Il s’agit de Hell’s Kitchen qui 
a longtemps été un bastion irlandais de familles pauvres de New-York. 
On l’appelait plus officiellement Midtown et Clinton depuis que
 le quartier s’est boboïsé.

Mais dans l’histoire qui va suivre la gentrification reste une vue de l’esprit
puisque nous sommes dans les années 70 et trois jeunes femmes, Angie,
Kath et Raven, ont vu leurs maris faire un séjour prolongé aux frais de l’état. 
Il faut dire qu’ils n’étaient pas du bon côté de la loi et qu’un juge leur 
a rappelé qu’elle existait.

Tout ceci n’arrange pas les affaires de ces mères de famille car c’est 
à elles de faire bouillir désormais la marmite. 
L’argent étant le nerf de la guerre, elles
vont progressivement être amenées à reprendre le job de leurs moitiés. 
Evidemment
personne ne les attend. Pour survivre dans cette jungle, elles vont
donc devoir faire preuve d’obstination mais aussi de violence.

Cela vous évoque un film ? Ne cherchez pas, il s’agit des Baronnes (The
Kitchen –2019). Mais cette toile ne rend que très imparfaitement la tension de
cette BD. D’ailleurs c’est cette mini série (2015) qui a inspiré le film et non
l’inverse.

C’est Ollie Masters qui scénarise cette saga. 
On connait peu ce Britannique en France qui n’a pas non plus percé
Outre-Atlantique. Sa Kitchen est pourtant une histoire assez culottée qui 
a un réel intérêt. Voir des femmes avec
un caractère bien trempé n’est pas si fréquent, surtout dans 
un milieu aussi masculin que celui des gangs. Le plus
souvent nous avons droit à des héroïnes qui sont du bon côté de la barricade, 
pas ici. On est touché par leur farouche
volonté de s’en sortir et choqué de voir les moyens employés. 
Il y a même une certain plaisir à les voir s’opposer
à leurs maris.

Ming Doyle, la dessinatrice, est davantage connue. 
On la retrouve chez Marvel, Boom !, Image, Dynamite et
quelques autres de moindre importance.
Voilà en deux mots présentée cette saga. Sachez simplement que 
le film est plus édulcoré que la BD. Ici on glisse
lentement et sûrement vers le paroxysme.
 Dans ce monde se faire une place au soleil, aussi petite soit elle, 
demade de passer par les chemins de l’enfer.

On vous le dit : c’est du brutal !







Voici un polar à l’américaine c’est-à-dire sans trop de fioritures. 
On parle cru et on flingue vite. 
Nous sommes à la fin des années 60, début des 70s
 et Rose City est une ville pourrie
 de la tête aux pieds.
Pourtant un grand ménage commence à avoir lieu et quelques seconds
 couteaux se retrouvent derrière
les barreaux. La question est de savoir si ceux qui mènent ces 
opérations mains propres veulent réellement
éradiquer la gangrène du narcotrafic ou prendre la place 
dans ce juteux commerce ?.

Comme dans beaucoup de romans, l’histoire se composent de 
différentes saynètes qui bien évidemment se rejoindront.
On y retrouve les thème de l’arrivisme à tout crin, de la vengeance, 
de l’impossible rédemption, bref de tous
les éléments constitutifs du narcotrafic avec le dépaysement occasionné
 par le voyage d’un demi siècle dans le passé.

La chanson Taking Care of Business dans la scène de la piscine 
est de 1973 et est donc parfaitement raccord avec
l’histoire. Nous la devons au groupe canadien Bachman, Turner Overdrive.
 Ceux qui aiment le rock bien carré se
délecteront de leurs albums.

Les paroles « I got a bad case » proviennent de la chanson 
Bad Case of Loving You. Il s’agit là d’un léger anachronisme
puisqu’elle a été composée en 1978 par Moon Martin mais elle est alors
 passée inaperçue. Ce n’est que l’année
suivante qu’elle connaîtra le succès grâce à la reprise de Robert Palmer.
 On pardonnera toutefois Phil Stanford
car il s’agit d’une excellente chanson. Pour les connaisseurs la version 
de Moon Martin est un poilou plus dynamique
que celle de Palmer.

Pour résumer vous voici devant un polar violent, pas vraiment 
politiquement correct, mais qui par maints côtés
transpire la dure et cruelle réalité.

Puisque cette histoire dévoile chaque mauvais pan de la nature humaine 
on peut donc la qualifier de très humaine.




Nous remercions Voltaire 57 pour ces magnifiques albums en V.O., 
parfaitement édités.

Liens: .pdf    
  Albums nº 389-391 réalisés par Voltaire57

Publié par Monsieur Augustin








11 commentaires:

  1. Merci beaucoup V57 pour cette super offre triple. Comme toujours c'est un plaisir de lire des albums de grande qualité

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  2. What a great Sunday. Thank you very much for this nice assortment of O.V.

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  3. Thank you very much for these fantastic albums

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  4. Remerciements à Voltaire 57 et à Mr Augustin
    Bons ressourcements à tous les aoûtiens (et surtout pas aux aoûtats)

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  5. Merci pour les V.O. Voltaire57 !

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