Pages

lundi 14 octobre 2024

Munro (Intégrale 1988-1992) Di Giorgio, Griffo & Taymans - Compilation de Voltaire57

 

Munro est souvent considéré comme une série polardeuse alors qu’il serait plus juste de parler
de série d’aventures. Certes Munro est détective, certes encore il a des clients qui l’emploient
dans différents types de missions, mais le traitement ressort nettement de l’aventure.
Tout d’abord notre héros se balade de par le monde, il commence par New York puis
file à Venise, la Chine et enfin la cordillère des Andes, ce qui n’est pas donné à tous les détectives privés,
vous en conviendrez.

Pour autant sa première enquête relève réellement du genre policier mâtiné
de fantastique. En fait le scénariste, Jean-François Di Girogio, nous offre
une sorte d’Adèle Blanc-Sec, sauf qu’il s’agit d’un homme et que nous
sommes à New York en 1935. Griffo qui assurera les dessins des trois premiers
albums se met d’ailleurs de la partie en pastichant plus ou moins le
style de Tardi.


L’histoire commence quand un
homme sonne à la porte du Pr
Hopkins et tombe raide mort
couvert de pustules vertes.


À Tardi Di Girogio intègre dans
cet épisode Lovecraft puisque
le monstre est une sorte de ceux des Grands Anciens. Ajoutez
à cela que le nom du mort est Howard et que le prénom de
Munro est Philip et vous obtenez un des multiples clins d’oeil
qui parsèment la série.



Ainsi ce n’est sans doute pas un hasard si la méchante de l’histoire
est coiffée comme Adèle Blanc-Sec et porte une étole de
fourrure quasi similaire.








On est dans la formule des romans feuilletons
de nos ancêtres où les méchants sont
très méchants et où le héros même quand
il doit être fusillé à l’aube est sauvé in extremis
par ses amis qui ne l’abandonneront
jamais.



Il ne faut pas demander plus à cette BD qui vous offre dans le
deuxième volet une société secrète et une aventure haute en
couleurs façon Lotus Bleu dans la dernière illustrée par Griffo.
L’ultime épisode sera dessiné par Taymans et nous entrainera
cette fois en Argentine. C’est aventure assez classique où il
s’agit de passer en avion la terrible cordillère des Andes, celle
de Mermoz et Guillaumet.

C’est du pur délassement sans prétention, agrémenté de
quelques hommages discrets ici et là. Si on accepte de jouer le
jeu on s’amusera, sinon on n’y verra que des clichés.





Nous remercions Voltaire 57 pour ce magnifique album, 
parfaitement édité.

Lien:  .pdf    
  Album nº 447 réalisé par Voltaire57

Publié par Monsieur Augustin





14 commentaires:

  1.   Quelle bonne idée ! formidable, merci à vous.

    RépondreSupprimer
  2. Merci beaucoup Voltaire 57 et M. Augustin pour cette belle compilation. Travail de pro !!!

    RépondreSupprimer
  3. Rectification : oeuvre de pro ! (le travail est un terme utilisé pour l'esclavage alors l'oeuvre est une offre respectueuse pour le collectif, et la collectivité afin de l'anoblir)

    RépondreSupprimer
  4. Un grand merci.

    Kraven.

    RépondreSupprimer
  5. Merci beaucoup Voltaire 57 et M. Augustin.

    RépondreSupprimer
  6. Merci beaucoup pour cette découverte.
    John49

    RépondreSupprimer