Seulement BD: Fenimore Cooper : The Last of the Mohicans / The Deerslayer (The Complete Marvel) & Classics Illustrated 1949 Series

S’il n’est évidemment pas le premier auteur américain, Fenimore Cooper passe néanmoins pour le père de la littérature américaine. C’est en effet le premier à avoir eu un retentissement mondial. Il y plusieurs raisons à cela. Tout d’abord parce que ce Dernier des Mohicans (1826) est une œuvre particulièrement réussie.

Il s’agit tout d’abord d’un roman historique. Or le talent de Walter Scott a mis le genre à la mode. Depuis Waverley (1817) chacun de ses romans connait le succès : Rob Roy (1817), Ivanhoé (1819), Kenilworth (1821), Le Pirate (1821), Quentin Durward (1823), etc.

De plus Atala (1801) de Chateaubriand a déjà mis les Indiens en vedette. Qui plus les jeunes Etats-Unis de l’époque (en 1826 date de la publication des Mohicans le pays n’a que 24 états) sont l’essence même de l’esprit des lumières et de l’équilibre des pouvoirs (check and balance). Enfin on peut aussi voir dans ce roman la fin de mythe de la terre vierge.

Certes, la conquête de l’ouest poursuivra le mythe de la « frontier », de ses dangers naturels, de la menace des Amérindiens mais depuis l’expédition de Lewis et Clark (1804-1806) et la fin de la guerre de 1812-1815 entre Britanniques et Américains on sait que la messe est dite. Il faudra encore du temps, bien des larmes et des massacres mais la vie des autochtones sera désormais soumise au bon vouloir des colons. Cette guerre de 1812 est en effet la dernière où les blancs traiteront à peu près d’égal à égal avec leurs alliés indiens. Par la suite ils ne seront plus considérés que comme ennemis ou supplétifs.

C’est de cela dont parle en creux le Dernier des Mohicans et plus généralement de la saga de Bas-de-Cuir. C’est en quelque sorte le chant du cygne du romantisme de la vie sauvage. En voici des exemples en version originale. Demain vous en aurez d’autres versions en français cette fois.