Frère Boudin - Intégrale. Compilation de Voltaire57

Il était il y a un nombre respectable d'années dans la librairie parisienne

 d'un grand éditeur de BD.

 Cette maison était déjà puissante mais n'avait pas encore acquis 

le lustre qui fut le sien par la suite. Un aréopage de de cadres 

avait quitté leur lointaine province pour faire un tour dans l'échoppe 

afin mieux se rendre compte des goûts du public. 

Le vendeur principal, qui a fait son chemin depuis 

en devenant une
grande figure critique de la BD, expliquait tout cela

 et termina en lançant gentiment, car le type était adorable,
une pique sur Frère Boudin. Tout le monde s'esclaffa.
Je n'étais qu'un client de la boutique, même si j'y avais mon rond 

de serviette y dépensant chaque mois une partie
de mon salaire en petits miquets et j'ai fait comme les autres en souriant. 

La vérité m'oblige à dire que nous étions tous des imbéciles 

et peut-être le suis-je resté. 

Car enfin on peut dire beaucoup de choses sur Greg mais on 

ne le fera jamais passer pour un auteur médiocre
Certes par leur rondeur et leur bonhomie les dessins de Claude Marin 

(1931-2001) font penser à des BD pour enfants. 

À la vérité c'est ainsi qu'il est aujourd'hui répertorié. 

Il est vrai que dans les années 50 et 6o, il a beaucoup œuvré
pour cette clientèle.

Il dessine dans les années 50 Mireille qui est destinée à un public assez jeune,
c'est bon enfant sans plus. I lève le niveau avec Eva et au début des années 60
avec Frimousse pour qui il délivre près d'un millier de planches petit format sur
les aventures d'une jeune héroïne plongée dans l'univers des yéyés. Ce sont des
histoires sans aucune prétention sinon d'apporter un petit plaisir léger.

Néanmoins quand on lit ou relit à 60 ans de distance ces histoires 

on en apprend beaucoup sur l'atmosphère de cette France.

 Encore une fois
pas de longs discours, ni de problématiques profondes, mais
mille détails qui mis bout à bout en disent long.

Ne vivant pas bien de son art, Marin accepte de travailler pour
une société qui fait des vêtements pour enfants. Il va animer la
revue Bambino et illustrera pour cette maison des publicités
jusqu'au milieu des années 70.
Là encore le lectorat visé est celui de l'école primaire...

(Le texte continue à l'intérieur de l'album]

Nous remercions Voltaire 57 pour ce magnifique album en V.O., 

parfaitement édité.

Liens: .rar  -  .pdf    

  Album nº 356 réalisé par Voltaire57

Publié par Monsieur Augustin

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