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dimanche 13 octobre 2024

Savarese (1978-1989) Domingo Mandrafina / Robin Wood - Intégrales Italienne et Argentine [Les trésors de la BD argentine] - Compilation de Voltaire57 (V.O.)

 PRÉSENTATION DES L’INTÉGRALES

ITALIENNE ET ARGENTINE

Ce n’est pas une série, ce n’est même pas une saga, on peut carrément parler d’épopée. La version italienne que nous présentons aujourd’hui fait un peu moins de 2.250 planches, alors l’originale argentine en fait à peine plus de 2.000. Il convient de préciser que la version italienne se fait sur 3 bandes et l’argentine 4. À une aune identique nous aurions donc entre 2.400 et 2.500 planches. Rapportée à nos normes françaises, cette histoire ferait alors un peu plus de 55 albums environ. Voyez combien de séries francophones ont atteint ce stade. Spirou ? Buck Danny ? Lucky Luke ? Ric Hochet ? Chick Bill ?

Hormis les deux dernières qui ont eu les mêmes auteurs, toutes les autres ont fait appel à plusieurs scénaristes et dessinateurs. Celle dont nous parlons aujourd’hui a toujours eu, à quelques détails près, les mêmes auteurs.

Qu’est-ce qui peut mériter autant de pages ? Une vie ? Presque ! Car celle de Giovanni Savarese vaut bien pareil développement. Vous avez aimé Le Parain I et II (1972-1974) ? Il était une fois en Amérique (1984) ? Les Incorruptibles (1987) ? Vous allez adorer Savarese !

Vous allez voir comment un gamin est obligé de quitter sa Sicile natale, arriver à New York quasi clandestinement, devenir un flic brillant tout en ayant une vie de merde. Le terme est cru mais il illustre bien la te-neur de l’histoire. Il faut dire que le scénariste n’a pas non plus eu un début de vie facile. Ce n’est pas qu’il a mangé de la vache enragée, c’est qu’il a carrément bouffé le troupeau entier !


Deux auteurs en quête de Personnages !

En France on connait davantage le dessinateur puisqu’il s’agit de Domingo « Cacho » Mandrafina (1945). On se souvient surtout de sa Grande Arnaque (1998), de sa suite L’Iguane(1999) et des Spaghetti Brothers (1995-1996), également un polar sicilo-américain dans
l’Amérique de la prohibition.

Il débute dans la BD en 1969 dans Patoruzito , un journal pour enfants fort populaire et continue quelque temps comme assistant de Lito Fernandez, à peine plus vieux que lui. Ce n’est qu’à la fin des années 70 que les portes de la renommée s’ouvrent grand devant lui. C’est d’abord Savarese (1978) avec Robin Wood puis El Domingo ‘Cacho’ Mandrafina


Condenado (1979) avec Guillermo Saccomano qui mettent en valeur son travail. Cette dernière série ra-contant l’histoire de Marcel Clouzot, évadé du bagne de Cayenne. Mais la consécration ne viendra en France qu’après Vieilles Canailles (1999) confirmant les succès de de la Grande Arnaque et des Spaghetti Brothers, tous deux réalisés avec Carlos Trillo. Si Savarese et les Brothers se situent tous deux dans l’Amérique de la Prohibition, seule la présence quasi constante des mitraillettes Thompson et leur fameux chargeur en forme de camembert est bien l’unique point commun entre ces frères là et ce Giovanni ci. Les premiers par l’outrance de certaines situations versent parfois dans la farce et l’humour noir, sans manquer toutefois de donner de la profondeur à leurs personnages. Chez Savarese, on donne dans le sérieux et donc le drame. Robin Wood (1944-2021) quasiment inconnu en France n’a jamais été d’une grande tendresse pour ses héros. A sa décharge il faut dire que les premières années de sa vie ont été une galère épouvantable. En fait c’est même toute l’histoire sa famille qui est épouvantable. Wood tout paraguayen qu’il soit a des origines écossaises et irlandaises. Avec un nom comme ça on aurait pu s’en douter. Toujours est-il que des McLeod et des Wood se retrouvent en Australie en travaillant pour de gros propriétaires pour tondre des moutons. Sauf que qu’ils ont surtout l’impression que ce sont eux qui sont tondus d’où une révolte qui sera vite réprimée dans le sang.

Nueva Australia au début du XXe Siècle

Mais ces syndicalistes dans l’âme ont entendu parler d’un pays qui a besoin d’hommes, qui pour cela donne des terres et les semences qui vont avec. Il s’agit du Paraguay qui suite à la guerre de la Triple Alliance (1864-1870) a perdu un tiers de sa superficie et 60% de sa population. Nous sommes au tout début du XXe siècle et les voilà tous partis pour créer leur société utopique. Elle s’appellera Nueva Australia et sera un sorte de phalanstère d’inspiration fabianiste qui regroupera 500 âmes. Sauf qu’arrive la guerre de 14 et que les hommes, dont le grand-père de Robin, partent se battre pour la couronne d’Angleterre. Certains d’entre eux mourront dans les tranchées d’Artois, d’autres retourneront à la fin de guerre en Australie, d’autres reviendront au Paraguay ou émigreront en Argentine.

Une Vie de M... Dans le cas de Robin ce sera le Paraguay. C’est là qu’il naît le 24 janvier 1944. Sa mère dira-t-il plus tard était une femme blonde magnifique aux yeux bleus qui ressemblait par anticipation à Nicole Kidman. Sauf que c’est une mère célibataire. Aujourd’hui dans une France agnostique mais qui a mis en place quelques filets de sécurité ce n’est déjà pas commode d’être mère célibataire mais imaginez dans les an-nées 40 dans un pays pauvre où une morale surannée pèse tel un carcan, sans aide sociale, c’est la galère assurée. Robin sera donc baladé d’orphelinats en foyers d’accueil. Il dira plus tard n’avoir jamais vécu en famille. A 12 ans il se met à travailler dans des ateliers de l’Alto Paraná à la frontière avec l’Argentine et le Brésil, aujourd’hui le lieu de tous les trafics. Il le dira lui-même il n’a jamais dépassé l’équivalent de notre classe

Mandrafina et l’expressivité de ses Visages en Gros Plan de 7e, notre ex-CM2. Il est donc un pur autodidacte qui s’est formé en dévorant tous les livres qui passaient sous son nez. Il prétendra même avoir lu Baudelaire jeune. Pour beaucoup de Paraguayens, Boliviens, Péruviens et autres, si les Etats-Unis sont l’Eldorado l’Argentine vient vite après. Dans le contexte sud-américain son système de santé est performant et relative-ment abordable, même chose sur le plan universitaire. Tous les accents latino-américains se donnent rendez-vous dans les campus du pays. Malgré les difficultés et les crises l’économie tourne moins mal que chez les voisins ce qui explique le phénomène migratoire. Wood quitte donc le Paraguay pour Buenos Aires. Là il fait différents petits boulots très mal payés, c’est la misère. « C'était la misère totale. Quand je sortais avec une fille, la première chose à laquelle je pensais était : peut-être qu’elle a un en-droit où cuisiner et qu’elle m’invitera à dîner chez elle. » « Quand j'ai acheté des chaussures, la première chose que j'ai faite a été de leur mettre une semelle supplémentaire, avec un talon en caoutchouc, pour qu'elles durent, et aujourd'hui encore je sais coudre, repasser... » « Charlot à côté de moi passait pour un millionnaire en vacances. »

Le Retiro en 1960

Il vit à l’époque au Retiro, un des quartiers sud de la ville, dans une chambre qu’il partage avec quatre autres locataires et un seul réchaud à alcool pour se faire le frichti. Il se lève à quatre heures du matin pour aller travailler dans l’usine qui se trouve à Martinez au nord de la ville à 20 km de là. Il lui fallait prendre le bus et se taper ensuite 10 pâtés de mai-sons à pied pour retrouver l’usine car il fallait être là à l’heure sinon vous étiez renvoyé chez vous et sans salaire évidemment. Après l’usine sa journée n’est pas finie puisqu’il prend des cours du soir pour devenir dessinateur. C’est là qu’il rencontre Lucho Olivera avec qui il sympathise. Si Lucho est doué, Robin ne l’est pas vraiment mais il partage avec son ami une passion pour la civilisation sumérienne. Lucho est vite repéré et va donner des cours de dessins dans l’école où il était encore étudiant il y a peu. Parallèlement il est embauché pour dessiner des historietas, les BD locales. Il n’est pas vraiment content des histoires qu’on lui refile, en parle à Robin qui lui livre trois histoires. Lucho ne promet rien mais espère bien en placer une. Mais la vie continue, lancinante, désespérante. Rendons la parole à Robin Wood.
« Un jour, je suis arrivé en retard à l'usine et ce foutu contremaître me dit : "Cher ami ! Tu es en retard !" - Oui, j’ai eu un peu de mal à me réveiller. - Tu sais quoi ? Tu as l'air bien fatigué, alors tu sais ce que tu as à faire ? - Non monsieur... - Rentre chez toi, va dormir, repose-toi bien et reviens demain... - Simon..., je viens de faire deux heures de trajet pour arriver ici, et je n’ai qu’un quart d’heure de retard. - Ah, les règlements sont les règlements. (Donnez de l'autorité à un fils de pute et voilà le résultat) - Je peux avoir un bon de transport, au moins... ? - Non, mon cher, tu l'as déjà eu et tu ne peux avoir que deux bons par mois et c'est tout. - Simon, je n'ai pas d'argent... - L'argent est la source de tous les péchés... »

Nippur de Lagash, un Succès Immédiat
Robin n’a d’autre choix que de faire les 20 km à pied dans l’autre sens. En chemin son œil s’arrête sur la couverture d’un magazine suspendu chez un kiosquier. Il a vu un nom qu’il connait : le sien. Il ouvre la revue et découvre l’histoire de Nippur de Lagash qu’il avait confiée à Lucho. Mais le marchand de journaux l’interrompt par un « Eh gamin, ce n’est pas une bibliothèque ici ! » Le journal étant publié par les éditions Columba, il y file illico toujours à pieds. « Je suis parti pour Columba. Sur le bâtiment j'ai lu : Columba, cinq étages. Je m'approche du premier et on me dit que le cinquième est celui de l'Administration. J’y monte, il y a une belle fille derrière le bureau. -"Bonjour, je m'appelle Robin Wood", lui dis-je. Elle entre dans le bureau de son patron, en ressort et me fait : « Entrez ». J'entre et le gars derrière le bureau a pitié de moi et me dit : "Tu dis être Robin Wood. Ça te dérange si je te demande une pièce d’identité ?" "Non bien sûr" et je la lui donne. Il regarde la pho-to, me regarde et dit : "Mais alors tu es vraiment Robin Wood ?" "Oui, je m'appelle Robin Wood" "Asseyez-vous et vous avez écrit ceci ?" ; "Oui, oui. Je les ai donnés à Lucho et.."; "Nous avons pris les trois...";"Ah, bien, bien..."; "Envisagez-vous de continuer à écrire ?" "Oui, oui.."; "Très bien, nous achèterons tout ce que vous écrirez. Va au troisième étage et ils te paieront là-bas"; " Ça fait combien ?"; "Deux cents pesos"; "Pour les trois ?";"Non, 200 pesos pour chaque épisode." Je descends au troisième étage et ils me donnent un chèque... et je n'avais jamais eu de chèque en main de ma putain de vie. Puis le gars qui me l'a donné s'en rend compte et m'explique comment le récupérer : "Tu descends, sors à gauche, traverse l'avenue et il y a la banque de Londres et d'Amérique du Sud. On te paie là-bas." »

Robin Wood vient de gagner 200 pesos par histoire alors qu’un mois de salaire à l’usine pour 12 heures de labeur quotidien lui en rapportait 100. Pour la petite histoire la première chose que notre nouveau scénariste va faire avec son argent sera de rentrer dans le restaurant le plus proche. La vérité oblige à dire que Robin a un peu arrangé les choses. S’il a été brinqueballé ici et là dans son enfance, il lui est arrivé toutefois de retourner à Nueva Australia où vivaient ses grands-parents. De même, il a vécu adolescent un temps à Asunción chez un oncle qui le maltraitait. C’est un d’ailleurs un détail qu’on retrouvera dans Savarese. Il a également été hébergé chez l’amant de sa mère jusqu’à ce que le couple se sépare. C’est pour lui le signal de la grande aventure . Il largue les amarres alors qu’il n’a que 15 ans et non 12 sans imaginer évidemment pas les galères qu’il va connaitre. On le voit les propos de Wood ne sont pas toujours fidèles à la réalité mais sa manière de raconter démontre qu’il était fait pour raconter des histoires.

Un Type Bien Son Nippur de Lagash fera un environ de 400 épisodes entre 10 et 15 planches chacun. Lucho Olivera las-sé du personnage en profitera pour créer Gilgameh, une série de SF dont le scénariste n’est autre que ... Robin Wood. Enrique Villagrán prendra la suite, puis Jorge Zaffino, puis Ricardo Villagrán (le frère d'Enrique), Sergio Mulko... Vous venez de deviner la marque de fabrique de Wood :
les séries au long cours.

Il ne va pas cesser de produire et parce que son nom risque de devenir trop important il signe de différents pseudos. Robert O'Neil, Noel Mc Leod, Roberto Monti, Carlos Ruiz, Mateo Fussari c’est lui. Au bout d’un an Robin annonce qu’il a la bougeotte et qu’il compte voyager. Il ne cessera plus de le faire. L’éditeur s’étrangle : « Mais Robin, ici tu as une carrière ! »; les deux parties finissent par s’entendre. Robin part mais il enverra ses scénarios par la poste. Pour Columba c’est une grande première mais qui accepte plutôt que de perdre son scénariste vedette. Wood s’embarque sur un cargo qui le dépose à Naples. Il y reste quatre mois, parcourt la Botte, apprend l’italien, traverse l’Europe de long en large et retourne 5 ans plus tard en Argentine. Entre temps il a créé Jackaroe (disponible sur SeulementBD), Ma Copine et moi et a bien sûr continué Nippur.

Quand il revient il rencontre la journaliste Helena Goñi dont il fera une héroïne de BD en 1979, petite série d’à peine plus de 1.200 planches ! Puis il repart en Europe où il se marie avec une danoise avec qui il aura quatre enfants. Sa vie n’est que tourbillons. À l’un de ses retours il créé le studio Nippur 4 avec les frères Villagrán que rejoindront Pedrazzini, Zaffino, Ricardo Ferrari, Manuel Morini et bien d'autres. À la fin des années 70 il croule sous le boulot au point que Columba lui propose des nègres qui vont broder pour lui des synopsis qu’il remanie.



Les années passent et Columba commence à battre de l’aile et entreprend de rééditer les anciennes aventures signées Wood qui ont tant de succès pour renflouer ses caisses. Il ne réclamera rien pour cela. « On a beaucoup glosé aussi des rééditions, car je ne les facturais jamais. (...) Columba était en très mauvaise posture et il arrive que, quand on travaille longtemps dans une maison d'édition, on finisse par s'y intéresser... j'y avais beaucoup d'amis et je m'entendais bien avec tout le monde. Et les gens de la direction étaient ce qu'ils étaient, mais avec moi, ils ont toujours été corrects, et vous mesurez les gens à la manière dont ils vous traitent. Mais en plus d’eux il y avait tous ces gens qui travaillaient là-bas : les secrétaires, les réceptionnistes, les correcteurs... tous dépendaient de la continuité des magazines, alors j'ai décidé de ne pas être payé parce que c'était la seule façon pour ces gens de survivre. (...) J’ai arrêté toucher ces droits d’auteur pour aider d’une manière ou d’une autre les personnes que j’ai rencontrées tout au long de ces trente années. Si j’avais exigé d’être payé, la maison d’édition fermait. Et c'était mon paiement en remerciement à l'éditeur, même si je n'ai jamais fait de commentaire, parce que je ne pouvais pas, tout simplement être le mouton noir de la bande des-sinée argentine »

Dans les années 80 Columba vend les droits de différentes séries à l’italien Eurocomix au point que Wood y devient une vedette. C’est d’ailleurs pour le marché italien qu’il créé Dago, Amanda, Kozakovich et Connors qui seront repris ensuite en Argentine. Plus tard il livrera Martin Hel, sa première BD d’horreur et fera un épisode de Martin Mystère. Sa série Helena a ce point la cote en Italie qu’elle devient même une série TV, en un mot comme en cent c’est la gloire. Et la France dans tout ça ? Rien ou si peu. Une série, Jackaroe, pas la meilleure au demeurant reprise dans les petits formats avec des images recadrées, mutilées, etc. Après un divorce, un remariage et un nouvel enfant Wood lâche progressivement la rampe. En 2019 sa deuxième épouse annonce qu’atteint par une maladie neurologique irréversible, vraisemblablement la maladie de Charcot, il prend une retraite définitive et s’éteint au Paraguay en 2021 à l’âge de 77 ans.


Un Scénariste Prolifique On estime que Robin Wood a créé 95 séries pour un total approximatif de 10.000 épisodes ce qui correspondrait à une fourchette de 120 à 140.000 planches, pour faire simple à peu près l’équivalent de 3.000 de nos albums standards et tout ceci en quarante ans de travail puisqu’il a significativement levé le pied à partir de 2007.


(...)
Massacre à la Tronçonneuse Le premier épisode de Savarese sort en novembre 1978 pour l’almanach de la revue D’Artagnan. En fait ce sont même les trois premiers épisodes qui parais-sent d’un coup. Les épisodes 4 et 5 vont suivre dès le mois de janvier. Précisons tout de suite que la publication est assez erratique en termes de revues. Les trois premiers sortent, nous l’avons vu, dans l’ almanach n°9 de D’Artagnan, le 4e dans le n°408 de D’Artagnan mais le 5e dans D’Artagnan Super Album n°21, le 6e revient dans le n°409 mais le 7e dans le Nippur Magnum n°121, etc. Comme si cela ne suffisait pas la série qui va durer jus-qu’en 1989 est réputée avoir 160 épisodes, sauf que les #95, 108, 111 et 155 n’ont semble-t-il jamais existé. Enfin les épisodes 83 et 84 ont été intervertis dans leur ordre de parution. Pour couronner le tout il n’y pas, à ma connaissance d’édition espagnole, qui ait repris l’ensemble des épisodes. Il existe en revanche une édition italienne de 33 volumes que nous avons compactée en 17 mais qui n’est pas complète non plus.

Le site Columberos est une véritable mine pour l’amoureux d’historietas.
Il est animé par des passionnés et exégètes et a été repéré et mis en exergue sur SeulementBD par M. Augustin.
En prenant le temps nécessaire et en surfant de sites en sites
on arrive à reconstituer pratiquement la totalité de la saga.
(...)


Les Albums Les albums présentement publiés dans SeulementBD le sont en italien et en espagnol. La version italienne provient des 33 albums publiés par Euracomix entre juin 1988 et août 2006. Ceux-ci ont été condensés en 17 volumes. Autrement dit à une exception près 2 albums Eurocomix font un album Bibliotheca Virtualis. Avec les limites indiquées précédemment il s’agit donc d’une intégrale. Pour ce qui est de la version espagnole les épisodes ont été repris sur des sites argentins, essentiellement le magnifique et riche Columberos. Que ses animateurs en soient remerciés ! Un dernier coup de chapeau à M. Augustin qui a déniché le dernier épisode qui me manquait.
La série est donc complète.
Le tableau ci-après vous donne les correspondances.

Le nombre blanc sur fond violet indique le numéro de l’album Bibliotheca Virtualis. Pour vous permettre de passer éventuellement de l’une à l’autre, les différentes versions sont numérotées de la même ma-nière. Les chiffres noirs sur fond mauve indiquent les numéros des épisodes présents dans l’album italien. Ceux en noir sur fond orange les numéros des épisodes présents dans la version espagnole. Ceux en noir sur fond vert indiquent la correspondance avec les albums Euracomix italiens. À titre d’exemple, l’album #1 contient dans sa version italienne les épisodes 1à 5, 7 à 9 et 14 à 16 et correspond aux albums Euracomix 1 et 2. A contrario l’album #1 en espagnol contient bien les 16 épisodes. Espérons qu’un jour un éditeur français aura l’audace de publier l’intégralité de cette odyssée. Mais ne rêvons pas ! Versions italienne et espagnole ont quasiment la même couverture :
même police de caractères, même photo. On reconnait l’italienne
à son fond bleu et l’espagnole à son fond rouge. Tout est dit ou presque. Il ne me reste plus qu’a vous laisser dans les bras de Mandrafina
et Wood et vous souhaiter une bonne lecture.
De ce côté-là, je n’ai aucune inquiétude !

Le texte intégral est à l'intérieur de l'album




Nous apprécions grandement cet ouvrage monumental consistant à rassembler en 34 volumes, l'intégralité d'un des chefs-d'œuvre de la bande dessinée argentine comme Savarese, tant dans la version originale espagnole que dans la version italienne. Il s'agit d'une tâche herculéenne, qui a abouti à une qualité d'image impressionnante et à une documentation exceptionnelle.

Beaucoup ami Voltaire57 au nom de tous les lecteurs de ce blog.

Les trésors de la BD argentine

  Album nº 411-446 réalisé par Voltaire57

Publié par Monsieur Augustin

https://mega.nz/folder/aaAnhAwA#F3QMYj1o492ZvD70Gu21Cw

6 commentaires:

  1. merci à Volataire57 Et M. Augustin

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  2. Immense merci à Voltaire 57. Et sans oublier M Augustin

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  3. Un seul mot : fantastique ! Merci à tous les deux ! LF

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  4. Extraordinaire !!
    Merci à Voltaire57 et M Augustin
    Verra-t-on un jour une compilation "Nippur de Lagash" ?

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  5. Truc garguantuesque, à digérer lentement si on veut réellement profiter de cette offre incroyable de V57.

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