Nous remercions Voltaire 57 pour ce magnifique album en V.O.,
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dimanche 14 janvier 2024
The Phantom 69 The Golden Sands of Keela-Wee (1966-1967) - Compilation de Voltaire57 (V.O.)
dimanche 23 juillet 2023
The Phantom 70 The Lions of Kukham (1967) - Compilations de Voltaire57 (V.O.)
du Bangalla (parfois orthographié Bengalla ou encore Bengali dans v.o.)
le pays de résidence du Fantóme. La première histoire parue en 1936 s'intitule
Le doute n'est donc pas permis, nous sommes en Asie.
Pour ceux qui aurait doute, la chose est d'ailleurs confirme en
Christopher Standish, s'est échoué. Mais des le premier épisode on apprend
qui se situerait non loin des Indes Orientales Néerlandaises
dimanche 19 septembre 2021
THE PHANTOM Daily Strips 83 - 88 & 90 / Sunday Strips S60, S63 & S101 - Compilations de Voltaire57 (V.O.)
La rivalité entre Pulitzer et Hearst, au tournant du XIXème et XXème siècle, est restée légendaire. Dans ce combat de patrons de presse la BD y eût sa part puisque l’on s’arrachait à prix d’or les meilleurs artistes et les meilleures séries. Dans ce pays continent la presse régionale était plus qu’importante et n’échappait pas à la bataille des grandes métropoles comme New York en premier titre, Boston ou Chicago ; à l’époque Los Angeles n’était qu’une ville de province.
Jusqu’à la fin des années 70 être l’artiste d’une série d’un journal était à la fois un fromage et un bâton de maréchal. Un fromage parce que la presse quotidienne payait mieux que les éditeurs de comics tout simplement parce que les comics permettaient de fidéliser les lecteurs tout en se démarquer de la concurrence locale. Ensuite la presse quotidienne était lue par des dizaines de millions de gens au même moment, alors que les journaux de comics tiraient au mieux à... un million d’exemplaires (un nombre quand même faramineux).
Ensuite étant lues aussi par des adultes ces séries assuraient la notoriété nationale des auteurs, Terry et les Pirates était lu chaque jour par 31 millions de personnes dans un pays qui en comptait à l’époque 140 faisant de Milton Caniff une star. On estime que durant le siècle dernier au moins 200 séries différentes se présentaient chaque jour aux yeux des lecteurs.
Bien sûr toutes n’avaient pas la même longévité mais dans le lot quelques signalés succès. Pim Pam Poum fut publié sans interruption pendant 109 ans (1897-2006) et détient le record, Gasoline Alley (1918), Barney Google (1918) sont désormais centenaires, Blondie et Dick Tracy (1931) sont nonagénaires et Alley Oop (1932) le sera bientôt.
Et le Fantôme (1936) dans tout ça ?
C’est un jeunot qui pourrait titiller bientôt La Famille Illico (87 ans) ou Little Orphan Fanny (86 ans) et ainsi entrer dans le top 10. En soit c’est déjà un exploit, même un personnage comme Batman n’a pas eu permanence les honneurs d’un strip quotidien et si Flash Gordon est toujours publié par KFS il ne s’agit maintenant depuis quasiment 30 ans que de reprises.
Pourtant avec notre exigence actuelle, habitués que nous sommes à voir des dessins le plus souvent de grande qualité, il faut bien reconnaître que les premiers dessinateurs du Fantôme ne valaient pas tripette.
Passe encore pour Lee Falk, le scénariste, Ray Moore le deuxième dessinateur va en s’améliorant mais passe la main à son assistant Wilson McCoy. Celui-ci est copieusement assassiné par Edouard François en janvier 1973 dans un article de Phénix : « Alors le dessin se fit grossier, les visages se boursouflèrent, les lèvres se tuméfièrent, le style se fit caricatural, les mouvements et les attitudes se firent maladroits »
Le propos n’est pas totalement faux mais quand même un peu exagéré. Que Wilson McCoy ne soit pas Michel-Ange est une chose entendue mais Ray Moore non plus. Edouard François a également la dent dure avec Sy Barry qui reprit le daily strip en 1961 : « La bande quotidienne dénote un style soigné, un dessin de qualité, des effets d’ombre et de lumière, le Fantôme gagne en muscles et en stature, (...) les dessins sont soignés. En contrepartie de ces qualités le graphisme de Sy Barry manque de personnalité, son dessin est trop linéaire, trop « léché », (...) cela sent le soin, l’application, le métier. Il est un bon dessinateur pas un talent. »
Chacun est bien évidemment libre de ses opinions, aussi pour que le lecteur puisse se faire une idée voici trois planches de Moore, McCoy et Barry. On peut aimer le pâté mais on est aussi en droit de préférer le foie gras !
Le critique remet le couvert avec les scénarios : « De 1936 à 1941 nous avons à faire à des aventuriers, à des hors-la-loi, à des pirates, tous sont des personnages redoutables et sans scrupules doués d’une certaine envergure. » Il continue ensuite en laissant entendre que ceux qui vont suivre, particulièrement dans les années 60, ne sont pas de la même trempe.
Si le contexte est différent, plus en phase avec l’époque d’alors, les adversaires restent de vrais et dangereux méchants. Vous allez d’ailleurs pouvoir le vérifier.
lundi 15 mars 2021
The Phantom 82, 91, 95, S63 & S64. Compilations de Voltaire57 (V.O.)
C’est finalement Seymour Barry qui est choisi et c’est un choix heureux. Sy Barry (1928) est le jeune frère de Dan Barry (1923-1997) lequel illustre depuis 1951 les aventures de Flash Gordon (Guy l’Eclair). L’un et l’autre sont certes d’excellents dessinateurs, mais le pays n’en manque pas, et surtout ils appartiennent à une école informelle qu’on appelle le New York Slick et dans lequel on retrouve Leonard Starr, Stan Drake voire Fred Fredericks ou Russ Manning qui viendront un peu plus tard.
Ces noms ne disent peut être plus grand-chose au public francophone d’aujourd’hui mais le premier dessinait Mary Perkins également appelée On Stage une série fort populaire (1957-1979), le deuxième anima Juliette de mon Cœur de 1953 à 1989, la série se poursuivant jusqu’en 1999.
Fredericks reprit Mandrake en 1964 à la mort de Phil Davis et sut redonner vigueur au personnage, quant à Manning on lui confia Tarzan en 1965 pour les comics books puis les strips quotidiens en 1967.
Le strip quotidien est un art difficile. Son format empêche de faire de l’épate, l’absence de couleur oblige à savoir manier les ombres avec un mot d'ordre constant la lisibilité et un style qui doit plaire au plus grand nombre pour mieux syndiquer la série. Or tous ces artistes sont des maitres en matière de lignages, d’ombres et de texture.
Joli programme, non ?