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Richard D. Nolane et Olivier Roman ont eu l’occasion de travailler
longtemps ensemble sur
Harry Dikson (1992-2009) mais Alchimie (2010-2011)
sera leur dernière collaboration.
Du premier on connait son goût pour l’insolite.
Il a ainsi rédigé des ouvrages de vulgarisation
sur la cryptozoologie, l’ufologie et de manière plus générale tout
ce qui pose mystère.
En matière de BD on va donc retrouver tous ces thèmes avec
en prime des séries uchroniques.
Du second on connait surtout sa large palette graphique qui
l’a amené à faire des trompe-l’oeil, de la pub
et donc des BD. Dans ses dernières productions on soulignera
le fort intéressant Roxelane dans la série
des Reines de Sang et l’intrigant Marie et les Esprits qui raconte,
de manière un peu rapide toutefois, les
séances de spiritisme de Marie Curie pour entrer en
contact avec son défunt mari.
L’Alchimie de cet album ci part de la fameuse malédiction
des Templiers qui a de fortes chances d’être
apocryphe, laquelle ne se serait pas arrêtée avec la fin des Capétiens
directs et pour couronner le tout, si
l’on peut dire, aurait provoqué la Guerre de 100 ans qui fera de
l’Angleterre notre ennemie pour plusieurs
siècles avant que l’Allemagne ne la remplace.
La poursuite de cette malédiction parait donc un peu tirée
par les cheveux mais après tout pourquoi pas.
L’essentiel, à mon sens, réside surtout dans la description
de ce Paris louis-philippard , avec des personnages
hauts en couleurs, ses tapis-francs, ses ruelles sordides et surtout
son agencement des faits historiques
pour les imbriquer intelligemment dans la narration.
On regrettera néanmoins un dessin encore un peu raide et anguleux,
Roman a fait bien mieux depuis.
Une dernière anecdote liée à cette histoire.
Le fils aîné de Louis-Philippe mourut accidentellement à 31
ans d’une chute suite à l’emballement des chevaux de sa voiture.
Le roi fit acheter à prix d’or le terrain et
construire une chapelle sur les lieux exacts de l’accident.
Mais 120 ans plus tard il fut question de créer un périphérique
autour de Paris et la dite chapelle était sur
le parcours du projet. La question fut posée de savoir s’il fallait
modifier le trajet du périphérique ou de
déplacer la chapelle, ce qui n’aurait pas eu grand sens puisqu’elle
désignait précisément les lieux du drame.
Eh bien on a déplacé la chapelle qui célèbre donc désormais un lieu
où il ne s’est rien passé !
Pauvre prince héritier, qu’ils soient à sabots ou à vapeur les chevaux
ont eu raison de lui !.
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Nous remercions Voltaire 57 pour ce magnifique album,
parfaitement édité.
Album nº497 réalisé par Voltaire57
Publié par Monsieur Augustin
