
Ce que vous allez lire est une vieille BD. Elle a commencé en septembre 1983
et s’est poursuivie sur quelques numéros depuis longtemps oubliés
et c’est bien dommage.
et c’est bien dommage.
Tout a débuté chez Pacific Comics et, après la déconfiture de cette maison,
s’est continuée chez Eclipse, deux maisons américaines qui ont disparu depuis.
s’est continuée chez Eclipse, deux maisons américaines qui ont disparu depuis.
C’est l’histoire d’une jeune femme qui échappe de peu à un accident.
Hasard ou tentative d’assassinat ?
Hasard ou tentative d’assassinat ?
Là voilà qui erre désemparée et qui va tomber de Charybde en Sylla.
Son amnésie et ses capacités physiques au combat font évidemment penser
à XIII, sauf que la BD franco-belge est sortie après Somerset Holmes.
C’est donc plutôt vers le modèle originel, La Mémoire dans la Peau (1980)
qu’il faut chercher l’inspiration.
Son amnésie et ses capacités physiques au combat font évidemment penser
à XIII, sauf que la BD franco-belge est sortie après Somerset Holmes.
C’est donc plutôt vers le modèle originel, La Mémoire dans la Peau (1980)
qu’il faut chercher l’inspiration.
Mais les auteurs américains ont su s’extraire du moule de départ pour créer quelque chose de tout à fait original. Bruce Jones, le scénariste, a digéré plusieurs référents. On trouve comme cela des clins d’œil à Alfred Hitchcock ou à Ridley Scott. Pour le premier, l’exemple qui saute aux yeux est un délicieux mélange entre Le crime était presque parfait (1954) et La mort aux trousses (1959). La fin de l’histoire est, elle, inspirée par celle de Blade Runner (1982).
Comme chez le vieux maître britannique, il y a aussi l’inévitable McGuffin, en l’occurrence, ici, une clé. Certes, ces aventures sont im-probables mais toujours plus crédibles que celles de James Bond ou Bruce Willis; certes encore, après un départ tonitruant, elles s’essouf-flent un peu, le suspens
et le mystère faisant place à l’action.
et le mystère faisant place à l’action.
Mais au global, elles valent largement nombre de thrillers qui défer-lent aujourd’hui sur nos écrans.
Parmi les autres clins d’œil tâchez aussi de reconnaître Stan Lee en tenancier
de magasin new-yorkais.
La mise en page de Brent Anderson (1955) qui a aussi collaboré au scénario est d’une grande modernité, avec là encore des cadrages fort cinématographiques. Ses dessins restent très honnêtes et témoignent du talent d’un dessinateur toujours jeune à l’époque mais pas encore en pleine maturité.


Somerset n’est autre qu’April Campbell laquelle bossait à l’époque pour
Pacific Comics et a donc fait des séances photos pour incarner l’héroïne,
tout en mettant son grain de sel dans l’histoire puisqu’elle était
aussi l’associée de Bruce Jones. C’est d’ailleurs
Pacific Comics et a donc fait des séances photos pour incarner l’héroïne,
tout en mettant son grain de sel dans l’histoire puisqu’elle était
aussi l’associée de Bruce Jones. C’est d’ailleurs
ce statut qui lui avait valu ce poste de rédac’ chef Pacific Comics .
En 1983 la maison d’édition de San Diego tirait globalement 500.000 exemplaires chaque mois et était typique de la success
story et du rêve américain.
story et du rêve américain.
Bill Schanes, un fondu de comics, avait créé l’entreprise à 23 ans et su convaincre de grands auteurs du genre comme
Jack Kirby (les 4 Fantastiques), Steve Ditko (Spiderman),
Jack Kirby (les 4 Fantastiques), Steve Ditko (Spiderman),
Neal Adams (Batman), Sergio Aragones (Mad), Dave Stevens (Rocketeer),
pour ne citer qu’eux, de travailler pour lui.
Mais quelques idées audacieuses, les BD en 3 D par exemple, et la perte d’une série comme Elric finirent par mettre en difficulté l’entreprise qui coula quasiment à pic.
C’est pourquoi Jones et Anderson terminèrent la série chez Eclipse qui en profita pour sortir une intégrale en 1986 avant de sombrer, elle aussi en 1993.
Mais comme je suis très astucieux, j’ai pu mettre la main sur ces numéros perdus qui bénéficiaient en deuxième partie d’une série toujours de Bruce Jones mais avec Al Williamson (Rip Kirby) comme dessinateur.
L’histoire se passait en 1938 dans une jungle sud-américaine
avec comme héros une sorte d’Indiana Jones sans chapeau.
Son nom était en soit tout un programme : Cliff Hanger !
L’histoire se passait en 1938 dans une jungle sud-américaine
avec comme héros une sorte d’Indiana Jones sans chapeau.
Son nom était en soit tout un programme : Cliff Hanger !
En attendant voici les 6 chapitres denses de Somerset Holmes,
124 pages de bonheur.
124 pages de bonheur.
1- Sans titre 21 pages
2- Strangers on a Train 21 pages
3- Past Tense 20 pages
4- California Screamin’ 20 pages
5- Key Witness 21 pages
6- Sans titre 21 pages
Bonne lecture !
L'auteur de cet excellent album virtuel est Voltaire57,
nouveau collaborateur du blog.
Merci beaucoup et bienvenue !!
Liens: .pdf - .cbr ↙↘
Publié par Monsieur Augustin