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samedi 18 février 2017

Hâsib et la Reine des serpents - David B. Seconde partie


2. Seconde partie
Une BD de David B. chez Gallimard (Fétiche)¡
08/2016 (25 aout 2016), 46 pages. Grand format.

  Et ce fut la 491ème nuit…
David B. clôt Hâsib et la Reine des serpents, sa (re-)lecture personnelle d’un des Contes des 1001 nuits. Même si cette conclusion s’avère un peu moins percutante que le premier tome - le récit, plus linéaire, s’achève très, voire trop, rapidement -, la forme et le ton sont toujours aussi extraordinaires. L’auteur de L’ascension du haut mal a trouvé avec cette fable un terrain de jeu à la hauteur de son imagination. Mêlant miniature persane, codex maya et bestiaire amérindien, il offre un admirable feu d’artifice graphique.


De plus, la richesse symbolique utilisée apporte une véritable profondeur à cette histoire venue du fond des âges. En effet, le dessinateur prend un malin plaisir à glisser dans chacune de ses images des allégories ou des représentations mythiques (et mystiques) puisées dans l’imaginaire collectif. Chaque planche devient alors un jeu de piste rempli de mystères que lecteur curieux se fera une obligation de dénouer. Finalement, c’est une constante dans toute l’œuvre de l'artiste, malgré un style figuratif lorgnant vers l’expressionnisme, ce dernier réalise tout d'abord des albums de bande dessinée. Aussi belles et fortes que soient ses illustrations, elles servent avant tout à la narration. Si les yeux s’arrêtent souvent pour détailler telles ou telles cases, l’envie de connaître la suite des pérégrinations des personnages demeure la plus forte.


Par A. Perroud [http://www.bdgest.com]
 


Publié par Monsieur Augustin

dimanche 12 février 2017

Hâsib et la Reine des serpents - David B. Première partie


 Hâsib et la Reine des serpents
Première partie
Une BD de David B. chez Gallimard (Fétiche)
11/2015 (13 novembre 2015), 60 pages. Grand format

Abandonné par ses compagnons, Hâsib, un jeune bûcheron, se retrouve seul dans la forêt. En cherchant son chemin, il rencontre la Reine des serpents. Celle-ci va lui montrer la voie vers une aventure aussi fantastique qu'extraordinaire.

David B. raconte un épisode des Mille et Une nuits : l'association est inédite, mais elle tombe immédiatement sous le sens. En effet, l'univers merveilleux et parfois angoissant du créateur des Incidents de la nuit semble avoir été taillé sur mesure pour illustrer la prose de Shéhérazade ! Oscillant entre magie, mysticisme et fable traditionnelle, le scénariste narre un incroyable conte à tiroirs dans lequel les récits s'entremêlent et se poursuivent sans relâche. Il y est question de quête initiatrice, d'artefact mystérieux, de prophètes (ceux d'hier, d'aujourd'hui et de demain), sans oublier un soupçon de mythologie, aussi bien orientale qu'occidentale. La scénario s'avère foisonnant, grouillant de détails et de références, mais reste parfaitement clair. Derrière les enchantements se cache un impressionnant travail de construction qui rend la lecture limpide et passionnante.


Graphiquement, le résultat est tout simplement somptueux. Le dessinateur immerge littéralement le lecteur dans un océan narratif envoûtant. Chaque page permet de découvrir un bestiaire fantasmagorique peuplé de djinns fraîchement sortis de leurs bouteilles, de diablotins échappés de quelques œuvres de Hieronymous Bosch et d'incroyables scènes de bagarres générales. Certes, David B. récite ses gammes et puise largement dans ses œuvres passées (les mises en pages « enveloppantes », par exemple), mais il le fait avec un talent et une telle maîtrise que le lecteur se retrouve ensorcelé et transporté quelque part entre Bagdad et Mer d'Arabie.
Par A. Perroud [http://www.bdgest.com]

 

Publié par Monsieur Augustin

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