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lundi 6 novembre 2023

Hommage à Jean Trubert (Vaillant 1950-1952 / Fripounet 1965-1966) - Compilation de Voltaire57

 

Qui se souvient de Jean Trubert (1909-1983) ? Il fut pourtant un 
grand dessinateur davantage versé dans
l'illustration que la BD. à titre d'exemple il ne signa qu'une seule
 bande dessinée dans Vaillant, Boby Poirier que nous présentons aujourd'hui, 
mais illustra de nombreux rédactionnels, contes et autres nouvelles dans cette revue de 1950 à 1967.
 Pour Pilote il signe 3 récits complets de 6 planches et basta !
Pour Tintin il livre Don Quichotte en 1949. 
En 1937 il avait donné sa version de Gargantua pour Mon Camarade. 
On pourrait multiplier ainsi les exemples d'un artiste libre
 qui ne se fixe jamais bien longtemps.


Son œuvre la plus connue, parce que la plus longue est 
Le Chevalier Printemps (1948) qu'il entame dans Baby
Journal et continue dans Coq-Hardi et Pierrot.

Il s'agit au départ, très classiquement à
l'époque, d'images avec le texte en dessous. À
croire que Trubert ne vivait que pour la seule
illustration. Pourtant on le retrouve dans le
journal des Pieds Nickelés, dans Bécassine
qu'il reprend de 1958 à 1962 et modernise à la
mort du créateur.



On le voit cette multiplicité de créations pour
une multiplicité de maisons nuit à sa postérité.
De plus, les temps étaient ceux de petites sociétés de presse, 
loin des grands groupes que
nous connaîtrons par la suite. En outre pas ou
très peu d'albums sont tirés de ces journaux.

Dès lors on a tous oublié, si tant est qu’on ait pu les connaitre,
Mousse et Boule, Pierrot et Jacquot, Cric et Crac, etc.

Aujourd'hui pareil talent serait porté aux nues, en tout cas c'est à
souhaiter. Son style est orienté vers l'humour. La maigreur de cer-
tains de ses personnages fait penser à ceux de Dubout, tandis que
la rondeur d'autres fait penser à ceux de Bellus. On le remarque
particulièrement dans ses illustrations. Et pourtant il a une pâte
bien à lui. C’est d'autant plus vrai que dans ses BD ses créatures
ont les traits légèrement plus anguleux...
(Le texte continue à l'intérieur de l'album)






Nous remercions Voltaire57 pour ce magnifique album virtuel.

Liens: .rar  -  .pdf    
  Album nº 313 réalisé par Voltaire57

Publié par Monsieur Augustin

lundi 3 janvier 2022

Don Quichote dans Tintin (Jean Trubert)



 Album virtuel
réalisé à partir des pages de la revue Tintin,
 No. 30,  année 1949 /  No. 10,  année 1950, 
sauf le numéro 55/50 qui était absent.

Dessins et Scénario: Jean Trubert

de Miguel de Cervantes.



L’intrigue couvre les aventures d'un pauvre hidalgo (gentilhomme) de la Manche, 
dénommé Alonso Quichano, et obsédé par les livres de chevalerie, 
qu'il collectionne dans sa bibliothèque de façon maladive.

Ceux-ci troublent son jugement au point que Quichano se prend 
un beau jour pour le chevalier errant Don Quichotte, dont la mission 
est de parcourir l’Espagne pour combattre le mal et protéger les opprimés.
 Il prend la route, monté sur son vieux cheval Rossinante
et prend pour écuyer un naïf paysan, Sancho Panza, qui chevauche un âne 
(Rucio dans le texte espagnol, Grison dans la version française).

32 Pages + Couverture


Cette adaptation littéraire a été publiée en album par 
Chantal Trubert, fille de Jean Trubert.
(04/2011)
Bonne lecture !!


Remerciement à Albert pour cet excellent album virtuel, parfaitement retouché.

Publié par Monsieur Augustin

vendredi 16 février 2018

Le Chevalier Printemps (Série complète) - Jean Trubert & Lécureux [Bibliotheca Virtualis].



La narration, menée de main de maître, est considérée comme le chef d’oeuvre de Trubert, qui y mit incontestablement tout son coeur. Jamais son dessin ne fut plus sûr, plus élégant, puissant quand il le fallait, léger quand c’était nécessaire, mais toujours crédible même dans les passages les plus oniriques. Trubert tenait beaucoup à cette histoire. 
Parue à l’origine dans Baby journal, en 1949, il la reprit dans Cri-cri journal puis Coq hardi (1949) en noir et blanc, puis dans Bravo (1949-50), dans les Belles images de Pierrot (1952-55), où la saga se prolongea avant de trouver son achèvement dans Femmes d’aujourd’hui (1960-63), équivalent au final de trois volumes dont un seul devait paraître en album chez Glénat en… 1977 et en noir et blanc. Ce premier volume contient les deux premiers épisodes, parus dans Baby journal.



Il est réédité (10/09/2015) 
en format demi-planches d’origine, les couleurs ont été reconstituées à partir de celles du journal et d’épreuves acceptées par Trubert à l’époque, retrouvées dans ses archives, les planches restaurées numériquement. La suite paraîtra en format de planche plus classique en deux volumes, en couleurs quand cela l’était, en noir et blanc quand cela parut ainsi à l’origine. 
Ces éditions, à tirage limité, sont le fruit d’une coopération d’héritiers, les éditions Lécureux créées par le fils de Roger, et les éditions Chantal Trubert, fille de Jean. 
Cette dernière a fondé l’école d’arts graphiques qui porte le nom de son père (basée à Antony, elle vient de déménager dans le XIX° arrondissement de Paris, rue d’Hautpoul). C’est une ancienne élève de l’école, Anne-Marie Gueguen, qui a réalisé la couverture et les couleurs restaurées par Patrick Buchoux.

Le Chevalier Printemps est une BD du type texte-sous-image, mais un texte lettré à la main et non composé, qui le rend lisible. Il est d’ailleurs essentiel et bref. La fantaisie du récit, le parti-pris satirique et caricatural lui donnent l’élément humoristique qui garde à distance l’irrationnel du fantastique, mais l’histoire elle-même est très structurée. Le chevalier est un adolescent frêle et peu fait pour les combats de l’époque, il a donc un ami, Brabas, un colosse bien utile. Printemps est amoureux, évidemment, car pas d’histoire médiévale sans amour absolu et pur, et Rosemonde l’attend comme dans n’importe quelle geste classique. Magie noire et magie blanche s’affrontent entre fées et sorcières, mais là n’est pas l’intérêt de cette BD.


Il se dégage de ces planches une autre sorte de magie, graphique et narrative, qui reste sans explication rationnelle. On est simplement happé par un récit dessiné, pourtant pas facile à lire aujourd’hui, avec ses cases souvent de taille identique et son texte-sous-image ; avec ses personnages très travaillés, son ambiance troubadour et son dessin nerveux, elle emporte et nous emporte. Les lecteurs l’ayant lu à l’époque en gardent une nostalgie qui eut ravi Marcel Proust, ce qui est d’autant plus étonnant que sans doute aucun ne l’avait alors lue en entier, étant donnée la dispersion de ses supports. Quelques planches suffisaient à la créer. Magie encore.

On rappellera que le Chevalier Printemps fut avant cela un personnage de publicité, créé par la star de l’illustration friponne, Georges Léonnec, pour la marque Byrrh. Mais Lécureux et Trubert n’en ont repris que le nom.



Les fans de Jen Trubert, qui sont de plus en plus nombreux grâce au travail de sa fille et du Club Jean Trubert qu’elle avait mis sur pied en parallèle à sa maison d’édition, attendaient cette réédition avec impatience. D’autres volumes de ce maître de la BD fantaisiste ont vu le jour avant celui-ci, montrant des facettes variés du talent de Trubert, qu’on doit classer parmi les géants de la BD des années 1940-60. Il est temps que le public, désormais plus attentif au patrimoine dessiné, se réapproprie son travail colossal, entre BD, illustrations, dessins de presse et autres contributions au genre.



Quant aux fans de Roger Lécureux, qui dévoraient dans Vaillant puis Pif ses histoires si souvent de haut niveau, ils découvriront une facette inattendu de son talent, car son nom ne figurait pas sur les éditions d’origine. S’il n’a pas beaucoup donné dans le genre merveilleux, il a été un des grands de la SF avec Les pionniers de l’Espérance (dessiné par Raymond Poïvet), où le fantastique était très présent, dans certains épisodes. On retrouvera parfois la même inspiration, notamment dans le passage avec une nature en folie aux pousses géantes.
Ce classique enfin accessible fera la joie de tous les lecteurs qui ne se contentent pas des formes plus contemporaines (manga, comics, roman graphique, album 48CC) et veulent connaître la BD dans son ensemble historique pour mieux comprendre lesdites formes modernes. Autant dire les vrais lecteurs, qu’il faut, je le rappelle, opposer aux simples consommateurs. Qu’on se le dise !
Présentation:  Omer

Textes: Roger Lecureux
Dessins: Jen Trubert


Scans issus de Baby Journal; Cri-cri Journal puis Co Hardi - 1950
La couverture et les deux premièr planches proviennent de
l'album Chantal Trubert éditeur 2015,  94 pages
Scans issus des belles images de Pierrot 1951

54 pages

Scans issus des belles images de Pierrot 1952

45 pages

Scans issus des belles images de Pierrot 1954

47 pages


Publié par Monsieur Augustin

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