On connait peu en France Gonzalo Mayo et à peine plus aux Etats-Unis où ce Péruvien
fit une bonne partie de sa carrière. Réfugié politique à cause d’un coup d’état dans
son pays natal il officiera essentiellement chez Warren puis après la fermeture de cette boutique travaillera pour Valiant. Pour ce dernier groupe il continuera les aventures de Turok, de Magnus, personnages créés chez Dell et fera partie des premiers dessinateurs de Timewalker.
On le retrouve ici dans un de ses travaux publiés dans Eerie.
Il s’agit de l’intégrale du Cid, mais un Cid plein de fantasy !
On connait davantage dans l’Hexagone Alex Toth, même s’il n’a pas encore
la renommée que son talent mérite. On le retrouve ici presque débutant.
Il a 20 ans quand il commence à illustrer les aventures de Sierra Smith,
une bande d’aventures contemporaines.
Si son style s’améliorera, s’affinera avec le temps, on reste soufflé par la technique
et la maîtrise de ce tout jeune homme.
Gil Kane est davantage célébré chez nous. Il faut dire qu’il fut lui aussi un grand.
On l’a vu sur Superman, Spiderman, Green Lantern, T.H.U.N.D.E.R. Agents, etc...
Bref, tout un pan de l’histoire des comics est liée à celui qui était né, on le sait moins, en Lettonie.
Nous le retrouvons ici dans l’intégrale des Sunday Pages qu’il réalisa pour Tarzan.
C’était après la mort de Russ Manning, l’un des meilleurs, sinon le meilleur dessinateur
de l’homme-singe encore que la compétition avec Hogarth et Foster soit féroce.
Pour l’occasion Kane a travaillé avec Archie Goodwin, une autre pointure, au scénario.
Pourtant cette période de deux durant laquelle ils animèrent le personnage reste nettement
en retrait par rapport à celle de Manning.
Les histoires relatées ici sont finalement très, trop classiques.
Mayo, Toth et Kane, un sacré trio. Au poker on appelle ça un brelan.
C’est même un brelan d’as.