14. Les monts de la lune
Une BD de Jean-Luc Vernal et Franz chez Lombard - 1986
11/1986 46 pages Format normal



Après un début dans la continuité du tome précédent, Olivier Vatine quitte la métaphore du retour à la vie sauvage post-apocalyptique pour poser d'autres questions : que sont devenus les dieux ? où sont-ils partis ? pour quelles raisons ? enfin, l'humanité tout entière est-elle réduite à l'état de horde primitive ? Autant de questions auxquelles seront apportées des débuts de réponses.
Avec Niourk, le contrat est amplement rempli et le plaisir indiscutablement au rendez-vous. Olivier Vatine, seul aux commandes pour cette adaptation, comble les attentes tant du point de vue de la narration que graphique. De prime abord, sans que ce soit un regret, aucune surprise initiale à voir l’un des auteurs d’Aquablue se pencher sur une fable qui conte les aventures d’un groupe d’hommes qui paie, au quotidien, le prix de la négligence écologique de leurs aînés. Les environnements, qu’ils soient marins, désertiques ou encore glacés dans lesquels il immerge protagonistes et lecteurs ont la faculté de rendre ceux-ci sensibles aux changements d’ambiance, climatiques comme chromatiques. Ils renforcent la sensation de vulnérabilité d’êtres qui ont dû abandonner le peu de prises qu’ils avaient pu avoir un temps sur les éléments naturels. Ils demeurent débiteurs d’erreurs passées dont toutes les facettes ne sont pas totalement révélées (la mutation des créatures aquatiques semble précéder le basculement apocalyptique qui a entraîné la condition actuelle des survivants).


