comme ça
Une BD de Trondheim, Lewis et Stéphane Oiry chez Dupuis (Grand Public)
08/2016 (26 aout 2016) 46 pages Grand format
L'étau se resserre sur le pactole de Maggy. Il faut la jouer fine, et pas sûr que de posséder
un flingue arrange les choses.
De plus, quand on a déjà du mal à gérer son quotidien, comment gérer les grosses tuiles ?
un flingue arrange les choses.
De plus, quand on a déjà du mal à gérer son quotidien, comment gérer les grosses tuiles ?
Maggy Garrisson, détective autoproclamée, est un peu paumée, maladroite… et plutôt maligne. Dans ce troisième opus, intitulé Je ne voulais pas que ça finisse comme ça, elle mène avec habileté des petites enquêtes (une somme manquante dans la caisse d’une librairie, un recueil de photos à la recherche de son propriétaire et une affaire de dents en or volées sur des cadavres), mais surtout, elle continue de jouer au chat et à la souris avec
les malfrats qui veulent récupérer l’argent qu’elle leur a subtilisé.
Le scénario de Lewis Trondheim est toujours efficace. L’auteur remplit avec application le cahier des charges du polar : conflit familial, relations compliquées avec l’autre sexe, vilains au grand cœur, flics pourris, un peu trop d’alcool et de cigarettes, etc. Bref, rien de bien nouveau dans le monde du roman policier, sinon que le personnage central est une femme, ce qui n’est pas si fréquent. Malgré toutes les contraintes propres à ce genre littéraire, Trondheim tire admirablement son épingle du jeu et livre un récit agréable, auquel on pourrait toutefois reprocher de ne pas présenter une ligne directrice suffisamment forte pour supporter un cycle de trois albums.
Le dessin semi-réaliste de Stéphane Oiry rend de belle façon le climat mis en place par le scénariste. Ce sont principalement les décors qui séduisent dans cette série. Loin du faste de la City, le Londres présenté dans Maggy Garrisson est celui des petites gens vivant dans des quartiers où le temps semble s’être arrêté.
Avec leurs visages ingrats et leurs épaules voûtées, les personnages se fondent dans un environnement qui les écrase et où chacun fait son possible pour percer une brèche dans sa grisaille et rêve de gagner sa place au soleil.
Trondheim et Oiry s’approprient tous les clichés du polar pour livrer un récit plaisant, peut-être un peu éparpillé.
Par J. Milette [BDGest]
Publié par Monsieur Augustin
Merci !: c'est très sympa d'avoir ainsi les 3 numéros en séquence !
RépondreSupprimerMerci pour cette découverte (pour moi).
RépondreSupprimerMerci pour cette belle série policière très agréable ! Philippe.
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