The Once & Future Tarzan (2012-2018) - Gordon /Yeates / Hampton - Compilation de Voltaire57 (V.O.)

Qu’est-ce qui fait qu’un héros devienne éternel ou presque ? 

La réponse, si réponse il y a, est sans doute l’originalité, 

le hasard et le bon moment. Avec plus d’un siècle au compteur 

Tarzan peut figurer au nombre de ces personnages 

universels. Pourtant rapporté à Ulysse, Sinbad, d’Artagnan ou Lancelot 

du Lac c’est un jeunot qui n’a pas encore 

fait toutes ses preuves. Après tout voici un siècle des Arsène Lupin ou Fantômas étaient des personnages plané-

taires qui se confinent désormais au seul monde de la francophonie.

Dans un siècle James Bond, Batman ou Star Wars 

seront-ils encore en vogue ? On peut le penser 

mais rien ne le prouve. En attendant de multiples 

auteurs ont repris, parfois brillamment, Tarzan et 

enrichi son univers. Parmi ceux que la critique a 

encensé figurent Hal Foster (1892-1982) et Burne 

Hogarth (1911-1996) dont malgré tout certaines de 

leurs histoires ont pris un léger coup de vieux. 

Parmi les plus récents, bien qu’eux aussi disparus, 

des Ruben Moreira (1922-1984), John Celardo 

(1918-2012), Joe Kubert (1926-2012) et sans aucun 

doute possible Russ Manning (1929-1981) de brillants continuateurs.

Alan Gordon (1953) qui signe le scénario de ce 

Once and Future Tarzan avec Thomas Yeates 

(1955) puis Bo Hampton (1954) aux dessins ont le 

grand mérite de se couler dans la saga tarzanesque avec une réelle aisance.

 L’histoire qu’ils nous proposent a eu une gestation assez

 particulière puisque les 3 premiers

des 15 chapitres ont été publiés en 2012 les 6 suivants, 

quatre ans plus tard et les 6 derniers 2 ans encore plus tard.

Les voici réunis pour notre plaisir.

 

Nous remercions Voltaire 57 pour ce magnifique album (V.O.)

parfaitement édité.

  Album nº551 réalisé par Voltaire57

Publié par Monsieur Augustin

Une Mansarde à Paris - Sergio Meliá (2005) - Compilation de Voltaire57

 C'est une histoire d’amour toute simple mais l’amour c’est toujours tout 

simple, ce sont les événements qui le 

rendent compliqué. Gloria vient de retrouver Marcos, un copain de lycée. Ils auraient pu et dû s’aimer à ce moment-là mais la bêtise, 

se mêlant à la pudeur,

 cela ne s’est pas fait. Ils se retrouvent aujourd’hui bien 

des années après mais sont toujours jeunes et ont l’avenir devant eux. 

Sauf que depuis Gloria a un passé qu’elle veut taire.

Sergio Meliá (1964) qui signe scénario et dessin nous entraîne dans le Paris 

des années 50, avec quelques anachronismes. Le dessin s’inscrit dans un 

droit fil de la ligne claire mais sans doute avec davantage de rondeur. Les

couleurs du même sont discrètes et parfaites, à l’unisson de cette histoire. 

Elle était sortie en Espagne sous le titre Una Buhardilla en París (Ed. Kiwi, 2017).

Quel dommage que la BD francophone n’ait pas su retenir pareil artiste qui a

préféré céder aux comics américains et à l’animation disneyenne.

Certes, cette histoire peut paraître simple, voire simplette, un peu comme le

héros. Mais quiconque a vécu une histoire d’amour sous les toits d’une

chambre de bonne parisienne, ou l’équivalent, aura une tendresse 

particulière pour ce jeune couple désargenté vivant dans 

un Paris fantasmé tel que nous le décrivent les films des années 50.

Nostalgie quand tu nous tiens !.

Pour compléter l'article, nous ajoutons la version espagnole: 

Una Buhardilla en París (Ed. Kiwi, 2017)

Nous remercions Voltaire 57 pour ce magnifique album, 

parfaitement édité.

  Album nº 531 réalisé par Voltaire57

Publié par Monsieur Augustin

Anniversaire: 500 albums virtuels réalisés par Voltaire57 !!!

Nous félicitons notre collaborateur et ami Voltaire 57 pour ce répertoire magnifique

 et herculéen, magistralement conçu,

et publié chez SeulementBD pendant environ 5 ans. 

La première publication a eu lieu le 2 septembre 2020: Somerset Holmes [V.O.] 

et deux jours plus tard, 

Le Château Médiéval de Hal Foster en VF.

Et depuis lors, la collaboration a été exhaustive, approfondie et très satisfaisante, 

avec un accueil excellent et de plus en plus large de la part des lecteurs.

Voltaire 57 Voltaire nous apporte des albums (compilations) parfaitement documentés, 

avec une présentation d'images impeccable et nous sommes reconnaissants pour 

un travail aussi désintéressé, vaste, magnifique et beau.

La totalité de ces albums constitue aujourd'hui une véritable 

Encyclopédie de la Bande Dessinée (internationale)

Et le travail continue...

Et pour le fêter nous vous proposons ce bel et originale album.

Et maintenant, profitons de cette excellente lecture !!

 Il s’agit d’un des chefs d’œuvre de la BD érotique et même sans doute de la BD tout simplement. Sa conception fait penser à Une étoile est née. Nous sommes les témoins de la naissance d’une étoile et de la fin d’une comète. Tout commence quand Anne qui est fiancée à Jean, ils sont dans leur vingtaine, lui présente Paul, un quadra, peintre à ses heures. C’est d’ailleurs comme ça qu’elle l’a rencontré, en posant pour lui.

Pour vivre Paul fait de la bande dessinée mais il n’aime pas cela, il se rêve peintre. Il aimerait aussi sortir de ces récits pour enfants avec quelque chose de plus original, de plus adulte et aussi avec des nus car il adore dessiner cela. Jean revient quelque temps après avec une fiction où certes il y des nus mais aussi et surtout une bonne histoire. Mais l’auteur ne se contente pas d’écrire un scénario, il nous plonge littéralement dans la mythologie et fait souvent référence, en clin d’œil, à l’histoire grecque.

Leur album sort en 1968 de manière assez confidentielle vu les événements politiques et sociaux et les deux larrons poursuivent leur collaboration pour Tintin dans ce qui et sans doute les deux meilleures aventures de Corentin.

Mais pour Paul le cœur n’y est plus, 5 ans plus tard il abandonne la BD pour assouvir sa passion. Puis 5 années passeront encore avant qu’il ne meurt à 54 ans. Quant à Jean il va poursuivre son activité de scénariste de BD. Il y obtiendra la gloire, son parcours étant jalonné de succès :

Thorgal (1977), XIII (1984), Largo Winch (1990), Les maîtres de l’orge (1992) ...

Le premier s’appelait Paul Cuvelier et le second Jean van Hamme. 

On vous disait qu’il s’agissait d’une histoire triste 

à la manière d’Une étoile est née.

Bienvenue dans le monde qu’ils nous ont offert !

Nous remercions Voltaire 57 pour ce magnifique chef-d'œuvre,

parfaitement édité.

  Album ¡¡ nº 500 !! réalisé par Voltaire57

Publié par Monsieur Augustin

Alchimie (In‌tégrale). Richard D. Nolane et Olivier Roman - Compilation de Voltaire57

 Richard D. Nolane et Olivier Roman ont eu l’occasion de travailler 

longtemps ensemble sur

Harry Dikson (1992-2009) mais Alchimie (2010-2011) 

sera leur dernière collaboration. 

Du premier on connait son goût pour l’insolite.

 Il a ainsi rédigé des ouvrages de vulgarisation

sur la cryptozoologie, l’ufologie et de manière plus générale tout 

ce qui pose mystère. 

En matière de BD on va donc retrouver tous ces thèmes avec 

en prime des séries uchroniques.

Du second on connait surtout sa large palette graphique qui 

l’a amené à faire des trompe-l’oeil, de la pub

et donc des BD. Dans ses dernières productions on soulignera 

le fort intéressant Roxelane dans la série

des Reines de Sang et l’intrigant Marie et les Esprits qui raconte, 

de manière un peu rapide toutefois, les

séances de spiritisme de Marie Curie pour entrer en 

contact avec son défunt mari.

L’Alchimie de cet album ci part de la fameuse malédiction 

des Templiers qui a de fortes chances d’être

apocryphe, laquelle ne se serait pas arrêtée avec la fin des Capétiens 

directs et pour couronner le tout, si

l’on peut dire, aurait provoqué la Guerre de 100 ans qui fera de

 l’Angleterre notre ennemie pour plusieurs

siècles avant que l’Allemagne ne la remplace.

La poursuite de cette malédiction parait donc un peu tirée 

par les cheveux mais après tout pourquoi pas.

L’essentiel, à mon sens, réside surtout dans la description 

de ce Paris louis-philippard , avec des personnages

hauts en couleurs, ses tapis-francs, ses ruelles sordides et surtout 

son agencement des faits historiques

pour les imbriquer intelligemment dans la narration.

On regrettera néanmoins un dessin encore un peu raide et anguleux, 

Roman a fait bien mieux depuis.

Une dernière anecdote liée à cette histoire. 

Le fils aîné de Louis-Philippe mourut accidentellement à 31

ans d’une chute suite à l’emballement des chevaux de sa voiture. 

Le roi fit acheter à prix d’or le terrain et

construire une chapelle sur les lieux exacts de l’accident.

Mais 120 ans plus tard il fut question de créer un périphérique 

autour de Paris et la dite chapelle était sur

le parcours du projet. La question fut posée de savoir s’il fallait 

modifier le trajet du périphérique ou de

déplacer la chapelle, ce qui n’aurait pas eu grand sens puisqu’elle

 désignait précisément les lieux du drame.

Eh bien on a déplacé la chapelle qui célèbre donc désormais un lieu 

où il ne s’est rien passé !

Pauvre prince héritier, qu’ils soient à sabots ou à vapeur les chevaux 

ont eu raison de lui !.

Nous remercions Voltaire 57 pour ce magnifique album,

parfaitement édité.

  Album nº497 réalisé par Voltaire57

Publié par Monsieur Augustin

Le Méridien des brumes (Intègrale) - Erik Juszezak et Antonio Parras. Compilation de Voltaire57

 Catalan comme Julio Ribera, c’est d’ailleurs sur ses conseils qu’Antonio Parras (1929-2010)

émigrera en France. Il y a dans ces exilés Espagnols qui fuyaient la misère autant que la dictature

une destinée similaire. Dans un pays qui ne le attendait pas, un monde de la BD qui

n’avait pas encore obtenu ses lettres de noblesse il leur a fallu jouer des coudes et se battre au quotidien.

Quand on lit leurs interviews on est pris entre le sentiment que les choses étaient à la fois plus dures et

plus faciles à l’époque. Plus facile car le plein emploi existait et l’on pouvait toujours trouver un éditeur

qui finirait par être intéressé, pour pas cher évidemment, plus dur car la précarité était le marque de

cette industrie de la BD. Le travail se faisait sans filet ni certitude du lendemain.

Parras a eu cette chance de pouvoir en vivre et en être un des piliers 

sans jamais avoir été reconnu

comme une vedette. Il est comme ses acteurs de second plan qu’on 

reconnait de film en film, dont on ne

connait pas toujours le nom mais qui nous épatent par leur qualité de jeu.

 Parras était de cette race-là dans la BD.

On retrouve son nom dans de multiples séries plus ou moins longues mais aucune qui ait pu lui faire accéder

à la pleine lumière. Le Méridien des Brumes est une mini-série de deux albums dont la parution

s’est échelonnée de 2003 à 2007. Pour l’occasion c’est Erik Juszezak qui assure le scénario. Lui on le connait

surtout comme dessinateur. Il a officié sur Oki (1998-2003) avec Christian Godard, quelques albums

d’Empire USA ou de Pandora Box ou encore Narvalo pour Yann.

Ce méridien là est plutôt une bonne surprise grâce au choix du steampunk. 

Parras sort du gauffrage traditionnel

pour offrir des planches éclatées mais toutefois toujours dans un certain classicisme. 

Son Londres sreampunk est une merveille d’inventivité et de beauté, 

même dans ses laideurs. Ses paysages

africains sont superbes et cette histoire d’Equarisseur, clone de 

Jack l’Eventreur part plutôt pas mal.

Le deuxième volume avec ses ramifications complotistes s’enlise un peu. 

Il faut dire que les relations

entre les deux auteurs qui au départ s’entendaient plutôt bien, 

se sont nettement refroidies. 

Comme il fallait bien faire une fin ils ont fini par se retrouver 

mais le mojo n’y était plus. 

Bon, il n’y a plus de mojo mais cela reste jojo !

Dans la mesure où Antonio Parras fait partie des grands oubliés, 

son interview dans Hop ! en 2007 nous a semblé utile de figurer dans cet album.

Le dirigeable vous attend dans les pages suivantes !

Nous remercions Voltaire 57 pour ce magnifique album,

parfaitement édité.

  Album nº493 réalisé par Voltaire57

Publié par Monsieur Augustin

The Many Lives of the Bat-Man. 02 Nevermore. Complete serie / 03. Special Agent / 04. Danger by Gaslight (2006) - Compilations de Voltaire57 (V.O.)

 La renommée est souvent capricieuse, Edgar Poe est aujourd’hui un écrivain largement célébré aux Etats-Unis alors que

de son vivant il fut assez longtemps ignoré et termina ses jours mystérieusement dans une semi-débine. Avec sa création

du chevalier Dupin on le considère comme le ou en tout cas l’un des pères du roman policier. Quant à ses contes

et nouvelles fantastiques ils ont fait l’objet de multiples adaptations au théâtre, à la radio, au cinéma et en bandes dessinées.

C’est incontestablement son poème, Le Corbeau (The Raven -1845) qui le rendit immédiatement

célèbre. Aujourd’hui encore il s’agit d’une oeuvre très largement étudiée et

révérée au point que l’équipe de football américain de Baltimore, la ville où il est mort,

a justement pour emblème un corbeau. Le poème est composé de 18 strophes de 6

lignes chacune, chaque strophe se terminant par le son « more », 6 fois « nothing more »,

une fois « evermore » et enfin 11 fois « nevermore ».

Il n’est donc pas illogique que cette aventure qui réunit Batman et Edgar Poe s’appelle

ainsi. Mais pour mieux apprécier cette histoire il faut revenir un instant sur le poème...

Le texte continue à l'intérieur de l'album

En 1863 le colonel Wayne est chargé d’une mission secrète par Abraham Lincoln. Comme celui-ci

sétonne du curieux accoutrement de l’officier ce dernier explique que lorsqu’il a reçu la convocation

du président une chauve-souris battait des ailes à sa fenêtre. Ingénument il a pris cela comme un présage

d’où cet étrange costume.

Il s’agit de récupérer un cargaison d’or et d’argent qui a été volée dans le Territoire du Nevada et qui représente

quelques millions de dollars dont l’Union a bien besoin pour financer la guerre. Le voilà donc parti pour

Carson City, voyage semé d’embuches qui lui permet de retrouver son acolyte amérindien Redbird, rappelons

que Robin en anglais veut aussi dire Rouge-Gorge...

Le texte continue à l'intérieur de l'album

En 1889 Bruce Wayne est de retour d’un voyage en Europe où il a pu profiter de l’enseignement du

Dr Freud. Grâce à lui il peut désormais s’accommoder du trauma du meurtre de ses parents. À son

retour il compte bien faire régner l’ordre à Gotham City en soutenant secrètement l’action de son

ami l’inspecteur James Gordon.

Une série de crimes éclate alors rappelant les meurtres de Jack l’Eventreur et la presse de se demander si le fameux

Jack ne serait pas le non moins fameux Batman qui est apparu quasiment au même moment. Toutefois

un certain nombre d’indices et même de preuves accusent Bruce Wayne qui est condamné à mort. Vous et moi

on sait bien que cela ne pas être Bruce Wayne mais pas les habitants de Gotham. Faut-il être bête quand même !

À sa parution l’histoire a fait l’effet d’une bombe de par son originalité et implicitement a donné naissance au

concept Elseworlds même si auparavant d’autres aventures s’étaient éloignées du canon classique. C’est tout à

la gloire de Bryan Augustyn (On sait à SeulementBD que de M. Augustin à Augustyn, il n’y a qu’une lettre !) et

de Mike Mignola aux dessins que d’avoir créé un mythe...

Le texte continue à l'intérieur de l'album

Nous remercions Voltaire 57 pour ces magnifiques albums en V.O., 

parfaitement édités.

 

  Albums nº 473-476 réalisés par Voltaire57

Publié par Monsieur Augustin