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vendredi 12 novembre 2021

Rex Lane - The Complete Stories (1953) / À ne pas croir ! Vol. 1 (1965-1967) Gold Key. Compilation de Voltaire57 (V.O.)



 L’Ecosse possède une infinité de whiskies et une infinité de fantômes. C’est d’ailleurs à se demander si les premiers ne sont pas responsables de l’existence des seconds. L’Angleterre voisine ne pouvait pas faire mieux que d’importer fantômes et whiskies. Envieuse elle a donc créé ses propres fantômes mais connaisseuse elle a laissé la confection du nectar à l’Ecosse !

En partant de Plymouth vers le Nouveau Monde les pilgrims ont emporté avec eux les deux concepts qui aboutiront dans un cas au Bourbon et dans l’autre à une exception dans le Comics Code. Au début des années 50 l’horreur est en effet à la mode dans l’industrie des comics. En pareil cas, il y a surenchère et dans ce domaine la surenchère est inévitablement de mauvais goût.

Le chaudron mitonnait déjà avec les super-héros sur le thème de « les comics sont une lecture qui pervertit notre belle jeunesse ». Il faut lire les commentaires qui existaient alors, sur Wonder Woman par exemple, pour se dire que seul un psychanalyste pouvait y avoir pensé. Toujours est-il qu’une Commission d’enquête du Sénat, rien de moins, se penchât sur la question. Vu la tournure des évènements la profession préféra faire la part du feu et créa la Comics Code Authority qui de facto interdisait les comics d’horreur. Ajoutons pour faire bon poids que toute nudité, a fortiori allusion sexuelle, était interdite, que le crime ne devait pas payer, que les figures d’autorité parents, police, état ne devaient pas être moquées ou contestées, que les femmes devaient être dessinées de « façon réaliste », que le divorce ne devait pas être présenté sous une forme souhaitable ou drôle, etc.

Echappèrent à ce massacre à la tronçonneuse les aliens et les fantômes. Il faut dire que les premiers remplissaient les salles de cinéma dans ces années 50 et qu’on aurait eu du mal à interdire de lire aux kids ce qu’ils voyaient sur les écrans.

Quant à interdire les fantômes c’était frapper d’opprobre William Shakespeare, Thomas Kyd, Horace Walpole, Edgar Poe, Charles Dickens, Margaret Oliphant, Henry James et beaucoup d’autres : impensable !

Et voilà pourquoi fantômes et spectres ont pu mener grand train dans la deuxième partie des années 50 et tout au long des années 60. Après plus rien n’était de mise. Les esprits chagrin, si il y en a, diront qu’en agissant ainsi on se privait des vampires et donc de Dracula dont le papa était Bram Stoker. Certes mais Stoker était irlandais, alors ça ne compte pas !

Toujours est-il qu’avec Rex Lane vous avez l’un des premiers chasseurs de (faux) fantômes de la bande dessinée. George Tuska un autre bon artisan du 9e art en était le papa. Quant à Ripley’s Believe It or Not il est aussi consacré aux fantômes dans des histoires soit disant véridiques mais qui sont presque toujours bidonnées.

Mais il est temps de vous laisser avec ces apparitions qui ne manquent pas d’esprit.

 Allez, vous n’en reviendrez pas !






Remerciement à Voltaire57 pour un travail de haute qualité.

Liens: .zip  -  .pdf    
Publié par Monsieur Augustin


https://mega.nz/folder/uHhQQaDb#BLlIayRbdKH57ZpUW2E8uA


6 commentaires:

  1. Merci beaucoup pour ce quadruple VO. Excellents albums !!

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  2. Merci beaucoup pour ces magnifiques albums en V.O.

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  3. Merci beaucoup Voltaire57, et encore pour des V.O.!

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  4. J 'aime ce blog meme si je ne suis pas un fan de compilations . Je decouvre beaucoup de choses avec des gens motives et un leadership constant sobre et sans narcissisme .
    Amitie
    Vive Seulement BD !

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  5. Very grateful for these anthologies in Original Version, this initiative is magnificent V57. Merci

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