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lundi 24 février 2025

Allan Quatermain et les Mines du Roi Salomon - Compilation de Voltaire57





 Fin 1881 parait en feuilleton un roman qui sera publié largement
 remanié en volume en 1883. 
Le succès est colossal, L’Île au Trésor étant même devenue 
l’archétype du roman d’aventures.
Qui dit succès dit imitations. Quand il écrit ce premier chef d’oeuvre, Robert Louis Stevenson (1850-1894) est à peine trentenaire. 
Henry Rider Haggard (1856-1925) a à peu près le même
âge quand il décide de relever le gant. Les Mines du Roi Salomon paraîtront en 1885 et sont également
devenues un grand classique de la littérature d’évasion. 
L’auteur connait l’Afrique puisqu’il y a séjourné
de 1875 à 1882.


Le héros du roman s’appelle Allan Quatermain et servira désormais de
modèle au broussard africain. Reflet des préjugés de son époque
l’auteur en fait un chasseur capable de surmonter les multiples dangers
des terres africaines. Pour faire court l’auteur en fait un blanc,
donc un héritier du savoir occidental, dont la vie sur le continent noir
lui a enseigné la science de la nature et des hommes. Bref, ce chasseur
possède le meilleur des deux mondes. Tarzan qui viendra trente ans
plus tard, s’il n’est pas chasseur, s’inscrit dans ce modèle là.

Toujours est-il que Haggard écrira 14 romans et 4 nouvelles mettant
en scène Quatermain. Son autre grand succès, également situé en
Afrique, She (1887) sera également l’héroïne de 3 autres livres. Pierre
Benoît (1886-1962) en reprendra assez largement la trame dans
L’Atlantide (1919), un succès d’édition tout à fait considérable même
 s’il est aujourd’hui passablement
oublié.

Tant Ayesha, l’héroïne de She, qu’Allan Quatermain feront
l’objet de multiples adaptations au cinéma comme
en BD.

Celles-ci sont rarement fidèles. Le cinéma introduit par
exemple un personnage féminin qui bien sûr tombe
amoureuse du guide chasseur.


Dans la version de 1937 réalisée par Robert Stevenson (!)
il s’agit de Kathleen, la fille du client d’Allan. Dans celle de
1950, sans doute la plus fameuse, Elizabeth (Deborah
Kerr) demande à Allan (Stewart Granger) de retrouver
son mari. Quant à Sharon Stone c’est son père qu’elle
demande de chercher à Richard Chamberlain.

Dobbs qui signe l’adaptation du roman dans cette BD est
un fin connaisseur de la littérature anglaise victorienne.

On lui doit les adaptations de plusieurs romans d’Herbert
George Wells ainsi qu’un formidable jeu de pistes littéraires
avec Scotland Yard.


Son adaptation des Mines du roi Salomon respecte donc le roman
initial. Pas de personnage féminin mais un frère qui
cherche à retrouver à retrouver le sien avec qui il est brouillé.
Or la dernière personne à avoir vu ce frère vivant est justement
Allan Quatermain.


Outre les habituelles péripéties et rebondissements propres
aux récits d’aventures, l’une des raisons du succès du roman et
des films subséquents réside dans cette évocation de mondes
perdus.

La personnification au héros fait que nous ne sommes pas seulement
des aventuriers intrépides défrichant une nouvelle terra
incognita mais aussi des archéologues en puissance.

Quasiment un siècle plus tard Spielberg ne fera pas autre chose
avec Indiana Jones. Entretemps cinéma et BD nous auront
abreuvé de personnages similaires.



Parmi ces héritiers nous trouvons Charlton Heston dans Le Secret des Incas (1954) qui inspirera d’ailleurs
le look d’Indiana Jones. En BD tant Jungle Jim que Tiger Joe, au moins dans sa période Charlier/Hubinon,
doivent également beaucoup à Quatermain. On s’arrêtera là tant les épigones directs ou indirects son
nombreux à commencer sans doute d’ailleurs avec L’Homme qui Voulut être Roi (1888), Kipling et Haggard
entretenant une correspondance avant d’entamer une solide amitié.

Place maintenant à la grande aventure !



Nous remercions Voltaire 57 pour ce magnifique album, 
parfaitement édité.

  Album nº486 réalisés par Voltaire57

Publié par Monsieur Augustin



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