Aussi curieux que cela puisse paraitre Pilote n'a pas eu de bande animalière comme
a pu l'avoir Tintin avec Chlorophylle
puis plus tard Spirou avec Sibylline où Vaillant avec Pif le chien ou La Jungle en Folie.
Cette incursion sylvestre est donc
non seulement la seule du journal mais également la seule de René Goscinny.
Dans ce genre très particulier les mondes de Macherot constituent l'ultime référence
que ce soit Bois-Joli ou encore Coquefredouille.
Est-ce pour se démarquer de ce devancier où est-ce parce Goscinny est avant tout le scrutateur
des défauts des hommes dont il fait
le miel de son humour, mais l'auteur se sent obligé de faire du lutin Feufollet
le centre de ce petit univers.
Pour Goscinny c'est l'occasion de mettre en place des jeux de mots, de façon moins débridée
que dans Iznogoud toutefois.
Nous avons ainsi droit à un escargot demandant :
"Vous ne connaitriez pas un terrain de camping par ici ?", du lapin qui salue un écureuil
par un "Salut vieille noix" ou de la présentation du sanglier Lahure qui n'est "
pas un mauvais cheval, bien qu'un peu tête de fard. »
C'est charmant mais comme il s'agit courtes histoires, il est impossible de donner davantage
de reliefs aux personnages, chose dans laquelle René usuellement excelle.
Du coup on se contente de récits dout la tonalité est plutôt destinée au lectorat le plus jeune de
Pilote mais avec des jeux de mots qui peuvent lui passer au dessus de la tête.
Les plus âgés vout apprécier cet aspect, s'amuser du
thème mais aussitôt lu, aussitôt oublié. Il ÿ a aussi des référents qui s'évanouissent avec le temps. L'inspecteur Bourru du dernier
épisode est évidemment une allusion au commissaire Bourrel des 5 Dernières Minutes, l'une des séries policières pour ue pas dire la
série policière la plus populaire dans les années 60.
Malgré d'incontestables qualités, cette courte série, 20 planches pour 5 histoires
n'a pas vraiment trouvé sou public. Elle fut donc
abandonnée. D'autant plus que véritable homme orchestre Goscinuy avait en
permanence mille choses à faire.
Delinx est retourné à Buck Gallo, le héros qu'il animait dans Pilote.
Mais la leçon n'était pas perdue. Avec un autre compère Christian
Godard il va lancer la Jungle en Folie pour Pif en 1969, [à le succès sera au rendez-vous.
Pourtant à y regarder de plus près ils ne
faisaient que reprendre la recette goscinyenne digne de La Fontaine :
une satire de la société via des animaux anthropomorphes,
le tout arrosé de force jeux de mots.
Gloire donc à cette forèt qui a pu inspirer cette jungle là!
Bonne lecture |
Pilote 1966 - 24 pages
Remerciement à Voltaire57 pour un autre album virtuel exceptionnel.
Bibliotheca Virtualis
Liens: .zip - .pdf
Publié par Monsieur Augustin
Bonjour, et merci beaucoup!
RépondreSupprimerBravo pour le commentaire
RépondreSupprimerMoi qui considère Goscinny comme le plus grand scénariste de la bande dessinée comique
Une autre magnifique compilation. Mille Mercis. Robert
RépondreSupprimerMille mercis !!
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour cette histoire de ces grands artistes
RépondreSupprimerMerci pour cette BD très sympa :-)
RépondreSupprimerUn autre intéressant recueil. Merci Voltaire57
RépondreSupprimerEt moi qui pensait être un expert de la BD franco belge des années 60 à aujourd'hui...
RépondreSupprimerCe que vous me faites découvrir m'ouvre des portes dont je ne connaissais pas l'existence.
Chaque porte ouvre sur une surprise, un cadeau, un trésor. Merci pour ça.
Merci beaucoup , pour ces jolis souvenirs d'une B.D que j'ai beaucoup aimée.
RépondreSupprimerOù étais-je ce 20 novembre pour avoir raté cela !?! Bravo et grand merci pour cet introuvable de Mic Delinx !
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