Si les Anglais ont Robin des Bois, les Français ont Mandrin. Plus célèbre contrebandier du 18e siècle, Louis Mandrin (1725-1755) est demeuré dans l’inconscient collectif le symbole de la révolte contre l’oppression fiscale. Il faut rappeler que les collecteurs de taxes de la Ferme générale étaient à l’époque haïs par la population à cause du système d’affermage qui leur donnait le droit de percevoir pour le roi les différents impôts, dont la fameuse gabelle (taxe sur le sel).
Ce système était en fait profondément injuste et permettaient surtout aux Fermiers d’accumuler des richesses considérables : ceux-ci versaient d’abord par contrat une somme à l’Etat, supposée correspondre au montant global des différents impôts, mais surtaxaient ensuite la population. C’est d’ailleurs là l’une des causes de la Révolution française. Comme l’écrivaient les représentants du peuple au roi en 1789 : « Ce sont les sangsues de l’Etat. C’est une vermine qui le dévore, c’est une peste qui l’infecte. »
Mandrin et ses hommes étaient organisés comme un véritable régiment militaire. Ils achetaient des marchandises en Suisse et en Savoie puis les vendaient en France sans qu’elles soient soumises aux taxes des Fermiers généraux. Ne s’attaquant qu’à ces derniers, ils reçurent rapidement le soutien de la population et même d’une partie de l’aristocratie locale.
Exaspérée par ce contrebandier toujours plus populaire, la Ferme générale demanda alors le concours de l’armée du roi pour l’arrêter. Finalement capturé en Savoie après avoir été trahi par des membres de sa bande, Mandrin fut jugé de façon expéditive et roué vif à Valence le 26 mai 1755. La légende du bandit justicier venait de naître.
Cinq récits inspirés par ce personnage réel, scénarisés par Vicq et dessinés par Franz,
sont parus
dans l’hebdomadaire Tintin et dans le supplément Tintin Pocket Sélection en 1975 :
Mandrin (Tintin n° 27-75, juillet 1975, 6 planches)
Mandrin et le funambule (Tintin n° 32-75, août 1975, 6 planches)
La Friture d’épouvante (Tintin n° 35-75, août 1975, 8 planches)
Thierry le Torrent et les Margandiers (Tintin Pocket sélection n° 27, mars 1975, 16 planches)
L’Homme au serpent de cuir (Tintin Pocket Sélection n° 30, octobre 1975, 16 planches)
Cette série est la seconde collaboration de Franz et Vicq après Korrigan (1971-1975). S’ils ne les connaissent pas, les lecteurs passionnés par l’histoire de France se sentiront sans doute frustrés en découvrant ces récits qui privilégient clairement l’action à la description du contexte de l’époque, mais leur format court destiné aux magazines ne permettait guère de faire autrement.
Les éditions Bédéscope ont sorti un album en 1980 avec les planches en noir et blanc des quatre premières histoires mentionnées ci-dessus.
Cette compilation numérique réunit l’intégralité des planches en couleurs publiées durant l’année 1975.
Un grand merci à Pierre pour ce super travail !!
Est également inclus l'album Bédéscope avec les planches en noir et blanc.
Publié par Monsieur Augustin
https://mega.nz/file/CTYHiaAA#GjZtXp2Yeu5AYFOnndWWSTURyx2bvhq4LXYeddy9x5s
https://mega.nz/file/zfAXlCjA#OjnnzKepPKN7LPpafCZYjo_PD-sEuEDQRXKt8_amW2Q
merci beaucoup pour ce post
RépondreSupprimerGrand merci pour cette compilation.
RépondreSupprimerBonjour chez vous
Bien plus complet et en couleurs, voici une occasion de relire cette histoire dessinée par Franz. Bref, que du bonheur! Merci beaucoup Pierre pour ce joli cadeau et bonne journée à vous.
RépondreSupprimerUn Mandrin très complet. Merci beaucoup
RépondreSupprimerMerci beaucoup!
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