Les missionnaires n'ont pas toujours bonne presse. Quand on les évoque,
on pense souvent aux exactions commises ici et là, aux brutes fanatiques
qui entendaient faire entrer
le message du Christ dans le crâne des indigènes à grands
coups d'épée. Dieu merci, si l'on peut dire, ils n'étaient pas tous comme cela.
Ils furent tout aussi nombreux à respecter et aimer les peuples qu'ils cherchaient
à évangéliser
mais les trains qui partent à l'heure n'intéressent personne.
Toutefois un certain nombre de ces prêtres pélerins ont écrit leurs relations
de voyage, décrivant les contrées visitées, parlant des us et coutumes
des populations locales, etc... Ceux-là nous sont donc connus.
Citons en vrac Jean de Plan Carpin (XIII siècle, Asie Centrale) qui retrace notamment
la vie de Gengis Khan, Guillaume de Rubrouck (XIII* siècle, Mongolie)
le premier occidental
à décrire Karakorum la capitale des hordes mongoles,
Jacques Carvalho (XVII, Japon)
l'un des premiers à évoquer les Aïnous, Bartolomé de Las Casas (XVI, Amériques)
qui se fera le défenseur des
Amérindiens, sans parler de tant d'autres à commencer par François-Xavier.
Matteo Ricci (1552-1610) fut de cette race-là. Envoyé en Chine il se fit un devoir
d'en apprendre la langue, la culture et d'y nouer de solides amitiés.
Ce fut un passeur traduisant en chinois des ouvrages européens et faisant connaitre
Confucius et la pensée chinoise à l'Occident.
Il sera le premier européen à être invité à la cour de l'Empereur, devenant même
le précepteur d'un de ses fils.
Ce n'est pas un hasard si le bas-relief du Millenium Center de Pékin
ne recense en tout et pour tout que deux étrangers dans l'histoire chinoise :
Marco Polo et Matteo Ricci, tous deux Italiens.
L'un des grands mérites de la BD est parfois de faire revivre, au plus près des faits,
tel ou tel volet de l'histoire de l'humanité, passage oublié
de tous sinon de quelques spécialistes.
Dans une œuvre pléthorique Jean Dufaux (1949) a parcimonieusement écrit sur des personnages historiques. On trouve avec ce qu'il faut de licence littéraire un Sade (1991) avec Griffo, un Hemingway (1992) avec Marc Malès, un Pasolini (1993) avec Massimo Rotundo, un Balzac (1994) avec Joëlle Salvey et plus récemment un Vincent (2016)
sur Saint Vincent de Paul et un Foucauld (2019) qui reçut en 2020
le Prix de la BD chrétienne au Festival d'Angoulême.
Ces deux derniers ouvrages ont été d'ailleurs dessinés par Martin Jamar (1959)
à qui l'on devait François Julien (1985-1991), Les Voleurs d'Empire (1993-2002),
Double Masque (2004-2013), ces deux dernières séries
étant déjà scénarisées par Dufaux.
Les voici de nouveau réunis pour nous parler de Matteo lequel mérite
pleinement pareil parrainage.
Remerciement à Voltaire57 pour ce magnifique album virtuel
avec d'excellentes informations
Liens: .zip - .pdf
Publié par Monsieur Augustin
Merci pour cette excellente fiche et cette intéressante proposition
RépondreSupprimerMERCI POUR CE DOCUMENT BOB N 1
RépondreSupprimerMerci beaucoup.
RépondreSupprimerJoel
Un autre grand album. Merci beaucoup V57 pour cette contribution. Alain
RépondreSupprimerça a l'air superbe, merci beaucoup pour ce travail et ce partage
RépondreSupprimermerci
RépondreSupprimerMerci beaucoup Voltaire57 !
RépondreSupprimerGrand, grand merci !! Robert
RépondreSupprimerMerci beaucoup V57 pour ce vrai bijou
RépondreSupprimerMerci beaucoup de nous offrir un autre album magnifique et original
RépondreSupprimerMerci Voltaire57..!.
RépondreSupprimerMerci de nous faire profiter d'un album qui, d'après mes nouvelles, sera bientôt publié sur papier, dont je recommande l'acquisition à tous les lecteurs.
RépondreSupprimerMerci pour ce magnifique album.
RépondreSupprimer