Pour le public français Bob de Moor est surtout connu pour deux séries : Barelli et Cori le Moussaillon.
Tout le monde admet, et il faudrait être de mauvaise foi pour ne pas le reconnaître, que le natif d’Anvers a sacrifié sa carrière à Tintin et Hergé. D’ailleurs après la mort d’Hergé, Bob de Moor espérait plus ou moins ouvertement pourvoir terminer l’Alph-Art. Fanny Hergé a hésité mais sur les conseils, semble-t-il, de Thierry Groensteen a finalement décidé de respecter la volonté de son mari : plus de Tintin.
Dommage pour les lecteurs qui ont quand même eu des versions non officielles, celle de Rodier par exemple, et blessant pour celui qui fut le collaborateur d’Hergé pendant 32 ans, et même le plus proche dès la fin des années 50, Jacques Martin étant de plus en plus pris par ses propres séries.
À ce jour il n’existe pas d’intégrale cohérente de Barelli, la série, au moins dans sa deuxième partie, étant aussi Tintin que Tintin. La faute à une politique éditoriale, très évolutive. Nous avons essayé de combler ce manque.
Dans les années 60 Tintin se fait rare. Aussi quand on était addict aux histoires du petit reporter chaque aventure du comédien était une bouffée hergéenne avant le retour espéré du maitre. Certes, elles n’avaient pas la même densité mais on y retrouvait une sorte de Canada Dry qui en ces temps de disette faisait parfaitement l’affaire.
L’une des raisons de l’écart entre les deux séries tient aussi à la densité de l’univers créé. Tintin a pour ami le capitaine Haddock, et le professeur Tournesol. Mais outre Milou on retrouve dans son quotidien ou presque Nestor, les Dupondt et assez régulièrement Séraphin Lampion, la Castafiore, etc. Même ses ennemis reviennent régulièrement à commencer par Rastapopoulos.
Dans Barelli nous avons l’inspecteur Moreau et, avec un rôle nettement plus faible, Randor le journaliste, discrète allusion au Fandor de Fantômas. Apparaîtront tardivement la tante de Barelli (1972) et Anne Nanah (1976)
Aujourd’hui Hergé nous manque tout comme Bob de Moor. Ils ne seront pas remplacés car Barelli n’a pas le même potentiel et la volonté d’Hergé est gravée dans le marbre; à moins que la parution d’un album inédit permette la prolongation du copyright. On le chuchote dans certains cabinets d’avocats.
Car parfois l’odeur de l’oseille est plus forte que le parfum de l’encens.
En vous remerciant.
RépondreSupprimerGrand merci pour ce partage !!
RépondreSupprimerMuchisimas gracias!
RépondreSupprimerMerci pour ce partage
RépondreSupprimerRemarquable, merci !
RépondreSupprimerSplendide !! Dans les années 60 (sniff...), jeune lecteur on ne savait rien de tout cela.
RépondreSupprimerMerci Voltaire 57 et M Augustin !
Merci beaucoup pour tous ce que vous publier
RépondreSupprimerMerci.
RépondreSupprimerSuper MERCI Voltaire 57 !
RépondreSupprimerMerci Voltaire 57 et M Augustin
RépondreSupprimerMerci Voltaire 57 et M Augustin.
RépondreSupprimerMerci !
RépondreSupprimerGrand merci !!
RépondreSupprimerGrand merci pour le partage.
RépondreSupprimermerci
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