Parce qu’il ira directement en prison s’il remet
les pieds aux Etats-Unis, Lucky Luciano organise
une grande conférence
avec ses amis et associés à Cuba.
Nous sommes en octobre 1946 et l’île est quasiment
le 51e état de l’Union pour ces hommes d’affaires
qui ont pour seul regret de faire face à de mauvaises lois.
Ce petit paradis est néanmoins un rêve car Battista,
le dictateur local
est très compréhensif et encourage le business. Entre
latins on se comprend !
Moyennant quoi, jeux, prostitution, drogue et quelques
petits trafics prolifèrent, les meurtres aussi parfois.
La Havane c’est le fief de Santo Trafficante, un nom prédestiné.
Mais en ce mois de juin 1958 nos amis mafieux trouvent
que Battista est surtout incompétent pour mater
cette révolte de barbudos.
Nul doute que s’ils venaient au pouvoir leur compréhension
ne serait pas la même. Alors il est peut-être temps
de rapatrier un peu d’argent aux Etats-Unis.
Aussi quand il apprend que sa jeune et jolie maîtresse, Livia,
a disparu avec en prime une valise pleine
de dollars, il est très colère.
Pire encore, c’est Joaquin un gamin à peine sorti de
l’adolescence qui travaille dans un de ses hôtels qui aurait
organisé cette fuite. Ce n’est pas que les voleurs n’aiment
pas le vol c’est surtout qu’ils n’aiment pas qu’on les volent
eux ! Aussi charge-t-il son équipe de tueurs dont le chef
a la physionomie de George Clooney de les retrouver et de leur
apprendre les règles de l’honnêteté la plus élémentaire
qu’on doit à un parrain.
Et pour cela on ira les traquer jusqu’aux Etats-Unis s’il le faut.
Berthet et Hautière nous font cadeau d’un superbe road movie,
noir, bien noir. C’est aussi prenant que sans fioritures.
Le titre peut sembler surprenant mais il est en fait très cohérent.
Si perico veut dire perroquet en espagnol, en argot
américain il signifie cocaïne.
Quentin Tarantino adapterait cette BD en film qu’il serait multi-oscarisé.
N’attendez donc pas puisque vous avez le storyboard sous les yeux !
Nous remercions Voltaire 57 pour ce magnifique album,
parfaitement édité.
Album nº 596 réalisé par Voltaire57
Publié par Monsieur Augustin








merci à Voltaire et à M. Augustin pour ce 'petit polar'
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