Il arrive de drôles de choses dans la vie de Servin. Passe encore qu’il ait été frappé d’amnésie mais voilà qu’il
reçoit un grimoire parlant de Taï-Dor ainsi qu’une pièce en or où est gravée son effigie. Alors qu’il va être
agressé le voici sauvé par Tanis, une charmante et jolie jeune femme, et Forbras, à la carrure de gorille.
On lui apprend alors qu’il est le prince de Taï-Dor et que le trône est menacé par le méchant Morlock qui
s’est emparé de l’un des deux gants magiques, symbole du pouvoir. Difficile à admettre mais pourtant bien réel...
Tel est le départ de cette série conjointement signée Rodolphe et Serge Le Tendre.
Ancien prof de lettres Rodophe quand il entame en 1987 le cycle de Taï-Dor a derrière une dizaine de one-shot et
quelques séries comme le commissaire Raffini, Cliff Burton ou encore les Ecluses du Ciel. Bien que relevant plus ou
moins de l’heroïc fantasy, cette dernière s’inscrit dans un cycle arthurien réaliste. Taï-Dor en revanche se situe
dans un univers autre. Faut-il y voir l’influence de Serge Le Tendre ? Sans doute, puisque celui-ci animait depuis
déjà 1983 La Quête de l’Oiseau du Temps. On connait la carrière qu’il a réalisée depuis même si à l’époque il n’était
déjà plus un débutant. Son Jérôme K. Jérôme Bloche avait été remarqué dès les premiers albums et prouvait qu’il
savait travailler avec d’autres scénaristes, en l’occurrence dans ce cas Makyo. Quant à Léa (1985) elle avait fait
suffisamment de bruit pour qu’on décidât de lui donner deux suites, moins réussies toutefois.
Nous avons donc dans cette série deux auteurs rompus au scénario. A proprement parler il n’y a rien de novateur
dans le récit qu’ils proposent mais l’ensemble est fluide et se lit agréablement. De plus ils ont su faire de Taï-Dor
un monde cohérent et c’est sans doute ce qu’il y a de plus délicat à faire.
Il faut dire qu’ils sont magnifiquement servis par Serrano. Son trait tout en rondeur n’esquive pas les détails et est
aussi à l’aise dans les décors enchanteurs de Taï-Dor que dans les éléments quotidiens de notre monde. Son trait
fait penser à celui de Bati dans Altor ou à celui du regretté Arno.
Et tout ceci est magnifiquement mis en couleurs par les Chagnaud, Jean-Jacques et Yves, alors dans le top du top
de la profession. Si le premier continue à exercer cette activité, le second dirige désormais une petite maison
d’édition spécialisée dans l’art et la poésie. Elle s’appelle Apeiron et ses livres sont aussi originaux que beaux.
Cela vaut le coup ne serait-ce que d’y jeter un œil.
Bon voyage sur Taï-Dor !
Nous remercions Voltaire 57 pour ce magnifique album,
parfaitement édité.
Album nº 479 réalisé par Voltaire57
Publié par Monsieur Augustin
https://mega.nz/file/DXRzlYqB#tCDAebpZlg5HNjoT_fgmlPAIXpk_96VCb5RACnBBnNk
MERCI POUR CE PDF TAI DOR BOB N 1
RépondreSupprimerMerci bcp V57 et M. A
RépondreSupprimerMerci
RépondreSupprimerSuper MERCI Voltaire 57 !
RépondreSupprimerTrès beau ! Merci Voltaire 57 et M Augustin
RépondreSupprimermerci
RépondreSupprimerMerci Voltaire 57 et M Augustin
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour cette excellente série
RépondreSupprimerMerci Voltaire 57 et M Augustin.
RépondreSupprimerJohn49