Il est entré dans l'administration, il avait 22 ans et venait d’obtenir son diplôme de droit. Il ne connaîtra d’ailleurs qu’une seule boite et y travaillera pendant presque 55 ans, autant dire qu’il avait plus que tous ses trimestres pour prendre sa retraite. De retraite il n'aura pas puisqu'il mourra en fonction et aura quasiment droit à des funérailles nationales, 20.000 personnes défilant devant sa dépouille au Capitole. Nixon qui avait cherché, en vain, à le virer se fendra d’un discours où il louera les mille et une vertus de ce grand patriote. Il n'en pensait pas un mot comme d'ailleurs tous les anciens patrons de celui que le journaliste Anthony Summers qualifiera de « plus grand salaud de l'Amérique».
Cet homme-là était le personnage le plus puissant des Etats-Unis, si le président a le pouvoir d’engager l’armée ou d’appuyer sur le bouton nucléaire, lui avait tous les pouvoirs et s’embarrassait peu de la légalité. Il a servi 8 présidents ou s’est servi d’eux car il avait des dossiers sur chacun d’eux. Il connaissait leurs faiblesses, leurs péchés et leurs tares éventuelles. Cet homme-là s’appelait John Edgar Hoover et a régné en despote absolu pendant 47 ans à la tête du Bureau of Investigation devenu en cours de route le Federal Bureau of Investigation.
Très vraisemblablement homosexuel lui-même, il n’en voulait pas dans son administration, pas plus que des femmes, des catholiques, des juifs et des noirs mais a dû finir par composer avec. Il affirmait sans rire que la mafia était une invention de journalistes. On pense que la pieuvre avait par devers elle quelques photos compromettantes. Certes il a bien envoyé le FBI abattre Dillinger, certes encore Eliott Ness s’est attaqué à Al Capone, mais finalement ce ne furent que des coups d’épingle. C’est l’IRS qui a eu la peau du fameux gangster ; d’ailleurs Ness ne fut même pas convoqué au procès. Bref, vis à vis de la mafia Hoover s’est contenté du minimum syndical.
En revanche, anticommuniste viscéral, il a fait ficher plusieurs centaines de milliers (oui, oui centaines de milliers) d’Américains susceptibles d’avoir des sympathies. En toute illégalité, il a procédé à des écoutes, des filatures et parfois pire encore. L’enquête sur l’assassinat de J.F. Kennedy menée par ses services est un modèle de sabotage ou d’incompétence et on pourrait multiplier les exemples.
Trois personnes ont été au courant de tous ces tripatouillages, Hoover, son adjoint et vraisemblablement amant, Clyde Tolson, et sa secrétaire qui détruisit, en toute illégalité, les dossiers de son patron, tant ils étaient brûlants.
De fait on ne saura pas tout mais ce que l’on sait a permis à Norman Mailer d’écrire que « Hoover a fait plus de mal à l’Amérique que Joseph Staline ! »
C’est tout cela que vous allez maintenant découvrir dans deux séries de haute volée, différentes mais qui se complètent bien sur le duo que Truman Capote appelait « Johnny and Clyde ».
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C'est une proposition originale et très bien faite comme toujours. Merci :
RépondreSupprimerMerci V57 et Monsieur Augustin
RépondreSupprimerMerci !
RépondreSupprimerSuper MERCI Voltaire 57 !
RépondreSupprimerMuchisimas gracias!
RépondreSupprimerMerci V57 et M. Augustin
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