On croyait tout connaitre de Charles de Batz de Castelmore
(161?-1673) mort au service de la France à Maastricht,
on parle du siège pas du traité ! Alexandre Dumas nous
en avait narré la plus belle part mais l’ouvrage que vous
avez sous les yeux montre que le père de Monte Cristo a été très incomplet
en ce qui concerne les aventures de D’Artagnan. On peut d’ailleurs dire la
même chose pour Edmond Rostand à propos d’Hercule Savinien de Cyrano de Bergerac
(1619-1655), car oui messieurs, dames, ce n’est pas un, c’est n’est pas deux, ce n’est
pas trois mais c’est que quatre héros que Bibliotheca Virtualis vous offre aujourd’hui !
Vous avez également entendu parler du troisième même si lui n’a jamais été qu’un
personnage fictif mais comme les deux précédents sont plus connus par la fiction que
dans la réalité, rien ne choque dans cette affaire. Il s’agit de Don Juan dont Tirso de
Molina nous parle dès 1630 et qui a fait une jolie carrière depuis.
Le quatrième personnage ou plutôt la quatrième personne
n’est pas la plus connu(e)
chez nous puisqu’il s’agit de Catalina de Erauso
(1592-1650) qui était une sorte de chevalier
d’Eon avant la lettre. On l’a longtemps prise
pour un homme se faisant appeler Francisco
de Loyola puis Alonso Díaz Ramírez de
Guzmán, pas moins ! Il avait la réputation
d’être un soldat courageux et un escrimeur
remarquable, vainqueur de plusieurs duels
jusqu’au jour où elle confessa à un évêque sa
véritable nature.
À l’époque ce genre de sport n’était pas très
bien vu. Elle alla donc à Rome demander l’autorisation
au pape de porter des vêtements
d’homme. Sa notoriété était telle que sa prière fut exaucée.
C’était l’endroit
idoine notez bien !
Tous ces braves ayant vécu à peu près à la même période
auraient donc pu se rencontrer et vivre des aventures
ensemble. Bon, il ne faut pas quand même y regarder
de trop près puisque dans cette histoire Cyrano est
réputé avoir 53 ans alors qu’il est mort à 36 ! Catalina est
ici âgée de 24 ans ce qui fait que normalement Cyrano
était encore à naître.
De même il est fait allusion au quartier parisien de Pigalle.
Outre le fait qu’à l’époque le Paris de Louis XIII n’allait
pas jusque là, le sculpteur qui a donné son nom au quartier ne
vit le jour qu’un siècle plus tard (1714-1785).
Mais comme le disait Dumas père « qu’importe qu’on viole
l’Histoire si on lui fait de beaux enfants ». Et de ce côté-là les en-
Portrait sans doute aussi faux
que ses Mémoires car ceux-ci furent
rédigés 27 ans après sa mort !
Homme de lettres, bretteur infatigable
et libertin, mais n’est-ce pas normal
quand on se prénomme Hercule
Don Juan à la ville comme à l’écran qui mieux qu’Errol Flynn
pour donner chair au personnage !
fants d’Evan Daugherty se portent bien.
L’histoire que vous allez lire maintenant est en effet assez goûtue. Il y a ce qu’il
faut de bravoure dans un roman de cape et d’épée mais également une bonne
dose de fantastique, le tout nous proposant une joyeuse lecture enlevée. Attention
toutefois cape et épée ne veut pas dire histoire pour enfants. Il y a en
effet quelques scènes olé au lit !
Merci donc à Evan Daugherty d’avoir imaginé pareille trame composée de 5
chapitres. Les deux premiers sont dessinés par Ricardo Latino tandis que les
trois suivants sont dus à Federico Dallocchio.
Ce changement de monture n’est
guère gênant car le style des deux artistes est finalement assez proche. En
revanche Valentina Bianconi a sublimé l’ensemble avec sa palette de couleurs
(informatiques).
Puisqu’il y a eu les 7 merveilles du monde, les 7 péchés capitaux et les 7 nains il
n’était pas illogique d’avoir aussi les 7 épées !
Nous remercions Voltaire 57 pour ce magnifique album (V.O.),
parfaitement édité.
Album nº589 réalisé par Voltaire57
Publié par Monsieur Augustin
https://workupload.com/file/nS2SfYcUKSc










Merci Voltaire 57 et M Augustin
RépondreSupprimerMerci
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