Le Jeu de pourpre. Intégrale (1993-1998) Makyo & Rocco - Compilation de Voltaire57

 Nous sommes dans un autre temps, quelque part dans l'Himalaya 

à une époque qu'ou

 qualifiera de médiévale faute de mieux. 

Si certains personnages fout penser à des bonzes, 

le bouddhisme n'existe pas encore, en revanche 

le système de case est très prégnant.

Pour en sortir une seule solution : le jeu de pourpre. 

On sent que le scénariste, Makyo, a été inspiré par le cinéma. Depuis les

Chasses du Comte Zaroff (1932) on ne compte plus les films où l'on promet

 la liberté à l'homme qui sert de gibier. Quelques titres

pour montrer la popularité du sujet : Le Jugement des Flèches (957), 

La Dixième Victime (1965), Punishment Park (971), Le Prix du

Danger (1983), Running Man (1987) et la liste est très loin d'être close.

L'intérêt w'est donc pas dans le thème qui est proposé mais dans 

sa capacité de traitement, les à-côtés si vous préférez. Dans le cas

présent nous avons droit à deux adolescents ou jeunes adultes 

que tout oppose et qui devront faire cause commune pour s'en sortir.

Là encore le concept est archi rebattu dans tous les buddies movies.

Pourtant la saga que vous allez lire est plaisante. D'abord parce qu'elle

 se déroule das une zone finalement assez peu abordée dans

la BD, surtout si on la compare au western. 

Les contreforts de l'Himalaya offrent tout à la fois une majesté et 

une âpreté, des caches multiples et des dangers nombreux. 

Le talent de Makyo est là, dans la création d'une atmosphère 

qui tire autant vers l'aventure que

le fantastique, avec ici et là des pointes de dimension philosophique.

Dans la mesure où nous sommes sur des terrains largement balisés 

par le cinéma on peut entrer de plain-pied dans l'histoire et se

focaliser sur l'époque et l'espace.

 Les dessins de Bruno Rocco y contribuent largement et collent

 à la volonté de l'auteur avec

 une impression d'écrasement devant la verticalité de la montagne 

et des palais. Un mot sur ce dessinateur trop méconnu.

 Sou style est giraldien, même s'il n'égale pas le maître il s'en inspire 

très largement, Colin Wilson étant celui qui s'en rapproche le plus.

De même le caractère terne des couleurs participe à cette 

atmosphère étouffante et labyrinthique.

En un mot comme en cent, voici un bon moment d'évasion (dans tous les sens du terme, hé hé !).

Nous remercions Voltaire 57 pour ce magnifique album, 

parfaitement édité.

Liens: .rar  -  .pdf    

  Album nº 393 réalisé par Voltaire57

Publié par Monsieur Augustin

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