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lundi 16 septembre 2024

New York Année Zéro (1985-1986) Ricardo Barreiro /Juan Zanotto [Les trésors de la BD argentine] - Compilation et Traduction de Voltaire57



 Ce New York Année Zéro marque le retour de Ricardo Barreiro (1949-1999) en Argentine. Il avait quitté le pays six ans plus tôt du fait de la junte militaire en place. Pour autant durant cette absence le scénariste n’a cessé de travailler pour son pays.

Tout en vivant en Espagne puis à Paris et ensuite Rome il crée ainsi en 1979 la saga Barbara qui fait quelques 500 planches. Durant cet exil qui lui a permis de se faire connaitre en Europe il travaille essentiellement pour les revues italiennes LancioStory et Skorpio. Dans le lot on trouve La Sauvage avec Luis Garcia Durán au dessin, toujours inédit en France, le diptyque La Fille de Wolfand et l’Homme de Wolfland avec Franco Saudelli, ce dernier volume étant toujours inédit en français, etc.

Avec Juan Gimenez il offre l’Etoile Noire puis La Ville, ce dernier étant là encore inédit chez nus. D’une manière générale et plus particulièrement durant cette période il s’est beaucoup penché sur la science-fiction et ses dérivées.

L’Etoile Noire appartient au registre du space opera, La Ville est une sorte de Mad Max dans un monde en déliquescence. La Troisième Guerre Mondiale crée l’univers de La Sauvage, également dans une ambiance à la Mad Max. C’est le même prétexte pour Barbara mais là le thème tire davantage vers Simon du Fleuve. Le Pêcheur de Brooklyn relève de l’anticipation puisque nous sommes dans le futur d’un New York ravagé par la pollution, Wolfland s’inscrit dans l’uchronie, etc.

Ce New York Année Zéro est fait en collaboration avec Juan Zanotto qui était déjà son partenaire dans Barbara, série qui s’était achevée en 1983. Ecrite en 1984 cette série-ci nous transporte en 2015. L’histoire a été publiée en 1985 et 1986 en 12 chapitres de 8 pages chacun. Elle s’ouvre par la guerre sur la planète Vénus et fait penser au bourbier vietnamien. Les militaires en prenant largement pour leur grade, on peut y voir, de manière plus ou moins feutrée, une allusion à la guerre des Malouines (1982) qui eût pour effet bénéfique de chasser les militaires du pouvoir. 

Puis on découvre ce New-York de 2015 qui n’a pas été le nôtre, la violence étant notamment hypertrophiée à l’extrême. Barreiro y intègre des éléments novateurs à l’époque comme les hôtels capsules (1979) mais les décrit détériorés.

D’une manière plus générale cette bande est marquée par l’influence du cinéma américain. Hors space opera et aliens dans cette période fin des années 60, début 80, on trouve parmi les œuvres qui ont eu une grande influence La Nuit des Morts-Vivants (1968), La Planète des Signes (1968), Soleil Vert (1973), New York 1997 (1981) et Blade Runner (1982). Il existe d’autres très bons films et certains ont même évoqué bien avant les thèmes abordés par ces films. Mais le succès de ces mousquetaires-là a fait qu’ils ont marqué davantage et inspiré d’autres auteurs.

Réellement le premier à mettre en scène à la fois la surpopulation, la pollution, la société à deux vitesses, etc. Soleil Vert forme le substrat de cet album. Barreiro y ajoute des éléments de New York 1997 dont la principale novation était d’intégrer la violence à la Mad Max dans un univers urbain laissé à vau-l’eau. Quant au décor il est peu ou prou inspiré de Blade Runner. De même à l’issue de cette histoire on peut y voir des références au Cerveau d’Acier (1970). 

Ce futur dystopique Barreiro venait de l’aborder avec le Pêcheur de Brooklyn, le côté guerrier en moins. Il recycle d’ailleurs certaines de ses péripéties, comme le requin qui remplace dans cet album le crocodile.

Ce sont ces aspects d’une société future qui aurait pu ou pourraient encore exister qui rendent cet album intéressant. Toutefois, à mon sens, l’œuvre majeure dans ce domaine nous vient d’Horacio Altuna, un autre argentin, avec Chances (1986 en espagnol, 1987 en français). Cette histoire de clone dans un monde à deux vitesses, l’un qui profite de la science, l’autre qui se délite préfigure notre mode actuel avec le petit excès supplémentaire qui nous amène à réfléchir.C’est une fable philosophique à laquelle nous sommes conviés sur le sens de la vie, la notion d’être humain et la marche consumériste du monde. 

Chances (1986)
Nous n’en sommes pas là dans ce New York ci, l’accent étant principalement mis sur les combats. Ceux-ci seraient d’une facture assez classique s’ils n’étaient magnifiés par les dessins de Juan Zanotto (1935-2005). Presqu’alors quinquagénaire celui-ci est dans la pleine possession de son talent. Les années suivantes il offrira Chronique au milieu du temps (1987), Horizons perdus/Falka (1993), Starlight (1994), Les Voleurs de Temps (1998), Symphonie du Nouveau Monde (2004) toutes relevant à des degrés divers de la science-fiction. 

Même dans une œuvre d’un intérêt très relatif et assez racoleuse comme Le Pénitencier (1989) le dessin de Zanotto permet de susciter l’intérêt. Hormis Falka et encore manque-t-il la partie Horizons Perdus encore plus copieuse, aucune de ces histoire n’a été traduite en français. C’est d’autant plus dommage que cela démontrer que nos éditeurs ont des œillères et se fichent comme d’une guigne, à de trop rares exceptions près, des autres productions latines de nos voisins proches ou beaucoup plus lointain comme c’est le cas cette fois-ci. Disons-le tout net, c’est le lecteur potentiel qui floué.

Cet album est donc inédit en français et je porte la responsabilité de cette traduction. Chaque langue a son génie propre et on connait la formule traduttore traditore. Les traductions sont donc le plus souvent davantage la restitution d’un sens, d’une atmosphère que la version plus ou moins élégante d’un mot à mot .Celle-ci échappe d’autant moins à la règle que j’ai été contraint par la taille des phylactères. De plus Barreiro est un scénariste assez bavard qui explique assez fréquemment ce qu’on voit à l’image. Pour toutes ces raisons j’ai été amené à sabrer dans son texte, en laissant de côté des détails tout à fait secondaires c’est pourquoi j’en demande à l’avance pardon.

Mais assez de circonvolutions et place à l’aventure !



Les trésors de la BD argentine

Traduction de Voltaire57

Nous remercions Voltaire57, non seulement pour ce fantastique album,
 mais aussi pour son travail de traduction soigné, qui transmet fidèlement l'atmosphère du récit.

  Album nº 406 réalisé par Voltaire57

Publié par Monsieur Augustin

dimanche 15 septembre 2024

Ruse 05 & 06 The Complete Series - Compilations de Voltaire57 (V.O.)


                                                                                  
 Que Mark Waid reprenne le scénario était assurément une bonne nouvelle. Scott Beatty qui lui avait succédé avait tendance à être bavard. Le format de 22 planches simples était un peu trop contraignant pour lui. On s’est donc retrouvé avec des doubles blanches qui allaient jusqu’à 28 cases quant celles scénarisées par Waid en faisaient moins de la moitié. Cette surcharge nuisait à la lisibilité, c’est d’autant plus dommage quand on a la chance d’avoir un dessinateur comme Butch Guice.
Dans cette mini série que Marvel lança en 2011, on revient à des planches plus aérées. Si les dessins de Mirco de Pierfede-rici puis de Minck Oosterveer sont tout à fait honnêtes, ils n’ont pas la grâce de ceux de Butch Guice qui ci s’est contenté des quatre couvertures avec son complice Mike Perkins. De même les couleurs sont loin d’être indignes mais elles n’ont pas la touche de Laura DePuy.
Relancer le personnage était assurément une bonne idée mais on eût aimé reconstituer l’équipe d’origine. Ce n’a pas été le cas et c’est dommage. Marvel semblait toutefois croire au succès de notre duo de détectives avec comme slogan « c’est le plus grand détective du monde mais elle est encore meilleure » Dans le pays où le dollar est roi, cette résurrection n’a vrai-semblablement pas été couronnée de succès puisque depuis le personnage a disparu des écrans radars.
Peut-être rejaillira-t-il de nouveau un jour ?
C’est tout le mal qu’on lui souhaite et à nous aussi.
Un dernier point avant de vous laisser dévorer les pages qui suivent. Cette intégrale en 5 tomes est la première du genre puisque seuls les 17 premiers numéros avaient fait dans le passé l’objet de 3 recueils. La version française est également incomplète, quant à la suite par Marvel, elle n’a à ma connaissance pas encore fait l’objet d’un album.
The game is afoot !




Si la série Ruse n’était pas sans défauts, elle n’était pas non plus sans qualités. Le monde offert par Mark Waid était fort cohérent et permettait d’aborder à peu près tous les genres possibles. Il était donc tentant d’en faire des aventures parallèles avec des personnages secondaires ce qu’n bon français on appelle désormais spin off.

Comme Sherlock Holmes avait ses Baker Street Irregulars, Ruse a donc des agents, ceux-ci étant néanmoins plus âgés que ceux du locataire du 221B.

C’est Charles Dixon qui avait rainé ses guêtre chez Marvel et DC avant de filer chez CrossGen au début de ce millénaire. Là il y créa Brath, une conânerie de plus, mais un intéressant Way of the Rat, des aventures d’art martial dans un Empire Céleste de fantasy et un gouleyant, El Cazador, flamboyante histoire de pirates trop vite touchée coulée.

Les dessins étaient assurés par Mike Perkins qui était tout à son affaire puisqu’il était l’encreur et le complice de Butch Guice qui avait crée graphiquement la série Ruse. Il n’a toutefois, il faut bien le reconnaitre la même maestria que son ami. Steven MacNiven qui le remplace dans le dernier épisode s’en tire avec les honneurs

La conjonction des étoiles laissait entrevoir une réussite. En l’occurrence ces étoiles étaient noires non pas les histoires étaient mauvaises, vous allez vite avoir un avis la dessus, mais c’est parce que CrossGen a déposé le bilan.

Personne depuis n’a réellement repris ces séries.

Peut-être sortaient-elles trop du moule ? Trop ambitieuses ?

Si la réponse s’avérait positive avouez que cela serait désespérant !


Nous remercions Voltaire 57 pour ces magnifiques albums en V.O., 
parfaitement édités.

Liens: .pdf    
  Albums nº 404-405 réalisés par Voltaire57

Publié par Monsieur Augustin

samedi 14 septembre 2024

Bob et Bobette - Les Yeux d'or (Studio Vandersteen) Scans: JLM / Retouche : TheWitch (inédit)



En Août 2024, les magasins KRUIDVAT en Belgique publient avec les Éditions du Standaard, 3 albums publicitaires à l’occasion d’une opération promotionnelle.

Si ces 3 albums étaient déjà parus en néerlandais, la version française est, elle, totalement inédite.

Le troisième album a pour titre « Les yeux d’or »

Voir le premier titre ici : https://seulementbd.blogspot.com/2024/08/bob-et-bobette-la-coupe-klaxon-studio.html

Et le deuxième là : https://seulementbd.blogspot.com/2024/09/bob-et-bobette-kaspar-le-loubard-studio.html


Cet album est paru à l’origine en néerlandais sous forme d’une édition spéciale en 2011 (titre original « De laaiende linies »)



Il met en lumière une partie de l’histoire de la guerre des quatre-vingt ans également appelée révolte des Pays-Bas et qui est un soulèvement armé mené de 1568 à 1648 contre la monarchie espagnole par une partie des Dix-Sept Provinces des Pays-Bas espagnols.

L'album, tiré à 200 000 exemplaires, a été publié par les provinces de Flandre occidentale, de Flandre orientale et de Zélande en collaboration avec les éditions du Standaard. 

Le dessinateur en est Dirk Stallaert (non crédité dans l’album).

Cette histoire a été également reprise en avril 2022 dans la collection en cours, Suske en Wiske kortverhalen. (Série d’histoires courtes en néerlandais qui totalisera 60 titres à la fin 2024)

Bob, Bobette, Lambique et Jérôme sont projetés dans le passé, pendant la guerre de quatre-vingts ans. 

Nos amis se retrouvent à Middelburg pendant le siège espagnol. Là, ils doivent tenter de trouver deux yeux d'or afin de briser la malédiction d'un soldat espagnol et hollandais transformés en rat et en corbeau…


Nous remercions JLM & TheWitch pour ce magnifique travail
 de scan et de retouche et JLM pour 
cette présentation bien documentée.

Publié par Monsieur Augustin

vendredi 13 septembre 2024

Zagor, l'Esprit à la Hache 91 - 100. Compilations de Robert Dubois

    Robert Dubois nous propose cette magnifique série de créations personnelles
 d’albums des aventures de Zagor, l’esprit à la hache.qui ont été publiées 
dans les périodiques des éditions LUG,  Yuma série 1 du n°74 au n°374, 
de Kiwi du n°81 au n°156, ainsi que certains numéros de Spécial Kiwi
pour la période de 1962 à 1993.

 Ces compilations comportent les histoires originales de Zagor 




Zagor, l'Esprit à la Hache -  91 -  Duel au grand lac.

Cet album de 138 pages, rassemble les histoires contenues

 dans les numéros 297 à 299 de Yuma

l'Esprit à la Hache -  92 -  Le tyran du lac.

Cet album de 384 pages, rassemble les histoires contenues

 dans les numéros 226 à 231 de Yuma


Zagor, l'Esprit à la Hache -  93 -   Mort d'un Sheriff.

Cet album de 222 pages, rassemble les histoires contenues

 dans les numéros 231 à 234 de Yuma

Zagor, l'Esprit à la Hache -  94  -   Le message des Munsees.

Cet album de 238 pages, rassemble les histoires contenues

 dans les numéros 234 à 237 de Yuma



Zagor, l'Esprit à la Hache -  95 -  Le fantôme de Stone Hill.

Cet album de 410 pages, rassemble les histoires contenues

 dans les numéros 187 à 192 de Yuma


Zagor, l'Esprit à la Hache -  96 -  Sandy River.

Cet album de 286 pages, rassemble les histoires contenues

 dans les numéros 192 à 196 de Yuma

Zagor, l'Esprit à la Hache -  97 -   Les maîtres chanteurs.

Cet album de 248 pages, rassemble les histoires contenues

 dans les numéros 78 à 82 de Yuma



Zagor, l'Esprit à la Hache -  98  Les déserteurs.

Cet album de 142 pages, rassemble les histoires contenues

 dans les numéros 82 à 83 de Yuma

Zagor, l'Esprit à la Hache -  99  Voyage au pays de la peur.

Cet album de 332 pages, rassemble les histoires contenues

 dans les numéros 308 à 312 de Yuma



Zagor, l'Esprit à la Hache -  100 Les cascades d'argent.

Cet album de 332 pages, rassemble les histoires contenues

 dans les numéros 312 à 314 de Yuma



 Compilations de Robert Dubois

Merci beaucoup pour ces 100 !! albums de grande qualité

Publié par Monsieur Augustin

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