Histoires de l'Histoire dans Journal Tintin (10 - 12). Tintin au Moyen-Âge / Antiquité vue par Jean Torton / Aventures exotiques.. - Compilations de Voltaire57

Le Moyen-Âge est cette période historique qu'on fait remonter de la fin de l'empire romain d'Occident (476) à celle de l'empire romain d'Orient (1453), voire la

découverte de l'Amérique par Christophe Colomb (1492).

On fourre dans cette période de 1000 ans des choses fort dissemblables. 

La technologie à l'époque de Clovis n'a rien à voir avec celle sous Jeanne d'Arc. 

Les mentalités sont également différentes, quant à l'art n'en parlons il suffit de regarder

 les églises romanes et les gothiques pour voir qu'on ne parle pas 

du même monde.

Il y a toutefois quelques invariants dont les prin-

cipaux sont le système féodal et la foi chré-tienne, avec bien sûr selon 

les pays et les époques des adaptations locales.

C'est tout cela que l'on va retrouver dans la quarantaine d'épisodes qui suit. 

L'album est divisé en deux parties,

 la première traite de l'histoire de

France en y adjoignant deux récits sur les croisades.

La seconde traite de pays proches ou plus lointains. |

Tous ces récits ne sont pas historiques, certains.

sont plus ou moins légendaires comme Robin des Bois, d'autres sont tirés de romans 

tel Quentin Durward ou de films comme Le Bouclier Noir.

Les récits historiques, destinés à des enfants, |

restent assez binaires face à une réalité 

qui était plus complexe.

Là encore il peut exister différentes versions d'un même sujet. 

On constate ainsi l'évolution des sensibilités. 

Les passionnés s'amuseront d'ailleurs à voir le glissement des dessins; 

très « ligne claire » dans les années 50 et très divers dès les années 60, avec assez

rapidement un passage de 5 à 4 bandes.

Bonne lecture mes seigneurs !

 

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D'aussi loin qu'on remonte on ne voit pas Jean Torton dessiner autre chose que

des récits historiques, parfois romancés, parfois véridiques, mais historiques

toujours. On peut estimer que sa carrière n'a pas été à la hauteur de son talent, une vingtaine d'albums tout au plus, la plupart épuisés depuis long-temps.

Une foultitude de planches, pourtant superbes, n'ont jamais connu le bonheur de l'édition. 

Pourtant quand y regarde de près, ses dessins fourmillent de détails authentiques

et auraient mérité la publication. Ce qui suit n’est qu'une partie de ce qu'il a pu dessiner 

dans Tintin avec comme arrière plan l'antiquité. Il était temps me semble-t-il de

mettre aux yeux de quelques privilégiés le réel talent de cet artiste qui sait mettre en

valeur les scénarios de ses auteurs et rendre accessible à tous`

 les beautés de l'histoire antique.

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Pour un scénariste chargé d'écrire un court récit d'aventures, quoi de plus simple 

et de plus merveilleux que

d'écrire une histoire qui se situera dans le passé d'une contrée lointaine. 

On offre ainsi instantanément au lecteur un double dépaysement : historique et géographique.

 C'est un gain de temps qui permet de rentrer immédiatement dans le vif du sujet.

À la lecture de ces histoires certains esprits pourront y voir parfois comme un relent de racisme. 

Ce n'est pas faux mais c'est chausser les lunettes d'aujourd'hui

 et faire sans doute une erreur d'anachronisme. 

La plupart de ces auteurs avaient vécu la guerre enfant, adolescent ou jeune adulte.

Dans leurs témoignages ultérieurs, ils ont tous dit combien ils

avaient souffert de la faim, du froid et de la peur. 

Ils savaient, mieux que la plupart d'entre nous, 

ce que la haine et leracisme pouvaient engendrer.

Qu'ils aient eu un sentiment de supériorité civilisationnelle, nul doute. 

Mais pourquoi en aurait-il été autrement ? Nous

étions dans une période où le chômage n'existait pas, où le niveau de vie 

de tout un chacun augmentait inéluctablement

chaque année, où les loisirs et la retraite devenaient des réalités tangibles. 

Bref, le modèle occidental qui alliait progrès

et démocratie était un concept hérité des Lumières et de la révolution industrielle. 

On se devait de proposer pareille recette au monde entier.

 Le problème est que cela s’est fait à coups de baïonnettes et de coups de canons.

Dans leur naïveté ou leur dogmatisme nos ancêtres pensaient de bonne foi 

que c'était un faible coût à payer pour apporter la « civilisation aux indigènes ». 

Rappelons que pendant longtemps une bonne

partie de la gauche était favorable au

colonialisme tandis qu’une partie de la droite y voyait un gouffre financier inutile.

 Les choses ont ensuite changé.

Toujours est-il que cet état d'esprit de supériorité a malheureusement perduré un certain temps.

On le retrouve donc dans certains des récits qui suivent. 

Mais plutôt que d'y voir une oppositions civilisé / sauvage » 

il serait plus conforme

de comprendre « moderne ou pas ». D'ailleurs plusieurs histoires de cet album mettent

 au contraire en valeur ces différents peuples.

Cinquante ans de crises économiques, financières, militaires, écologiques 

et politiques nous ont remis les pieds sur terre

quant à l’exemplarité et la pérennité de notre modèle. 

Il serait donc absurde de fustiger certains de ces scénaristes qui, n’en doutons pas,

 étaient sans malice, dans l’acception péjorative du terme.

Voici donc une quinzaine d'aventures exotiques, la plupart authentiques mais pas toutes.

Bons voyages !

3 nouveaux albums virtuels proposés par Voltaire57, auteur des textes, 

de les compilations d'images et de la retouche.

Merci beaucoup pour ce bon travail.

🅱ibliotheca 🆅irtualis

Liens: .zip  -  .pdf    

Publié par Monsieur Augustin

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