Cette BD n'aurait jamais dû exister car basée sur une réalité qui n'aurait jamais
dû exister: l'esclavage. Mais puisqu'elle à existé réjouissons-nous de cette
BD qui la dénonce. Certes, elle ne donne pas dans la
finesse car le méchant est très méchant et le gentil, Richard Greene, est paré de toutes les vertus.
On aurait aimé que l'histoire soit moins linéaire, moins caricaturale
pour qu'elle ait encore davantage déportée.
Mais ne faisons pas la fine bouche, tout ce qui permet de dénoncer cette abjection est bienvenu.
Il y a d'ailleurs assez peu de BD qui s'emparent du thème, même ei celles qui le font évoquent
le plus souvent le cas des Etats-Unis.
Aucune bien évidemment. ne justifie l'ignominie mais l'image qui apparaît
de prime abord est celle du « gallant south », celui qu'on voit
dans Autant en Emporte le Vent,
Si le Ku-Klux-Klan est souvent dénoncé comme dans Jim Cutlass par exemple, peu de bandes
dépeignent finalement l'horreur de l'esclavage.
Deux séries, d'ailleurs récentes, ont choisi la période antebellum
pour dénoncer cet asservissement : Les Maîtres de White Flain et
Louisiana. ls le font d'ailleurs de manière beaucoup plus efficace
que ces Trafiquants d'Ébène. À la décharge de cette bande, elle a
été conçue près de 50 ans plus tôt et s'adressait à des enfante
où de jeunes adolescents alors que les plus récentes sont avant
tout destinées à des adultes. Elles n'ont pas peur de choquer et donc de provoquer
l'indignation de ce qu'il faut considérer comme une saloperie.
Encore uhe fois c'est en Louisiane que cette histoire se déroule,
au tout début au début de la Guerre de Sécession.
Le dessin est signé Cicuéndez et le scénario Fernan. On leur devra plus tard un splendide Maya.
Ici aussi nous sommes sur un schéma de trois bandes par page ce qui est
assez moderne, surtout à l'époque.
Le dessin fait parfois penser à celui de Vance, parfois à celui de Forton,
deuxième époque, où encore à celui de Pascal.
Comme celui de ce dernier, il est encore assez figé: il évoluera un peu par la suite.
Fort heureusement le rôle des noirs dans l'histoire américaine ne se
cantonne pas au seul sinistre aspect de l'esclavage. Le film de Mario
Van Peebles, La Revanche de Jesse Lee (1993), leur rend d'ailleurs justice
dans la conquête du Far West. Tout comme d'ailleurs l'excellente série BD du Marshal Bass,
Pour ce qui est du présent album, la présentation d'origine dans Spirou
(1971) a été respectée, c'est pourquoi j'ai adjoint quelques documents
davantage axés sur ce qu'on appelait et appelle toujours The Underground Railway,
à avoir l'évasion des esclaves vers la liberté.
Remerciement à Voltaire57 pour un excellent travail de haute qualité.
Liens: .zip - .pdf
Publié par Monsieur Augustin
UN GRAND MERCI
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour cet album très intéressant de deux grands artistes
RépondreSupprimerUn excellent album qui dépasse la BD, puisqu'il documente un grand drame de l'humanité.
RépondreSupprimerUne abjection très ancienne (et c'est pour cela qu'il est nécessaire de contextualiser) et que l'on retrouve dans TOUTES les civilisations et non pas seulement chez les Occidentaux qui, eux, l'ont aboli..
RépondreSupprimerPhilippe
Merci beaucoup Voltaire57 !
RépondreSupprimerMerci beaucoup
RépondreSupprimermerci
RépondreSupprimerGrand merci !! Robert
RépondreSupprimer..Merci Voltaire57..!.
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