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jeudi 12 juillet 2018

Tartuffe de Molière.-.03.-.(Duval-Zanzim) [Série finie]

Genre :Adaptation d'œuvre littéraire
Parution :Série finie
Tomes :3


Tome 3
Une BD de Fred Duval et Zanzim  chez Delcourt (Ex-libris) 
   09/2010 (08 septembre 2010)    46 pages    Format normal 

Afin d'apporter à son mari la preuve de l'hypocrisie de Tartuffe, Elmire énonce les règles du jeu : Orgon doit se cacher sous la table pour qu'il assiste à une entrevue que l'imposteur pensera privée.
Ce dernier se fait suspicieux mais révèle très vite sa vraie nature en voulant abuser d'elle...
in situ. Furieux et désemparé, Orgon intervient et ordonne à Tartuffe de quitter les lieux.






mercredi 11 juillet 2018

Tartuffe de Molière.-.02.-.(Duval-Zanzim)


Tome 2
Une BD de Fred Duval et Zanzim  chez Delcourt (Ex-libris) 
   11/2009 (04 novembre 2009)  46 pages    Format normal 

En singeant la dévotion, Tartuffe a réussi à manipuler Orgon et à devenir son directeur de conscience. Il se voit même proposer la main de la fille de son bienfaiteur, en même temps qu'il tente de séduire l'épouse. Face à l'incrédulité de son mari, celle-ci tente d'intercéder auprès du faux dévot. Tartuffe profite de ce tête-à-tête pour se lancer dans une cour assidue et très compromettante...


Tandis qu’Orgon, toujours aveugle, ne se lasse pas d’admirer Tartuffe qui sera bientôt son gendre, Damis peste contre cet importun qui reçoit les grâces de son père, Marianne se lamente sur un mariage qu’elle refuse et Dorine s’ingénie à rassurer tout le monde. Quant au gras dévot, fort de son ascendant, il entreprend de courtiser la maîtresse de maison, venue intercéder pour annuler l’union projetée. Elmire, tout en douceur et fermeté, l’éconduit. 
Mais Damis, témoin caché de la scène, entreprend aussitôt de discréditer Tartuffe auprès d’Orgon. Ne voulant rien entendre, ce dernier déshérite et renvoie son fils puis supplie son protégé, jouant les pécheurs repentants, de rester. Voyant que les avertissements de son frère Cléante et les suppliques de Marianne sont restés sans effet, l’épouse décide de dessiller les yeux de son trop crédule mari...



Un an après le premier opus, voici la deuxième partie de cette adaptation en bande dessinée d’une des plus célèbres, et controversées, pièces de Molière : Tartuffe, ou l’Imposteur, dont elle reprend, ici, les actes III et IV. Respectant l’œuvre à la lettre, Fred Duval (Carmen Mc Callum, Travis, Hauteville House) ménage une entrée bien sentie au personnage central qui n’était jusqu’alors apparu que fugacement, lors de retours en arrière appuyant les propos des autres protagonistes à son encontre. Dès lors, l’intrigue prend un tour un peu plus vif et s’achemine sans coup férir vers son point culminant après quelques péripéties qui voient le malhonnête parasite tomber le masque un instant, puis faire preuve d’un grand talent pour se sortir d’affaire. 
Pour pallier la dynamique défaillante d’une version au format BD, et donner l’impression d’un jeu scénique, le dessin de Zanzim (La sirène des pompiers, Les yeux verts) s’ingénie à rendre vivants et éloquents bons mots, répliques célèbres et ressentis des protagonistes. Ainsi, le sein que le faux dévot ne saurait voir fait l’objet de longs et expressifs regards en biais. Les longs échanges entre Tartuffe et Elmire, puis celle-ci et Orgon s’accompagnent d’une mise en scène visuelle empruntant les chemins du rêve comme ceux du désir. 
Le premier entraîne les interlocuteurs dans un monde fantasmé, véritable Jardin des Délices, imaginé par l’imposteur et s’étiolant au fil des rebuffades de la belle épouse. Le second montre comment Elmire enrubanne – au propre (graphiquement) comme au figuré – si bien son mari qu’elle parvient, en fin d’album, à le convaincre d’épier une de ses rencontres avec Tartuffe. Les plaisirs de la vue et du verbe se joignent donc de façon réussie et c’est sans doute ce qu’on retiendra de cette version.

Une agréable redécouverte d'un incontournable du théâtre.

Par M. Natali



mardi 10 juillet 2018

Tartuffe de Molière.-.01.-.(Duval-Zanzim)


Genre :Adaptation d'œuvre littéraire
Parution :Série finie
Tomes :3


Tome 1
Une BD de Fred Duval et Zanzim  chez Delcourt (Ex-Libris)
  09/2008 (10 septembre 2008)         46 pages          Format normal

Issu de la haute bourgeoisie, Orgon s'est laissé subjuguer par Tartuffe dont il admire la foi profonde. Or ce dernier n'est qu'un hypocrite intéressé par la fortune de son admirateur. 
Malgré l'hostilité de sa propre famille, Orgon a fait de lui son directeur de conscience, son confident et son maître à penser. Aveuglé, il s'entiche de son Tartuffe au point de lui offrir sa fille, son héritage... Les manoeuvres de l'imposteur seront-elle déjouées à temps ?



Dame Pernelle, la vieille mère, n’a que son nom et ses vertus à la bouche. Son fils, Orgon, l’admire comme s’il s’agissait d’un saint homme et l’a même accueilli sous son toit, s’inclinant béatement au moindre de ses dires. Mais Tartuffe ne fait pas l’unanimité dans la maisonnée. L’épouse, les rejetons, le beau-frère et Dorine, la servante, n’ont pas de mots assez acerbes pour qualifier cet individu qu’ils subodorent d’être faussement confit en dévotions. Hélas, Orgon ne veut rien entendre. Pis ! Il entend donner sa fille Mariane en mariage à Tartuffe. L’effarement est total et la belle effondrée. Doit-elle se plier à ces noces par piété filiale et renoncer à son amour pour Valère ? Dorine saura-t-elle arranger cette affaire avec la complicité des autres ?

« Couvrez ce sein que je ne saurais voir ». La réplique est fameuse et, même sans avoir vu ni lu la pièce de Molière, le public en connaît généralement le propos. Il faut dire que Tartuffe est la comédie la plus jouée depuis sa création en 1664, époque à laquelle elle suscita scandales, querelles et ennuis pour son auteur. L’adapter en bande dessinée n’est pas chose aisée, ne serait-ce que parce qu’une œuvre théâtrale est d’abord – voire surtout – faite pour être jouée. Pourtant l’exemple a déjà été donné par les éditions Vents d’Ouest qui ont publié les mises en BD de quelques titres de Molière dans leur label Commedia. A leur tour, Fred Duval (Carmen Mc Callum, Travis, Hauteville House))et Zanzim (La sirène des pompiers, Les yeux verts) relèvent le défi, afin d’ajouter ce classique de la littérature française à la collection Ex libris de Delcourt.



Fred Duval a choisi de découper Tartuffe en trois albums, reprenant respectivement les actes I et II, les III et IV et enfin le cinquième. Comme toute bonne pièce, ce premier volet plante le décor, les personnages et les enjeux, à savoir sauver l’idylle de Mariane et Valère, démasquer le faux dévot et, ce faisant, ramener Orgon à la raison. Soulignons que, s’il n’est question que de lui, Tartuffe n’est pas encore intervenu et n’apparaît dans les planches que pour illustrer les propos rapportés à son encontre. Il n’entrera en scène qu’au troisième acte, c'est-à-dire dans le prochain volume. Par ailleurs, le texte de Molière est fidèlement restitué, ce qui est un indéniable avantage puisque cela permet de le (re)découvrir et de le savourer autrement qu’en le voyant jouer. Néanmoins, certains lecteurs auront peut-être quelques difficultés avec le langage du XVIIe siècle et les alexandrins, qu’ils trouveront ardus ou qui leur rappeleront de douloureuses heures d’étude au collège. Toutefois, c’est le graphisme de Zanzim qui confère tout son charme à l’ouvrage. Apparenté à celui d’un Blain, il est expressif et transmet bien les émotions des protagonistes, qui semblent porter leur caractère sur leur visage. Jouant sur les différents décors, à l’intérieur de la maison, mais également en dehors (dans la rue, le long d’une rive, au bal), il permet de créer une véritable ambiance et de trancher avec la monotonie d’un seul et unique lieu. Certains détails ne manquent pas de piquant et prêtent à sourire comme cette assiette redécorée par Dorine pour former une tête à la Arcimboldo, ou cet écriteau intitulé « entreprise André Le Nôtre », ou encore ce passage où Orgon paraît couronné de bois de cerf tandis que sa servante lui expose le risque que Mariane cocufie un mari qui ne lui convient pas.

Ce premier tome de Tartuffe trouve parfaitement sa place dans la collection Ex libris. Il fournit aussi l’occasion de relire une des comédies les plus célèbres tout en appréciant un dessin de belle facture.

Par M. Natali


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