Rechercher dans ce blog

Affichage des articles dont le libellé est Juan Zanotto. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Juan Zanotto. Afficher tous les articles

dimanche 8 juin 2025

I cacciatori del tempo (Integrale) Juan Zanotto - Compilations de Voltaire57 (V.O.)


 Ces chasseurs de temps sont l’une des deux séries entièrement 
scénarisées et dessinées 
par Juan Zanotto, la précédente étant celle des Horizons Perdus/Falka 
(voir albums disponibles dans Bibliotheca Virtualis). 
Il s’agit également de science-fiction qui qui cocherait pas mal
 de cases des sous-segments du genre.


Des aliens ? Oui il y en a, mais aussi des monstres, des sauts temporels, 
de la biophysique et que sais-je encore. Il y a aussi de l’action, beaucoup 
d’action et beaucoup d’originalité.

On est en droit de se demander si les éditeurs français savent qu’on fait 
aussi des BD en Argentine et en Italie. Car cette histoire réalisée par un 
Argentin né Italien a longtemps été inédite en espagnol car parue en 
2000 dans la version italienne de l’hebdomadaire Skorpio puis éditée en 
deux albums en 2001 et 2002.

Outre la caractère singulier de cette histoire il y aussi les dessins de Zanotto 
qui sont superbes. Que ce soit les paysages qui restituent la réalité 
dans ses détails les plus anodins (cf. les trottoirs de certains quartiers de 
Buenos Aires) ou la majesté de ses visages 

Zanotto sait mieux que quiconque introduire des cases muettes mais 
parfaitement expressives qui entretiennent le suspense.


Mais il est temps de vous parler de la 
découverte du Neuro T, ce neurone qui 
permet bien des choses, de vous faire découvrir de curieux nains, 
de vous baladaer dans maints endroits d’Amérique Latine
et de vous présenter Chris et Lorena.

C’est un jeune couple argentin qui passe des vacances à Cancún 
mais les choses ne vont pas se dérouler comme 
prévu. Il semblerait qu’on veuille kidnapper Lorena.
 Vous allez bientôt savoir pourquoi.





Nous remercions Voltaire 57 pour ce magnifique album en V.O., 
parfaitement édité.

  Album nº521 réalisé par Voltaire57

Publié par Monsieur Augustin

dimanche 9 mars 2025

Falka (Intégrale 2002-2003) (V.F.) / Orizzonti perduti 1-3 (V.O.) - Juan Zanotto. Compilation de Voltaire57



 Né Giovanni et Italien, mort Juan et Argentin, Zanotto (1935-2005) 
st le trait d’union parfait
entre les fumetti et les historietas. Il arrive en Argentine avec 
ses parents  quand il a 13 ans, prend des cours de dessin à la 
Escuela norteamericana de arte et à 18 commence déjà
sa vie professionnelle.
 La qualité de ses dessins fait qu’il rejoint vite 
la prestigieuse équipe
de la Frontera le groupe dirigé par Héctor Oesterheld (1919-1978 ?). Malheureusement l’industrie des historietas
connait une crise et le voici obligé de s’expatrier de nouveau,
 en Angleterre cette fois.

Nous sommes à la fin des années 50 et il va travailler pour Fleetway
 jusqu’au début des années 70, le plus
souvent sur des scénarios guerriers sinon ineptes en tout cas inversement proportionnels à son talent. 
Il revient en Argentine et va participer par delà l’océan au lancement des hebdomadaires italiens Lanciostory et Skorpio.




C’est sans aucun doute à partir de ce moment qu’il offre ses 
plus belles réalisations.
Son dessin rehausse nettement les séries Yor puis Hor 
d’Eugenio Zappietro. 


On le voit avec Oesterheld dans Wakantanka qu’il achèvera seul après la disparition de ce dernier, avec
 Riccardo Barreiro (1949-1999) dans
Barbara (voir à ce titre l’album en italien dans Bibliotheca Virtualis),
 avec Emilio Balcarce dans Cronache del tempo medio (1987) puis I cacciatori del tempo/Los ladrones del tiempo (1998) 
(voir ces différents albums dans Bibliotheca
Virtualis) qu’il réalise seul ainsi que Falka.


En fait cette Falka qui serait en quelque sorte une Red Sonja n’est que la
continuation d’une série de science-fiction intitulée Orizzonti perduti/
Horizontes perdidos (1993-2003). Les éphémères bien que talentueuses éditions Erko publièrent en 2002/2003 les trois dernières 
aventures de la série
sous son nouveau titre Falka qui comprendra trois épisodes différents.

L’aventure aurait pu et aurait dû continuer plus longtemps, malheureusement la camarde n’aime pas l’art
et fait disparaître trop tôt les artistes tout en laissant trop 
de temps aux salopards. C’est injuste mais c’est
quand même sa marque de fabrique, non ?
Quoiqu’il en soit si vous souhaitez savoir comment le moustachu 
Dan Darnell lieutenant de la Confédération
Galactique est devenue la charmante Falka il faudra vous retourner 
sur l’intégrale (en italien) des Horizons Perdus disponibles sur
Bibliotheca Virtualis.


Quant à ceux qui voudraient en savoir plus sur les historietas 
argentines et leurs connexions avec les fumetti
italiens, je ne saurai trop leur conseiller le topo qui qui leur
 a été consacré disponible sur SeulementBD.

J’en pense beaucoup de bien, c’est moi qui l’ai fait !


Orizzonti perduti 1-3 (V.O.)   - Juan Zanotto





Commencés en 1993 et achevés en 2003 avec la mort son créateur, l’Argentin Juan Zanotto (1935-2005) 
Horizons Perdus est une oeuvre de science-fiction 
d’un peu plus de 500 planches. 
Nous sommes sur une autre planète dans un univers 
qui fait bigrement penser à
Mad Max et une héroïne, Falka, qui n’est pas sans évoquer dans 
sa tenue Red Sonja.
Cette séduisante et appétissante Falka est au départ un homme, 
le lieutenant de la Confédération Galactique
Dan Darnell, le nom est bien sûr un clin d’œil à Linda Darnell (1923-1965) qui a prêté sa plastique à
notre héroïne. Un petit mot en passant sur l’actrice qui fut remarqué pour sa beauté par Darryl Zanuck luimême
alors qu’elle n’avait que 16 ans. Elle fit ainsi partie de la génération des Fox girls avec Gene Tierney,
Maureen O’Hara, Anne Baxter et Betty Grable. Il est des choix plus malheureux dans la vie !
Pour savoir pourquoi et comment Dan est devenu Falka les lecteurs
 ont dû attendre quasiment la fin du
premier album car l’édition originale italienne en comporte 8; 
5 sous le titre générique des Horizons Perdus,
3 sous celui de Falka. Seuls ces 3 derniers ont été traduits en français.
 Il manque donc un peu plus de
300 planches pour boucler la boucle.
Cette intégrale en italien est donc composé de 3 volumes qui 
reprennent les 8 albums publiés chez Euracomix
entre juillet 1995 et août 2006.

Merci à Voltaire57 pour cette magnifique contribution, qui se compose d'un album complet en français et 3 en version originale en italien,
parfaitement  édités et documentés.

  Albums nº 489-492 réalisés par Voltaire57

Publié par Monsieur Augustin

lundi 16 septembre 2024

New York Année Zéro (1985-1986) Ricardo Barreiro /Juan Zanotto [Les trésors de la BD argentine] - Compilation et Traduction de Voltaire57



 Ce New York Année Zéro marque le retour de Ricardo Barreiro (1949-1999) en Argentine. Il avait quitté le pays six ans plus tôt du fait de la junte militaire en place. Pour autant durant cette absence le scénariste n’a cessé de travailler pour son pays.

Tout en vivant en Espagne puis à Paris et ensuite Rome il crée ainsi en 1979 la saga Barbara qui fait quelques 500 planches. Durant cet exil qui lui a permis de se faire connaitre en Europe il travaille essentiellement pour les revues italiennes LancioStory et Skorpio. Dans le lot on trouve La Sauvage avec Luis Garcia Durán au dessin, toujours inédit en France, le diptyque La Fille de Wolfand et l’Homme de Wolfland avec Franco Saudelli, ce dernier volume étant toujours inédit en français, etc.

Avec Juan Gimenez il offre l’Etoile Noire puis La Ville, ce dernier étant là encore inédit chez nus. D’une manière générale et plus particulièrement durant cette période il s’est beaucoup penché sur la science-fiction et ses dérivées.

L’Etoile Noire appartient au registre du space opera, La Ville est une sorte de Mad Max dans un monde en déliquescence. La Troisième Guerre Mondiale crée l’univers de La Sauvage, également dans une ambiance à la Mad Max. C’est le même prétexte pour Barbara mais là le thème tire davantage vers Simon du Fleuve. Le Pêcheur de Brooklyn relève de l’anticipation puisque nous sommes dans le futur d’un New York ravagé par la pollution, Wolfland s’inscrit dans l’uchronie, etc.

Ce New York Année Zéro est fait en collaboration avec Juan Zanotto qui était déjà son partenaire dans Barbara, série qui s’était achevée en 1983. Ecrite en 1984 cette série-ci nous transporte en 2015. L’histoire a été publiée en 1985 et 1986 en 12 chapitres de 8 pages chacun. Elle s’ouvre par la guerre sur la planète Vénus et fait penser au bourbier vietnamien. Les militaires en prenant largement pour leur grade, on peut y voir, de manière plus ou moins feutrée, une allusion à la guerre des Malouines (1982) qui eût pour effet bénéfique de chasser les militaires du pouvoir. 

Puis on découvre ce New-York de 2015 qui n’a pas été le nôtre, la violence étant notamment hypertrophiée à l’extrême. Barreiro y intègre des éléments novateurs à l’époque comme les hôtels capsules (1979) mais les décrit détériorés.

D’une manière plus générale cette bande est marquée par l’influence du cinéma américain. Hors space opera et aliens dans cette période fin des années 60, début 80, on trouve parmi les œuvres qui ont eu une grande influence La Nuit des Morts-Vivants (1968), La Planète des Signes (1968), Soleil Vert (1973), New York 1997 (1981) et Blade Runner (1982). Il existe d’autres très bons films et certains ont même évoqué bien avant les thèmes abordés par ces films. Mais le succès de ces mousquetaires-là a fait qu’ils ont marqué davantage et inspiré d’autres auteurs.

Réellement le premier à mettre en scène à la fois la surpopulation, la pollution, la société à deux vitesses, etc. Soleil Vert forme le substrat de cet album. Barreiro y ajoute des éléments de New York 1997 dont la principale novation était d’intégrer la violence à la Mad Max dans un univers urbain laissé à vau-l’eau. Quant au décor il est peu ou prou inspiré de Blade Runner. De même à l’issue de cette histoire on peut y voir des références au Cerveau d’Acier (1970). 

Ce futur dystopique Barreiro venait de l’aborder avec le Pêcheur de Brooklyn, le côté guerrier en moins. Il recycle d’ailleurs certaines de ses péripéties, comme le requin qui remplace dans cet album le crocodile.

Ce sont ces aspects d’une société future qui aurait pu ou pourraient encore exister qui rendent cet album intéressant. Toutefois, à mon sens, l’œuvre majeure dans ce domaine nous vient d’Horacio Altuna, un autre argentin, avec Chances (1986 en espagnol, 1987 en français). Cette histoire de clone dans un monde à deux vitesses, l’un qui profite de la science, l’autre qui se délite préfigure notre mode actuel avec le petit excès supplémentaire qui nous amène à réfléchir.C’est une fable philosophique à laquelle nous sommes conviés sur le sens de la vie, la notion d’être humain et la marche consumériste du monde. 

Chances (1986)
Nous n’en sommes pas là dans ce New York ci, l’accent étant principalement mis sur les combats. Ceux-ci seraient d’une facture assez classique s’ils n’étaient magnifiés par les dessins de Juan Zanotto (1935-2005). Presqu’alors quinquagénaire celui-ci est dans la pleine possession de son talent. Les années suivantes il offrira Chronique au milieu du temps (1987), Horizons perdus/Falka (1993), Starlight (1994), Les Voleurs de Temps (1998), Symphonie du Nouveau Monde (2004) toutes relevant à des degrés divers de la science-fiction. 

Même dans une œuvre d’un intérêt très relatif et assez racoleuse comme Le Pénitencier (1989) le dessin de Zanotto permet de susciter l’intérêt. Hormis Falka et encore manque-t-il la partie Horizons Perdus encore plus copieuse, aucune de ces histoire n’a été traduite en français. C’est d’autant plus dommage que cela démontrer que nos éditeurs ont des œillères et se fichent comme d’une guigne, à de trop rares exceptions près, des autres productions latines de nos voisins proches ou beaucoup plus lointain comme c’est le cas cette fois-ci. Disons-le tout net, c’est le lecteur potentiel qui floué.

Cet album est donc inédit en français et je porte la responsabilité de cette traduction. Chaque langue a son génie propre et on connait la formule traduttore traditore. Les traductions sont donc le plus souvent davantage la restitution d’un sens, d’une atmosphère que la version plus ou moins élégante d’un mot à mot .Celle-ci échappe d’autant moins à la règle que j’ai été contraint par la taille des phylactères. De plus Barreiro est un scénariste assez bavard qui explique assez fréquemment ce qu’on voit à l’image. Pour toutes ces raisons j’ai été amené à sabrer dans son texte, en laissant de côté des détails tout à fait secondaires c’est pourquoi j’en demande à l’avance pardon.

Mais assez de circonvolutions et place à l’aventure !



Les trésors de la BD argentine

Traduction de Voltaire57

Nous remercions Voltaire57, non seulement pour ce fantastique album,
 mais aussi pour son travail de traduction soigné, qui transmet fidèlement l'atmosphère du récit.

  Album nº 406 réalisé par Voltaire57

Publié par Monsieur Augustin

jeudi 21 janvier 2021

Barbara - Le palude della cittá fantasma / Coney Island / Dracula / l'Uomo di Wolfland (V.O.) - Compilations de Voltaire57


 Dans la Botte on appelle la BD fumetti, à cause bien sûr des phylactères. De ce côté-ci des Alpes on s’est souvent pincé le nez à la simple évocation des productions italiennes. Il est vrai que pendant longtemps ne se sont déversées que des aventures faciles, des ersatz de Tarzan comme
 Akim ou Zembla ou des héros comme Blek ou Zagor dont la vertu première n’est pas 
la vraisemblance. Et alors ?

Le cinéma populaire italien a souffert du même ostracisme. Autant Ettore Scola, Pier Paolo Pasolini ou Vittorio De Sica étaient portés aux nues, autant un regard méprisant était porté sur les Hercule, péplums, films d’espionnage, d’horreur, giallo et autres qui s’adressaient certes à un public peu exigeant, mais qui après une semaine de labeur cherchait surtout à se distraire.

Et puis la critique a découvert Sergio Leone et du coup a rendu des lettres de noblesse au western spaghetti et de loin on loin on redécouvre aujourd’hui celui qui fut pendant 25 ans durant le premier producteur de films en Europe.

Il en va de même avec les fumetti, même si cette reconnaissance est encore fort partielle. On s’est aperçu qu’avec Pratt il y avait aussi des Attilio Micheluzzi, des Dino Battaglia, Sergio Toppi, Paolo Serpieri, et on pourrait continuer longtemps comme cela.

Les albums virtuels qui vous sont proposés aujourd’hui sont un prolongement et tentent de montrer que ce que nous connaissons des fumetti n’est que la partie immergée d’un gigantesque iceberg.

Ont été retenues à titre de démonstration des bandes italo-argentines. On n’a pas toujours conscience de la connexion historique et culturelle entre les deux pays. 

Barbara est une bande apocalyptique argentine à l’origine mais largement diffusée dans la péninsule. Dracula, il s’agit du personnage historique, a semble-t-il été d’abord été créé en Italie... mais par un Paraguayen, Robin Wood, qui fit d’abord carrière au pays des gauchos.

Son œuvre est monumentale et totalement inconnue dans l’hexagone. Il a sans doute écrit plus de 20.000 planches. Son Dago doit vraisemblablement dépasser aujourd’hui les 5.000 planches, son Nippur de Lagash en fait moitié moins comme quasiment son Savarese

En revanche ses Dax, Cosacco font chacun à peine plus de 1.000 planches. Petit joueur, va !

Et ses sans compter ses Helena, Qui la Legione, Anders, Il Pellegrino, Kayan, etc. Dans la plupart des cas, il s’agit de très bonnes séries et même parfois de purs chefs d’œuvre du genre.

Pour montrer la diversité de cette production italienne figure également L’Uomo di Wolfland prédécesseur de La Fille du Wolfland publié en son temps par Dargaud dans Charlie, 
une bande de SF aux tons uchroniques.

Enfin, et de manière à réhabiliter les petits formats, Coney Island a été choisi. Son avantage est de présenter une histoire complète en 3 numéros seulement. Mais on aurait pu parler de Volto Nascosto, dont les 12 parutions forment une saga épique qui préfigure Shangai Devil. On aurait pu pointer une foultitude de séries, la plupart inédites en France, qui valent largement et parfois plus que très largement d’insipides albums tricolores.

Mais la place nous manque.

Reste à découvrir ces fumetti. Les non italophones se sentiront frustrés mais qu’ils jettent d’abord un œil. Ils verront alors si ça vaut le coup, ou pas, d’acheter un dictionnaire de poche franco-italien et ou d’utiliser deepl.com.

Quant à moi, mon choix est fait !


Fumetti: Albums virtuels 

Barbara Vol. 1. Le palude della cittá fantasma. Ricardo Barreiro - Juan Zanotto

Coney Island. Manfredi, Barbati & Ramella

Dracula. Alberto Salinas - Robin Wood

l'Uomo di Wolfland. Ricardo Barreiro - Franco Saudelli





Merci à Voltaire57 pour cette excellente collaboration.



Publié par Monsieur Augustin

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...