Cet album propose un florilège des Belles Histoires d’Oncle Paul
ayant pour thème le Moyen-Âge.
Néanmoins la dernière histoire, stricto sensu, n'appartient pas
à cette période mais comme il est
question de tournoi il a semblé assez naturel de l'inclure dans ce recueil.
Les histoires d’Oncle Paul étaient basées sur des faits réels ou
reprenaient des légendes qui peu ou
prou étaient entrées dans l'Histoire. Pour autant les dessinateurs
qui se sont succédés n'ont pas toujours été
très à cheval ni sur les décors, ni sur les costumes.
Le profane a souvent l'impression que le Moyen-Âge est tout
d'un bloc mais sur ces 1.000 années bien
des choses ont eu le temps d'évoluer.
On aurait tort de jeter la pierre à ces dessinateurs.
Depuis internet beaucoup de choses sont devenues faciles mais pas à l’époque. Voici le témoignage de Jacques Martin en 1973 dans Phénix :
« Au début je n'avais pas les moyens de me documenter. [...)
Dans les librairies on me disait tel livre coûte tant et ce n'était pas dans mes
moyens. » Restent les librairies municipales mais peu ont des livres souvent anciens, toujours coûteux, qui finalement n’intéressent que des passionnés.
Ajoutez à cela que les dessinateurs n'étaient pas très bien payés,
particulièrement pour des récits sans héros
récurrents et donc sans perspectives d'album, et vous comprendrez
pourquoi les soldats carolingiens ressemblent
parfois à ceux de la Guerre de 100 ans. !! fallait produire
et vite pour faire bouillir la marmite.
Soyons francs le but d’Oncle Paul n’était pas de faire un cours digne
du Collège de France mais de distraire en éduquant.
À ce titre il a particulièrement réussi. C'était de surcroît
un alibi culturel qui plaisait autant aux
parents qu’à la censure (elle était féroce et on l’a oublié) pour qui
la BD était loin d'être le 9° Art.
Sur ce il ne vous reste plus qu’à enfourcher votre destrier et baisser
la visière de votre heaume.
Heaume, sweet heaume !
Remerciement à Voltaire57 pour ce magnifique album virtuel
avec d'excellentes informations.
Album nº 278 réalisé par Voltaire57
Publié par Monsieur Augustin