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mardi 7 mars 2017

Alim le tanneur - 04 - Là où brûlent les regards [Lupano-Augustin] (Série finie)


 4. Là où brûlent les regards

Une BD de Wilfrid Lupano et Virginie Augustin chez Delcourt (Terres de Légendes) - 2009
12/2009 (02 décembre 2009) 64 pages  Grand format 


En route pour la gloire de Jésameth, l'expédition vers l'île Sainte montée par l'empereur Khélob tourne au fiasco. Et, ironie du sort, tout repose sur les épaules d'Alim. Situation impossible pour le hors-caste blasphémateur qui doit braver la puanteur des marais Mojah à laquelle s'ajoute la fièvre fanatique ambiante. Pourtant, Alim avance, car il n'a pas d'autre piste pour retrouver sa fille Bul...


Le premier chef d’œuvre de W. Lupano où l’on ressent déjà tout son talent scénaristique qui accouchera des séries cultes que l’on connait.
Car « Alim le tanneur » est avant tout une leçon de narration. Chaque album correspond à une unité de lieu et de temps différentes, coordonnées par une seule unité d’action. Ce fil conducteur qui traverse toute l’histoire surprend par sa justesse, sa profondeur et ses résonances avec le monde contemporain. Lupano y autopsie le fanatisme religieux et l’expansionnisme ; la fin justifiant les moyens.
Autre particularité, le vrai héros n’est pas le falot Alim du titre, ni même Bul par qui tout arrive…Non, c’est le sinistre Torq Jihid qui endosse ce rôle, impénétrable samouraï radicalisé trucidant aveuglément au nom d’un « prophète »…

L’histoire est 100% maîtrisée et va crescendo jusqu’aux révélations finales. Contrairement à d’autres j’ai adoré la chute que je trouve cohérente, simple et logique.
Même après une dizaine de lectures, le plaisir est toujours au RV et ça n’a pas pris une ride.
Indispensable ; mais je ne suis pas objectif ! 

Par Yovo  [http://www.bedetheque.com]


Alim le tanneur - 03 - La terre du prophète pâle (Lupano-Augustin)

3. La terre du prophète pâle

  Une BD de Wilfrid Lupano et Virginie Augustin chez Delcourt (Terres de Légendes) 12/2007,  54 pages. Grand format 

Dix ans ont passé depuis la mort de Pépé et autant d’années pour Alim, fait prisonnier, 
sans nouvelles de sa fille Bul ni du monde extérieur.


Récupéré par un sorcier, il est alors rattrapé par l’Empire jézaméthien. 
Son ancien peuple, les adorateurs de Jézameth, a traversé l’océan interdit afin de propager la bonne parole aux contrées profanes. La conquête d’un nouveau monde est en marche.






jeudi 2 février 2017

Alim le tanneur 02 - Le vent de l'exil [Lupano-Augustin-Penloup]


 2. Le vent de l'exil
Une BD de Wilfrid Lupano et Virginie Augustin chez Delcourt (Terres de Légendes)
03/2006.    46 pages.  Grand format.

 Depuis qu’ils ont découvert une relique ayant pu appartenir à Jesameth la divinité locale, Alim, son beau-père et la petite Bul ont été contraints de quitter la cité. Cette trouvaille pourrait ruiner la crédibilité et l’autorité du pouvoir religieux en place. L’exil n’est pourtant pas un gage de paix et de sécurité, le terrible Torq Djihid étant désormais lancé à leurs trousses.



Le premier volet d’Alim le tanneur avait été une des révélations de l’année 2004 (un trophée symbolique de Meilleur « 1er album » de l’année au BDGest’Art récolté au passage). Le style de Virginie Augustin a de quoi charmer et les bouilles de Bul et de son pépé évoluant dans des décors exotiques et idylliques avaient, par exemple, séduit. 
Au point de reléguer à l’arrière-plan une intrigue dont on ne retenait pas nécessairement 
le potentiel et surtout l’aspect le plus sombre, pourtant clairement annoncé par la scène d’ouverture.


Dans ce domaine, Le vent de l’exil ne laisse planer aucune ambiguïté. Finies les ambiances de cocotiers, atténués les sourires amusés. Le danger prédomine, la violence explose. En témoigne cette séquence d’une incroyable sauvagerie révélant la personnalité de Torq Djihid face à la Maati. Etonnant. Et il y en a d’autres de ces épisodes sanglants qui cette fois marquent plus l’esprit que les épisodes champêtres ou les facéties d’une petite chipie toujours aussi adorable. La construction du récit joue habilement sur l’alternance de ce type de scènes jusqu’à la confrontation finale entre les personnages dont les routes se rejoignent. Les caractères des protagonistes sont radicalement opposés mais la caricature est soigneusement évitée : les méchants inquiètent réellement (Djihid est LA trouvaille de l'album et le sauve d'une facilité trop bon enfant), les gentils sont définitivement sympathiques, et c’est très bien comme ça. Le parcours suivi par Alim, qui relève plus de la fuite que d’une feuille de route, lui permet en outre d’enrichir la galerie de compagnons attachants à défaut d’être totalement surprenants.


Le durcissement du ton s’est accompagné d’un changement de décor. Le terrain est plus difficile, le climat plus rude, l’environnement en général plus hostile. Il y a de la vie, du mouvement. Les personnages ont du charisme (on a oublié l'héritage disneyen malgré les "emprunts" à Mulan que la neige met en exergue - Soubyr et ses airs de Chien-Po par exemple), les cadres naturels et les architectures sont soignés. Plutôt qu’une sensation de juxtaposition disgracieuse, la cohabitation entre traits fins et crayonnés encore visibles pour certains éléments apportent un cachet certain avec lequel les couleurs, elles aussi réussies, ont su composer.


A n’en pas douter, la série a pris un virage qui lui donne une autre dimension. Le scénario joue très habilement avec des ingrédients que l’auteur maîtrise et qui donnent au lecteur la sensation d’être en terrain familier sans pour autant crier au déjà-vu. La suite est désormais attendue autant pour son histoire, dont on espère qu’elle va nous conduire vers un nouvel ailleurs très différent, que pour son style graphique qui a passé avec succès l’épreuve de la confirmation.


 Par L. Cirade [http://www.bdgest.com]



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