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vendredi 29 septembre 2017

Jugurtha 14. Les monts de la lune [Franz & Vernal]


14. Les monts de la lune

Une BD de Jean-Luc Vernal et Franz  chez Lombard - 1986
  11/1986  46 pages    Format normal 























mercredi 27 septembre 2017

NiourK 03. Alpha - Olivier Vatine (Série finie)


3. Alpha

Une BD de Olivier Vatine  chez Ankama Éditions (Les univers de Stefan Wul) 
   09/2015 (23 septembre 2015)  56 pages    Grand format


Seul survivant de sa tribu décimée par les radiations, l’enfant noir a enfin atteint Niourk, la ville des dieux. Mais irradié jusqu’à la moindre de ses cellules, il ignore qu’il ne lui reste qu’un ou deux jours à vivre. À moins… 
À moins que les trois naufragés dont la navette s’est échouée au milieu des ruines ne parviennent à le capturer… À moins qu’éveillée par les crises de lucidité qui s’intensifient n’émerge une nouvelle conscience, brillante, redoutable… 
surhumaine.



mardi 26 septembre 2017

NiourK 02. La ville - Olivier Vatine


2. La ville
Une BD de Olivier Vatine  chez Ankama Éditions (Les univers de Stefan Wul)
   10/2013 (24 octobre 2013)    48 pages    Grand format 

Alors qu'il s'imaginait un retour glorieux parmi les siens, fort du pouvoir que lui confèrent le bâton des Dieux et le chapelet d'os du Vieux, l'enfant noir découvre qu'un incendie a ravagé son village. 
La tribu semble avoir fui vers le nord : persuadé de la mener vers des territoires de chasse 
où le gibier pullule, 
Thôz pousse la horde à traverser le fief des Monstres - d'énormes poulpes mutants nés des dernières manipulations irréfléchies d'une technologie humaine disparue. 
Se lançant à leur poursuite, l'enfant arrive à temps pour empêcher le massacre des guerriers par les prédateurs redoutables dont le clan a imprudemment pénétré le territoire. 
Il voit sa vie bouleversée par l'adoration que lui vaut subitement son aura de sauveur : désigné comme son nouveau meneur, il décide de conduire sa tribu mourante vers Niourk, la mythique ville des Dieux où ne subsistent que d'antiques mécanismes et les souvenirs de l'Humanité déchue.
 Dans les ruines de la Ville morte où le métal et la jungle s'entremêlent, l'enfant va pourtant découvrir que les Dieux sont revenus...


Pour qui aura jeté ne serait-ce qu'un œil à la couverture, ce n'est pas une grande révélation de dire que cet opus emmène le lecteur au cœur de New York, ville mythique dont le nom, déformé par une longue tradition orale, est aussi le titre de la série : Niourk. Après un long périple, l'enfant noir y fera de nouvelles rencontres et devra affronter les maîtres de cette jungle de métal.

Après un début dans la continuité du tome précédent, Olivier Vatine quitte la métaphore du retour à la vie sauvage post-apocalyptique pour poser d'autres questions : que sont devenus les dieux ? où sont-ils partis ? pour quelles raisons ? enfin, l'humanité tout entière est-elle réduite à l'état de horde primitive ? Autant de questions auxquelles seront apportées des débuts de réponses.


Si l'auteur reste plus à l'aise pour sculpter des décors naturels que des paysage urbains, c'est visiblement avec plaisir qu'il renoue avec les entités robotiques et autres artifices technologiques de la grande époque d'Aquablue. La mise en page aérée, au risque de parfois paraître un peu vide, est soutenue par un encrage toujours aussi vif et fait avancer l'histoire à grands pas pour offrir au final une lecture que certains jugeront trop rapide, mais diablement efficace.

Niourk est sans doute la plus convaincante série publiée à ce jour appartenant aux "Univers de Stefan Wul". Pour cette collection, inégale au vu des premiers titres mais qui reste riche de promesses, Ankama annonce une pléiade de scénaristes de renom aux génériques des prochains titres : Hubert pour Le temple du passé, Valerie Mangin pour Rayon pour Sidar et enfin Thierry Smolderen pour Retour à zéro). Autant de sorties à surveiller de près, d'autant plus que la qualité des dessinateurs qui les accompagnent n'est pas en reste : Étienne Le Roux et Emmanuel Civiello font en effet partie de l'aventure.

Par S. Farinaud [www.bdgest.com]




lundi 25 septembre 2017

NiourK 01. L'Enfant noir - Olivier Vatine


1. L'Enfant noir
Une BD de Olivier Vatine  chez Olivier Vatine(Les univers de Stefan Wul) - 2012
   10/2012 (11 octobre 2012)  46 pages    Grand format 172346

Sur une Terre post-apocalyptique où l'Humanité a régressé au stade primitif après une catastrophe nucléaire ayant asséché les océans et donné naissance à des chimères mutantes, quelques tribus survivent à l'état sauvage. Parmi elles, la horde de Thoz, où vit l'enfant noir, rejeté par les siens. Lorsque le vieux sorcier de la tribu le condamne à mort, l'enfant noir se met en marche pour Niourk, la ville des dieux, où ne subsistent que ruines et étranges mécanismes, vestiges de la civilisation du XXe siècle.
Poulpes mutants, mégalopole fantôme et androïdes vénusiens : redécouvrez le plus grand succès de l auteur culte Stefan Wul, un classique de la science-fiction remis à neuf par un maître du genre : Olivier Vatine.

Genre :Adaptation d'œuvre littéraire, Science-fiction
Parution : Série finie
Tomes :3


Dans sa fuite en avant motivée par sa recherche d’un bien-être passant par la consommation, et éventuellement du progrès, l'Homme paiera un jour ou l’autre le prix de sa cupidité et de sa désinvolture à l'égard de Dame Nature. Ce moment a fini par arriver et la civilisation humaine a fait un grand bond en arrière. L'heure du retour à la vie tribale a sonné et le quotidien est désormais rythmé par la satisfaction de besoins plus primaires : se nourrir, se protéger du climat, des animaux sauvages, mais aussi des monstres hérités des errances passées. L’enfant noir, paria de la tribu conduite par le puissant Thôz, a-t-il sa place dans ce monde ?

Depuis l’annonce en début d’année de cette nouvelle série d'albums axée sur l’œuvre de Stefan Wul (nom d’auteur de Pierre Pairault) publiée dans la collection Anticipation (Fleuve Noir), l’impatience régnait dans la perspective de découvrir ce que réservaient Ankama et Comix Buro. La raison de cette attente a deux éléments forts : d'une part, un côté « madeleine » offert par la possibilité de se plonger dans des récits futuristes assez typés qui avaient bercé jusqu’à l’aube des années 2000 les envies d’ailleurs et d’autrement d’une certaine catégorie de lecteurs ; d'autre part, le casting réuni par l’éditeur autour du projet (Vatine, Morvan, Yann, Cassegrain, Reynes, Lapière et consorts) pour ressusciter quelques visions fantasmatiques du futur avait de quoi avoir la bave aux lèvres, qu’on ait lu les romans originaux ou pas.


Avec Niourk, le contrat est amplement rempli et le plaisir indiscutablement au rendez-vous. Olivier Vatine, seul aux commandes pour cette adaptation, comble les attentes tant du point de vue de la narration que graphique. De prime abord, sans que ce soit un regret, aucune surprise initiale à voir l’un des auteurs d’Aquablue se pencher sur une fable qui conte les aventures d’un groupe d’hommes qui paie, au quotidien, le prix de la négligence écologique de leurs aînés. Les environnements, qu’ils soient marins, désertiques ou encore glacés dans lesquels il immerge protagonistes et lecteurs ont la faculté de rendre ceux-ci sensibles aux changements d’ambiance, climatiques comme chromatiques. Ils renforcent la sensation de vulnérabilité d’êtres qui ont dû abandonner le peu de prises qu’ils avaient pu avoir un temps sur les éléments naturels. Ils demeurent débiteurs d’erreurs passées dont toutes les facettes ne sont pas totalement révélées (la mutation des créatures aquatiques semble précéder le basculement apocalyptique qui a entraîné la condition actuelle des survivants).

Cette fragilité des rescapés s’incarne idéalement dans le personnage de l’enfant noir qui alterne entre résignation et esprit de revanche, qui hésite entre émancipation vis-à-vis d’une communauté menaçante et volonté de l’intégrer pour rompre avec une situation solitaire et précaire.

Les thèmes abordés appartiennent aux classiques du genre. Que ce soit le châtiment exercé sous la forme d’une régression (la dimension expiatoire n’est pas garantie), le refuge dans des croyances aveugles ou encore le coup de griffe en direction d’une société de consommation qui construit sa perte et des exploiteurs de la foi, l'admiration béate devant certains phénomènes ou autres bienfaits avant d’en mesurer les effets secondaires (le feu des monstres qui brille à l’intérieur), les ressorts de la psychologie de groupe. Autant dire que quelques incontournables d'une certaine vision de l'avenir étaient réunis. Comme souvent, c'est l'orchestration qui gommera le sentiment de déjà-vu pour maîtriser ces repères et les transformer en invitation au voyage dans un environnement qui a quelque chose de familier tout en laissant l'impression de ne pas avoir tout dévoilé.

Niourk tient de la démonstration à jouer avec les ambiances variées (thermiques, sonores), les moments de solitude propices à l'expression d'une conscience et les situations d'urgences collectives, les séquences lentes et tumultueuses, les scènes mouvementées et les respirations liées à la conservation d'un chapitrage qui agit comme autant d'interludes de pleine page qui n'altèrent pas le rythme de la pièce exécutée.

Niourk apparaît donc comme l'éclatante preuve qu'il est possible de conjuguer série grand public, exigences narratives et volonté de revisiter un genre populaire propice à l'évasion et à une dose de réflexion. La suite ! Les autres albums de la collection ! Vite !

Par L. Cirade [http://www.bdgest.com]







samedi 23 septembre 2017

Le convoi 02 Seconde partie. Denis Lapière et Eduard Torrents



2. Seconde partie
Une BD de Denis Lapière et Eduard Torrents  chez Dupuis (Auteurs)
  04/2013 (05 avril 2013)  60 pages   Format normal 185230

Montpellier, 1976 : Angelita prend le train en urgence pour rejoindre sa mère hospitalisée à Barcelone où, pourtant, elle avait juré de ne plus jamais revenir. Fille de réfugiés espagnols, Angelita a perdu son père à l'âge de 8 ans. Il fut l'un des prisonniers du tristement célèbre convoi des 927 vers Mauthausen, parti de Perpignan et d'Angoulême où les autorités françaises avaient parqué les réfugiés espagnols. Séparée de son père lors de son arrivée en France, Angelita n'en sait pas davantage que ce que l'administration a bien voulu leur délivrer comme informations, à sa mère et elle, en 1945, à la fin de la guerre. Mais elle va découvrir que ce qu'elle a toujours tenu pour acquis (la mort de son père en déportation) pourrait bien s'avérer un mensonge. S'inspirant de l'histoire de la propre famille du dessinateur Eduard Torrents, Denis Lapière nous entraîne avec lui dans les heures sombres de l'histoire européenne du XXe siècle, levant le voile sur un épisode peu connu de l'histoire de la guerre d'Espagne et de la collaboration française avec les nazis. Quand destins individuels et histoire collective s'entrechoquent au sein d'une même famille... La perte, mais aussi les retrouvailles et la vie au-delà des drames.




vendredi 22 septembre 2017

Le convoi 01 Première partie. Denis Lapière et Eduard Torrents


1. Première partie
Une BD de Denis Lapière et Eduard Torrents  chez Dupuis (Auteurs) 
  03/2013 (22 mars 2013)  60 pages   Format normal

Genre :Histoire
Parution :Série en cours
Tomes :2

Montpellier, 1976 : Angelita prend le train en urgence pour rejoindre sa mère hospitalisée à Barcelone où, pourtant, elle avait juré de ne plus jamais revenir du vivant de Franco. Angelita, fille de réfugiés espagnols de la guerre civile, va découvrir à l'occasion de ce voyage quel a été le véritable destin de son père, officiellement mort en déportation. Un magnifique récit sur le deuil et les retrouvailles qui lève le voile sur un pan occulté de l'histoire française ("la Retirada"). Les réfugiés espagnols ont été les premiers prisonniers envoyés dans les camps de la mort nazis.
Un récit sur la perte et les retrouvailles, et l'histoire tragique des réfugiés espagnols envoyés en déportation.


France, 1975. Angelita est sous le choc, sa mère qu'elle croyait être en Auvergne vient d'être hospitalisée à Barcelone ! Quel événement a convaincu cette femme de briser sa promesse de ne jamais retourner en Espagne tant que Franco vivrait ? Le long trajet en train vers la capitale de la Catalogne permet à sa fille de se remémorer la fuite forcée de sa famille suite à la victoire des phalanges fascistes.

En partie basée sur des souvenirs familiaux d'Eduard Torrents, Le Convoi plonge le lecteur dans une page sombre de l'histoire européenne. La fin de la guerre d'Espagne avec la chute des Républicains et l'avènement des franquistes avait forcé des milliers d'individus à l'exil. De l'autre côté des Pyrénées, cet afflux soudain de population prit de court les autorités françaises. Des camps d'accueil furent mis sur pied en catastrophe. Improvisés et insalubres, ces derniers rendirent la déportation de ces malheureux encore plus éprouvante. Le scénario de Denis Lapière (À l'ombre de la gloire), très bien documenté, relate ces événements avec beaucoup de précision et de retenue. Il est presque dommage que le scénariste se soit senti obligé d'ajouter un pan contemporain à son récit . En effet, la longue introduction narrant la vie sentimentale de son héroïne n'apporte que très peu d'éléments pertinents à l'album. 


Aux pinceaux, Torrents réalise un travail des plus intéressants. Porté par le sujet, sa réalisation est brillante. Alors que son précédent opus, Ramon Llull, est souligné par un style académique un peu froid, Le Convoi est marqué par un dessin expressionniste au trait épais – un peu dans la lignée de Jaime Martin dans Toute la poussière du chemin – très élégant. Parfaitement, appuyé par la mise en couleurs chaleureuse de Marie Froidebise, le dessinateur rend ici un hommage respectueux et talentueux au difficile parcours de ses compatriotes. 

Malgré une entame un peu hors de propos, Le Convoi contribue à dévoiler un épisode méconnu de l'histoire contemporaine. À découvrir.
Par A. Perroud [www.bdgest.com]























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