Episode 2/4 : Sa collaboration avec le scénariste belge
Denis Lapière
Ils se sont rencontrés fin janvier 1997 au festival d’Angoulême: tandis que Ruben Pellejero
et Jorge Zentner reçoivent pour « Le Silence de Malka » le prix Alph-Art étranger,
le prolifique scénariste belge Denis Lapière
y est présent en même temps car nominé de son côté à l’Alph-Art coup de cœur pour
« La saison des Anguilles » dessiné par le liégeois Pierre Bailly.
Cette rencontre va donner naissance plus tard à trois chefs-d’œuvre du 9e art tous parus dans la fameuse collection Aire Libre de Dupuis et que nous avons le plaisir de vous
présenter aujourd’hui.
1.- Un peu de fumée bleue (2000)
Malgré la différence de langue et malgré la séparation géographique de nos deux artistes,
il ne faudra pas attendre bien longtemps pour que Denis Lapière propose
à Ruben Pellejero le synopsis d’ « Un peu de fumée bleue …»
On y raconte l’histoire de six cigarettes sur lesquelles sont écrits quelques mots qui mis
bout à bout forment un poème...
C’est l’histoire de prisonniers politiques comme Ludvik qui souffrent et l’histoire de leurs femmes comme Laura qui pleurent…
Dans cette triste histoire mais surtout dans cette histoire d’amour, nous sommes sur
« La route des dames ». Un camion conduit les prisonniers jusqu’à la caserne. Et sur le bord de cette route sont rassemblées ces femmes avec l’espoir d’avoir une vision ne fût-ce que fugitive de leurs hommes emmenés pour être « questionnés » …
Salué par la presse et les libraires, « Un peu de fumée bleue …» est un petit bijou d’émotion mis en valeur par la beauté des dessins de Pellejero et la subtilité du scénario de Lapière.
On a affaire à un poème d’amour sur fond de tragédie, une histoire humaine et simple
à découvrir de toute urgence…
Vidéo présentation TLQ-9ème Art :
Article paru en novembre 2004 dans le journal francophone La DH/les sports :
Critiques intéressantes glanées sur le site bdtheque.com :
2. – Le tour de valse (2004)
Deuxième collaboration entre les deux auteurs : deuxième chef-d’œuvre !
Septembre 1946. Dans l’URSS à l’époque stalinienne, suite à une dénonciation anonyme, Vitor Kolonieitsev est incarcéré au bout du monde, en Sibérie, au camp de Taïchet.
A l’intérieur du goulag, là quel que soit le délit commis par les prisonniers, le système ne cherche qu’à les briser…
Condamné pour 10 ans, Vitor ne reviendra pas.
Alors sa femme Kalia fera tout pour essayer de le retrouver. Elle part en Sibérie pour y apprendre toute l’horreur des conditions de vie des prisonniers et notamment « le tour de valse » auquel ils sont soumis…
Mais l’histoire de cet album ne s’arrête pas là : Le Tour de Valse n'est plus seulement
aujourd’hui un album de bande dessinée.
C'est devenu par après un "BD Concert".
Conçu et créé par le musicien Tony Canton aidé de Jean-Pierre Caporossi, ce spectacle visuel est un montage vidéo qui anime superbement les cases de la bande dessinée en l’accompagnant de musique jouée en live :
Interview des auteurs accompagnée de trois extraits du BD concert :
Deux présentations du BD concert :
Un dossier pédagogique :
3.- L’impertinence d’un été
(paru en deux épisodes - mars 2009 et 2010)
Des artistes du monde entier affluent à Mexico en ce début d’année 1920.
Nommé au secrétariat à l’Education publique par Alvaro Obregon, le nouveau président de la République, José Vasconcelos abolit toute forme de censure et de pression artistique.
Dans cette histoire, on y suit Tina Modotti, actrice et photographe débutante et son amant Edward Weston, lui aussi célèbre photographe d’art américain.
C’est le temps de la liberté intellectuelle, le temps de nouvelles approches artistiques, le temps de rêver, le temps d’aimer, le temps de créer !
Mais ce temps ne durera, hélas, qu’un trop petit instant…
Présentation :
Bonne découverte !
Texte, images et .cbr apportés par Philippe.
Merci beaucoup pour ce deuxième chapitre, qui nous rapproche de la figure
d'un grand dessinateur espagnol
Publié par Monsieur Augustin
Suite extraordinaire d'un grand article. Merci beaucoup
RépondreSupprimerBel article, merci beaucoup d'avoir poursuivi ce développement intéressant et merci aussi pour les .cbr
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour votre attention Philippe. Cordialement
RépondreSupprimerMerci beaucoup d'avoir fait connaître Pellejero, je suis un grand admirateur de cet artiste espagnol
RépondreSupprimerGrand article! Muchas gracias
RépondreSupprimerFantastique!! Mille mercis
RépondreSupprimerVraiment un super travail. Un grand merci à Philippe.
RépondreSupprimerMerci beaucoup!
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