Seulement BD: Dossier Broadway (Intègrale 2014 - 2015) Djief

mardi 29 juillet 2025

Dossier Broadway (Intègrale 2014 - 2015) Djief - Compilation de Voltaire57

Propriétaire d’un music-hall Walter Chapman s’est suicidé. Ses frères

Lenny et George décident laisser de côté la gestion de leur usine

pour reprendre le flambeau du défunt. Pleins de rêves et de courage les voilà partis dans un domaine qu’ils ne connaissent pas : le

spectacle. Ils vont donc connaitre toutes les avanies qui arrivent aux débutants.

Qui plus est le propriétaire du music-hall d’en face cherche à les couler et un mystérieux investisseur tient absolument à racheter leur théâtre. Les bâtons dans les

roues ne manqueront donc pas.

Puisqu’il s’agit d’une œuvre chorale nous faisons également connaissance avec

Fanny King, aussi sympathique que maladroite et qui s’est faite virée de toutes les

troupes, ainsi que de Clara Goldberg une chorus girl venue tenter sa chance dans

la Grosse Pomme.

La vraie vedette de cette série est New York, nous sommes

à la fin des années 20,

la prohibition est encore de mise et le krach de Wall Street

n’est plus très loin.

Le Québécois Djief, a su capter l’atmosphère de la ville, restituer l’ambiance des

années folles, les fameuses roaring twenties,

et nous donner le parfum de ces

boîtes qui sentaient le mauvais alcool, le vaudeville

(au sens américain du terme) et le jazz.

C’est assurément une grande réussite de la part d’un auteur complet
puisqu’il assure également le scénario. Il a su créer des personnages
attachants et mitonner une histoire qui fait penser à maints
films américains
des années 30 et 40. Le héros ou l’héroïne poursuit
un but et se heurte à des plus puissants
mais à force d’obstination parvient à ses fins.
De Grande Dame d’un jour (1933)
à Mister Smith au Sénat (1939) en passant par L’extravagant
mister Deeds (1936) ou Vous ne

l’emporterez pas avec vous (1938) les films de Frank Capra en sont le modèle évident.

Ce Broadway– Une rue en Amérique est donc ce qu’il convenu d’appeler aujourd’hui une œuvre feelgood, celle où l’on ressort avec la patate et où l’on a chassé

la déprime? Bien sûr de tels sentiments de nos jours ne sont plus très vendeurs

puisque le drame et le questionnement sociologique sont à la mode germano-pratine et c’est bien dommage.

Tout comme il serait bien dommage de passer

à côté de cette série là.