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dimanche 21 septembre 2025

Profane. The Complete Series - P. Milligan & Raùl Fernandes - Compilation de Voltaire57 (V.O.)

 

Will Profane, drôle de nom pour un détective privé, ne s’est pas fait que 
des amis dans sa carrière. Il y en a même
qui lui en veulent à mort et il faut prendre ce terme au pied de la lettre.
 Or voici qu’au cours d’une enquête il
s’introduit illégalement dans une maison et qu’il y découvre un cadavre. 
Ce ne sera pas le seul sur la centaine de
pages que Peter Milligan nous a concoctées.

Ce topo peut paraître classique mais l’histoire ne l’est pas. 
D’abord parce qu’elle repose sur de multiples 
flashbacks quiaccentuent le mystère.
 Ensuite parce que notre détective apprend
 qu’il existe un autre limier avec le même nom et qu’il
s’agit d’un héros de roman qui a les mêmes caractéristiques que
 celui de chair et d’os. Plus bizarre encore les romans
parlent de ses enquêtes et pire; si c’est possible, de celle en cours. 
Comment un auteur de polars peut-il savoir à l’avance
ce qui va se passer.

Will a donc deux mots à lui dire sauf que l’écrivain vient d’être assassiné...

On pense bien sûr à Qui veut la peau de Philip Banter (The Last of Philip
Banter –1947) de John Franklin Bardin (1916-1981) dans lequel un écrivain
poivrot découvre chaque matin sur sa machine à écrire des évènements
qui auront lieu le jour même. Comment ne pas évoquer aussi
les Dossiers de l’Archange (1987-1989) série malheureusement inachevée
de Christian Godard et Florenci Clavé qui repose sur des principes
similaires ?


Mais Milligan complique encore les choses. Certains trouveront cela
irritant, d’autres apprécieront car au fil de l’histoire on peut se demander
si ce n’est pas le héros de papier qui enquête sur le vrai
meurtre de son géniteur. Ajoutez à cela de multiples clins d’oeil. Ainsi
le bar préféré de Will est le Big Sleep référence au roman de Raymond
Chandler Le Grand Sommeil (The Big Sleep –1939) adapté sous le
même titre au cinéma en 1946 par Howard Hawks avec Humphrey
Bogart et Lauren Bacall. 
Notons qu’au fil des beuveries Profane transforme
le lieu en Big Slurp !

C’est loin d’être le seul sous-entendu à commencer par une ironique
allusion au Faucon Maltais (1941) toujours avec Humphrey Bogart
 mais avec John Huston à la réalisation d’après le roman de
 Dashiell Hammett(1930).

Si l’histoire n’est pas sans défaut de par sa complexité, elle 
mérite une lecture. 
Plus celle-ci sera attentive plus l’album
révélera ses atouts.



 

Nous remercions Voltaire 57 pour ce magnifique album (V.O.),
parfaitement édité.

  Album nº553 réalisé par Voltaire57

Publié par Monsieur Augustin



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