Ramón Monzón (1929-1996) n'est pas vraiment né sous une bonne étoile.
À 20 ans il file à Barcelone où il travaille,
un peu, pour les éditions Bruguera, trois ans plus tard il
fonde avec des amis sou propre studio mais le succès se fait attendre.
Une économie peu reluisante, une société corsetée sous la férule du caudillo
sont des raisons suffisantes pour partir à Paris en 1956.
II w'est pas le seul à faire ce chemin là, Antonio Parras, Julio Ribera
et bien d'autres l'on fait. Tous imaginent la capitale comme la ville des arts et tous
déchantent car bien sûr personne ne les attend.
La plupart finiront par faire leur trou mais Monzón aura plus de mal que les autres.
Il croit tenir sa chance quand grâce à Arnal, réfugié espagnol comme lui,
il entre chez Vaillant.
Le journal compte doubler sa pagination et a besoin de dessinateurs
Jean Ollivier, le rédacteur en
chef, l'engage aussitôt. Avec les scénarios d'Olivier,
Ramón va créer ce qui reste sa série la plus
célèbre Group-Group et Cha'Pa qu'il animera de 1956 à 1965.
Ollivier lui a demandé de dessiner le
personnage d'un indien et de sou animal aussi familier que fabuleux.
Le dessinateur va donc créer
Group-Group qui est un démarquage quasi complet du Marsupilami de Franquin.
Cette étiquette de de plagiaire va désormais lui coller à la peau,
même si débarquait en France
il y'avait aucune idée de la création de Franquin.
En revanche Ollivier avait bien en tête de
faire sosie de la bestiole et
les indications qu'il a données conduisaient à ce résultat.
Si la série s'installe dans les pages de Vaillant, son succès n'est pas tel
que Monzón ne tente pas sa chance avec un nouveau personnage,
Jehan des Bois qui cette fois-ci vit
au Moyen-Âge. Mais le héros ne fera pas long feu.
Ses aventures sont composées de courts
récits complet et d'une histoire à suivre publiée à raison d'une
demie page par semaine. On les retrouve toutes dans cet album
Monzón va alors proposer ses services à d'autres revues, tout en continuant
à alimenter Group-Group et Cha'Pa. On le retrouve donc
chez Bayard, Amis Coop et même Pilote mais aucune de ses séries ne trouve
vraiment grâce auprès du public. Ce papillonnage chez
des concurrents y'a semble-t-il été que modérément apprécié
chez les camarades qui cessent toute collaboration avec lui.
Désormais il travaillera pour des maisons secondaires,
vivant chichement de sou talent.
II serait excessif de parler de génie méconnu, ais il l'est tout autant de l'avoir
si totalement oublié. Henri Filippini parle de lui comme
d'un artiste en avance sur son temps ce qui
est très exagéré, d'autant plus que son style 'a pas fait école.
Son dessin, sans être indigne, reste en effet assez particulier. En
revanche si Filippini veut dire que vivant aujourd'hui Monzón
aurait toute chance d'être publié alors oui, vu le grand nombre de
maisons d'éditions de BD et leur politique de multiplications de parutions.
Ce qui ne veut pas dire que le succès serait au rendez-vous;
À vous de vous faire une idée !
Remerciement à Voltaire57 pour ce magnifique album virtuel
avec d'excellentes informations.
Album nº 235 réalisé par Voltaire57
Publié par Monsieur Augustin
Merci à Voltaire57..!.
RépondreSupprimerBONNES HISTOIRES POUR L EPOQUE MERCI BOB N 1
RépondreSupprimerMerci Voltaire57 et Monsieur Augustin. Ça ressemble un peu à Johan et Pirlouit.
RépondreSupprimerMerci beaucoup Voltaire57 !
RépondreSupprimerEncore un super album de V57 qui nous permet de profiter, comme tous les lundis, de magnifiques BD avec d'excellentes introductions. Robert
RépondreSupprimermerci
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour cet autre super album, c'est un plaisir de lire ces bijoux.
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