Ce 30 août 1889 Joseph Marshall Stoddart (1845-1889) a donné rendez-vous à l’hôtel
Langham. Quand il a ouvert en 1865 le Langham était l’hôtel le plus moderne de Londres.
Pensez un ascenseur hydraulique, 36 salles de bains, 100 toilettes, jusqu’où va se nicher la prophylaxie.
Sous la direction d’un management américain
l’hôtel est devenu le refuge de maintes
célébrités. Mark Twain y a séjourné tout
comme Toscanini, Dvorak, Sibelius. Il n’est
donc pas anormal que Joseph Marshall Stoddart
y ait réservé une chambre. L’homme est
le rédacteur en chef du Lippincott’s Magazine
une revue de nouvelles et romans. Sans
télés, ni smartphones et radios nos ancêtres
passaient une partie de leurs loisirs à lire,
chose étonnante. En tant que professionnel
de l’édition il cherche des plumes de qualité
et pense les trouver en Angleterre.
C’est pourquoi il a invité à diner deux auteurs.
Le premier s’appelle Arthur Conan
Doyle et c’est un quasi inconnu. Ce jeune médecin a publié jusque là quelques nouvelles qui sont passées
quasiment inaperçues.
En novembre 1887 est sorti dans le Beeton’s Christmas Annual
Une Étude en Rouge, un roman policier avec un curieux personnage.
Mais ce Sherlock Holmes n’a pas fait davantage de vagues.
Pourtant Stoddart estime qu’avec cet
auteur inconnu il y a un pari à tenter.
Le second convive est bien plus connu, il a fait
une tournée triomphale de conférences aux Etats-Unis en 1881. Son Fantôme de Canterville
(1887) et son Crime de Lord Arthur Savile
(1887) sont déjà reconnus comme des joyaux.
S’il acceptait d’écrire un roman, cela pourrait-il
être une nouvelle perle, Le Langham de nos jours
de toute façon un succès assurément.
Le repas se déroule merveilleusement bien et au soir
de sa vie Conan
Doyle parlera d’une soirée enchanteresse.
Pour le magazine américain
il écrira La Vallée de la Peur dont la publication
commencera en
février 1890 et lui apportera le succès et l’immortalité à son personnage.
Quant à Wilde c’est en juillet 1890 que commence à paraitre
son portrait de Dorian Gray.
Le roman va déchainer un scandale. Les réactions sont croquignolettes
pour le Daily Chronicle l’oeuvre « contaminerait les jeunes esprits
qui seraient en contact avec » elle. Le Scot Observer pose la
question de savoir pourquoi « Wilde doit-il aller fouiller dans les tas de fumiers ? ». C’en est au point que le plus gros vendeur de revues
du pays, W.H. Smith dédie de retirer de la vente tous les exemplaires
du Lippincott’s. Lors du procès de Wilde en 1895, le livre servira de
preuve à charge comme étant un roman pervers.
Il n’en reste pas moins vrai que le roman connaitra une foultitude d’adaptations,
au moins une douzaine de films, une quinzaine de téléfilms ou épisodes de séries, une dizaine d’opéras ou comédies musicales, des adaptations
théâtrales à n’en plus finir et enfin des BD.
C’est à Roy Thomas (1940) que nous devons cette adaptation avec des dessins
de Sebastian Fiumara. Roy Thomas c’est l’homme qui a adapté Conan
en comics, qui a relifté Red Sonja la faisant passer du siège de Vienne en
1529 au monde hyboréen. C’est lui aussi qui a adapté le Dracula de Bram
Stoker et animé tant d’épisodes de super-héros.
À vous de voir s’il fait aussi bien avec la sulfureuse création d’Oscar Wilde.
On nous cache tout, on
nous dit rien !
Combien de fois vous êtes-vous dit cela ?
On croyait ainsi tout savoir sur Arthur Wellesley (17969-1852),
duc de Wellington, vainqueur de Napoléon à Waterloo, Premier Ministre de son
pays et surnommé le duc de fer. C’est d’ailleurs curieux cette manie qu’ont nos
amis britanniques d’accoler « de fer » à tout bout de champ :
duc de fer, dame de fer, chemin de fer !
Bref, on sait que ce militaire d’exception, il n’a jamais perdu
une bataille, et dieu sait qu’il en a fait que ce soit aux Indes ou en Europe,
était un homme courageux ; vous avez d’ailleurs pouvoir le vérifier dans
la narration qui suit.
Nous sommes en 1828, le duc a alors 59 ans, exerce la fonction
de Premier Ministre et n’a vraiment peur de rien. Il vient à la demande d’une
ancienne conquête, on le voit ses conquêtes ne limitaient pas aux champs de
bataille, résoudre une sombre affaire. Cette relation nous était jusqu’alors
inconnue et c’est grâce aux travaux des historiens Aaron Manhke et Delilah
Dawson qu’un pan ignoré de la biographie du grand homme peut être révélé
aujourd’hui.
C’est Piotr Kowalski qui a été chargé de l’iconographie, sans
doute retrouvée dans des vide-greniers et autres bibliothèques poussiéreuses.
On le connait en France pour sa Branche Lincoln et ses Badlands.
Nous voici donc dans l’Angleterre profonde, le Yorkshire, un
enfant a disparu, un grand chien noir aux yeux rouges et brillants sème la
terreur dans la région et un meurtre aussi odieux que mystérieux a été
perpétré. Il va de soi qu’en pareilles circonstances les affaires de l’état
peuvent attendre puisque la délicieuse Olivia Sparrow a besoin de lui.
L’intrépide quasi sexagénaire aura, entre autres, affaire à un
loup-garou. Un loup-garou en Angleterre ? On s’en doutait un peu, mais ça
aussi on l’avait caché !
Nous remercions Voltaire 57 pour ces magnifiques albums en V.O.,
parfaitement édités.
Liens: .pdf
Albums nº 451-452 réalisés par Voltaire57
Publié par Monsieur Augustin
https://mega.nz/file/SLQVyKbT#CNx0SSJSWxdQC9YO-Bh7vdnhspF--ijLyzzTgXOceQs
Merci pour ces deux beaux albums
RépondreSupprimerMeri V57 et M.A
RépondreSupprimerSuperbe !!
RépondreSupprimerMerci beucoup à Voltaire 57 et M Augustin
Merci beaucoup à vous deux !
RépondreSupprimerMagnifiques doubles albums. Merci beaucoup V57
RépondreSupprimerThank you for this double Sunday contribution. It's great that it's Sunday, as long as I can enjoy these splendid albums.
RépondreSupprimerThank you very much for these wonderful albums.
RépondreSupprimerDouble merci !!
RépondreSupprimerGrand merci!! Robert
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour ces V.O. Voltaire57 et M. Augustin !
RépondreSupprimer