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jeudi 8 septembre 2016

Jour J - Tome 01 Les russes sur la lune!.-.(Pécau-Duval-Blanchard-Buchet)

Jour J 
est une série de bande dessinée d’uchronie, écrite par Jean-Pierre Pécau, Fred Duval et 
Fred Blanchard.
À partir d’un évènement historique réel dont ils changent l’issue, les scénaristes imaginent différentes alternatives de l’Histoire.
Dans la plupart des cas les tomes sont indépendants. Les exceptions sont les tomes 3 et 4, qui se font suite, et les tomes 14, 18 et 21, qui forment ensemble un trilogie. Chaque histoire est illustrée par un dessinateur différent.

Parution :Série en cours

Tomes :32
[Source:Wikipédia]


  1. Les Russes sur la Lune !

Une BD de Jean-Pierre Pécau et Philippe Buchet chez Delcourt (Neopolis) - 
07 avril 2010, 54 pages. Grand format.

18 septembre 1969. Les Soviétiques sont les premiers à se poser sur la Lune. À Washington, le président Nixon donne carte blanche à la NASA pour que l'Amérique devienne la première nation à établir une base lunaire permanente. Dix ans plus tard, alors que la tension monte entre les USA et l'URSS, la Lune se prépare à devenir le théâtre inédit d'un nouvel épisode de la guerre froide.
 t si le 21 juillet 1969, ce n'était pas un homme américain qui avait fait le petit pas correspondant à un pas de géant pour l'humanité. Si, deux mois plus tard, c'était plutôt une femme russe qui avait fait la Une de l'Humanité pour asseoir la suprématie soviétique pour la conquête de l'espace, ou, dans un premier temps, du territoire lunaire. S'ils n'ont pas réussi à coiffer les russkofs sur le poteau, ce n'est pas un grain de sable, ou un minuscule caillou, qui va faire renoncer les enfants de l'Oncle Sam. Il s'agit d'aller plus loin qu'eux, ou au moins aussi loin, et de déluner (comment vous dîtes déterrer là-bas, vous ?) le projet d'installation d'une base permanente. Quelques années plus tard, les deux puissances s'opposent toujours. Et là-haut ? Qu'est-ce qui se trame entre leurs représentants sur place ?

Et une nouvelle série excitante proposée par les éditions Delcourt ! Avec un casting de rêve qui plus est : le Pape local de l'uchronie, un « déménageur » de scénarios d'action, le contrôleur – aérien – de la Série B, associés à un des dessinateurs-vedette et un des top-coloristes de la maison. Cette présentation, aussi sincère qu'elle soit pour les adjectifs retenus, avec une légère saveur de type Dossier de presse, cache un léger embarras une fois la dernière planche lue.

Il y avait de quoi frétiller à l'annonce du projet, comme à la découverte des premières planches. Pourtant, à l'entame du premier tiers de l'album, la question qui se pose est bien « où va-t-on ? » plus que « où vont-ils chercher tout ça ? ». Il y a bien un peu de réécriture de l'Histoire, cohérente et bien vue, mais bien vite, l'exercice vire à l'accessoire. Pourquoi pas ? Mais les promesses énoncées par un modèle de couverture ancré dans la mémoire collective ou par le pitch diffusé il y a quelques mois se flétrissent bien vite. Les auteurs ne colleront pas aux faits pour s'en démarquer légèrement et tracer une tangente au cours agité de la double décennie qui suivra l'évènement. Ils ont plutôt choisi de raconter une histoire se déroulant dans un contexte connu de tous, avec des figures d'État familières, essentiellement pour poser les fondations d'une solide introduction et coiffer l'album d'une conclusion intégrant le tournant berlinois qui redéfinissait le rapport de force Est-Ouest.

Cette désillusion condamne-t-elle la pure fiction qui se trame entre les deux ? Ce serait excessif mais il est pourtant difficile de s'enflammer pour cette fable idéaliste. Elle ne manque pas de rythme, pas de violence nécessaire mais ne donnera pas matière à d'insondables réflexions ou ne laissera pas ébouriffé par une audace mémorable. Certains points étonnent néanmoins. Ainsi l'épisode pakistanais permet bien de faire un saut dans le temps et d'introduire l'étoile noire, reléguée plus tard au rang d'accessoire, mais le « what if ? » cède alors la place au « so what ? ». De même, la longue scène de présentation de Sasha, évoquant un crossover entre L'étoffe des héros et Firefox, semble bien longue au regard de son apport sur le fond. D'un point de vue graphique, le constat est similaire. Philippe Buchet aligne la plus large galerie de personnages humains qu'il a eu à composer depuis fort longtemps et s'est trouvé probablement confronté à devoir recourir plus que d'ordinaire à une massive documentation pour éviter les erreurs qui seront traquées par une cohorte de spécialistes aussi exigeants que tatillons. Le résultat n'est pas déplaisant, mais les inserts « photographiques » multiples, l'utilisation de certaines textures (cette chemise à fleurs qui focalise l'attention), l'excès de peaux rosées (Sillage est plus naturellement haut en couleurs) ou les compositions incluant certains symboles architecturaux russes étonnent plus qu'ils ne charment.

Curieux. C'est le sentiment dont il est difficile de se défaire d'un bout à l'autre de la découverte de ce premier tome qui laisse un sentiment pour le moins mitigé, ce que de nombreux Série B évitent très souvent. Dans deux mois, Paris, secteur soviétique se chargera de prouver si c'est l'entrée en matière qui était délicate ou si le lecteur s'est fourvoyé tout seul en prêtant à Jour J des ambitions et une orientation plus géopolitiques qui sont pas celles que ses auteurs se sont fixées.

Par L. Cirade. [Bedetheque.com]




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