Seulement BD: Fête des Morts. Warren Publishing - Compilations de Voltaire57 (V.O.)

mardi 2 novembre 2021

Fête des Morts. Warren Publishing - Compilations de Voltaire57 (V.O.)

Si vous avez survécu à la nuit d’Halloween aurez vous le cran de vous mesurer aux noirs récits qu’Oncle Augustin et Cousin Voltaire ont s(él)ectionnés pour vous ?

Parce que le noir et blanc est la marque de l’horreur, Jean Cocteau disait même que le noir et blanc

était l’encre du poète, les récits que nous avons retenus sont de la même couleur.

Tous proviennent des cryptes secrètes de Warren Publishing et datent, à une exception près, du milieu des années 70. Leur point commun, outre leur caractère fantastique/horrifique, est d’être des séries/héros récurrents. Suite au départ d’Archie Goodwin comme rédacteur en chef et scénariste, Warren Publishing chercha à se doter de héros récurrents afin de mieux fidéliser son lectorat.

Ce faisant beaucoup de ces nouvelles perdirent leur caractère de twist final qui faisait le charme des bandes d’EC Comics et de Creepy et Eerie sous la direction de Goodwin.

En revanche, le côté gore fut davantage marqué, ce qui pour les purs amateurs

de fantastique est la preuve d’une complaisance certaine.

Si beaucoup de scénarios faisaient marque d’une relative banalité il n’en était rien
en revanche côté dessins. Les albums que nous présentons aujourd’hui donnent une

bonne idée de la production de Warren dans cette période.

Le Dr Archaeus est une sorte de Sherlock Holmes affrontant un Moriarty revenu des morts, le modèle du dark detective. The Spook vous entraine dans les bayous louisianais d’avant la Guerre de Sécession, le tout enrobé de ce qu’il faut de mythe vaudou. Coffin est à Jonah Hex ce que le wasabi est à la moutarde mais il bénéficie des dessins de José Ortiz.

On retrouve le même prolifique dessinateur dans Night of the Jackass,

une version survitaminée et victorienne du film de John Carpenter, Assaut (1976).

Blood in Black Satin vous ramènera à l’époque contemporaine mais ne croyez pas pour autant que ce monde-là est normal. C’est également le cas de l’album final composé de 3 histoires indépendantes. La première vous transportera dans un monde carollien tandis que les deux suivantes sont plus traditionnelles dans le canon de l’horreur.

Haut les cœurs et haut le cœur !